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Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?

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Le jeûne intermittent, une pratique très tendance de nos jours, consiste à se priver de nourriture pendant 12 à 16 heures maximum. De nombreuses personnes essaient ce régime afin de perdre du poids. Alors que les jours nous séparant du ramadan sont comptés, revenons sur ce régime très à la mode et qui fait de plus en plus d’adeptes. Comment est-ce qu’il fonctionne exactement ? convient-il à tout le monde ? Et quels sont ses avantages et ses inconvénients ?

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Depuis la nuit des temps, les Hommes ont pris l’habitude de se priver de nourriture, pour des raisons spirituelles ou religieuses. Désormais, le jeûne est également devenu une pratique santé/bien-être à la mode. C’est d’ailleurs le cas du jeûne intermittent (intermittent fasting en anglais). Ce régime consiste à alterner entre des phases d’alimentation et des phases plus ou moins longues de jeûne. Il n’y a pas de tableau de régime particulier à suivre pour pratiquer le jeûne intermittent. Il s’agit plutôt d’une période déterminée pendant laquelle vous devez manger. C’est ce que l’on appelle aussi les habitudes alimentaires. Plus concrètement, il s’agit de jeûner 12 à 16 heures maximum. Il peut soit exiger une abstinence totale, soit autoriser une quantité réduite d’aliments et de boissons. Le jeûne intermittent est une approche de l’alimentation basée sur le timing. L’idée est que le jeûne permette à l’insuline de baisser suffisamment pour que notre corps utilise ses graisses comme carburant. Lorsqu’elle est combinée à un régime alimentaire nutritif à base de plantes et à une activité physique régulière, il peut faire partie d’un plan de perte de poids ou d’entretien sain.

Comment adopter le jeûne intermittent ?

Le terme de «jeûne intermittent» recouvre des pratiques très diverses, dont :

  • Régime 5:2 : une sous-classe du jeûne intermittent qui consiste à restreindre à plus de 75% ses apports caloriques deux jours par semaine tout en mangeant normalement les cinq autres jours. Ce régime a déjà fait ses preuves tant au niveau perte de poids qu’au niveau santé ;
  • Jeûne en alternance un jour sur deux : une pratique qui consiste à jeûner un jour sur deux. Elle permet de perdre du poids et d’améliorer la santé cardiovasculaire ;
  • Période d’alimentation restreinte ou TRF (time restricted feeding) : une forme de jeûne intermittent qui consiste à limiter la fenêtre de consommation alimentaire à une période inférieure à celle à laquelle elle était habituellement consommée, sans pour autant en modifier la composition.

Les avantages de cette pratique

Bien qu’il ne soit pas encore clair si le jeûne intermittent est mieux que les autres méthodes de perte de poids en termes d’efficacité, de marqueurs biologiques de santé, de taux d’observance et de diminution de l’appétit, il est considéré comme un programme alimentaire pertinent. Selon une étude britannique pilote publiée récemment dans la revue PLOS One, qui défend cette pratique, 50 personnes souffrant d’obésité ont suivi un tel programme pendant 12 semaines. Au final, 60% d’entre elles ont perdu en moyenne 3,5 kg. «Les stratégies simples pour perdre du poids font actuellement défaut. Dans cette étude, plus d’un quart des participants ont perdu au moins 5% de leur poids corporel, sans complication. C’est suffisamment encourageant pour justifier un essai à plus large échelle», écrivent les auteurs de l’étude, issus de l’Université Queen Mary à Londres. Toutefois, ce régime ne réussit pas à tout le monde.

De plus, le jeûne intermittent permet non seulement de perdre du poids, mais aussi de libérer le corps des toxines qui l’encombrent, de lutter contre la fatigue en améliorant le sommeil dès le premier jour, et d’améliorer le tonus dès le troisième jour. Plus important encore, le jeûne intermittent permet d’éviter de grignoter des aliments malsains tout au long de la journée. Il réduit également le stress et l’inflammation dans le corps.

Pour les chercheurs, le jeûne intermittent pratiqué de l’aube au coucher du soleil peut donc être une thérapie préventive et complémentaire contre le cancer, le syndrome métabolique, la maladie d’Alzheimer et plusieurs maladies neuropsychiatriques. En effet, selon une étude de l’université américaine d’Austin (Texas),le jeûne intermittent, pratiqué pendant 30 jours, pourrait aider à réduire l’incidence de cancer et de maladies neurodégénératives, et améliorer les défenses immunitaires et la santé métabolique. Cette étude a également montré, à l’aide d’analyses sanguines, que cette pratique associée à une action plus efficace des protéines impliquées dans la régulation du métabolisme des glucides et des lipides permet une meilleure sensibilité du corps à l’insuline.

Les risques de ce régime

Si les études sur le jeûne intermittent et les preuves de son efficacité s’accumulent, ce régime alimentaire ne convient pas à tout le monde. De plus, si cette pratique dure trop longtemps et n’est pas encadrée, elle peut entrainer des carences importantes, voire une anémie, mais aussi une fonte musculaire ainsi qu’une reprise du poids perdu. Rappelons qu’il est recommandé de ne pas perdre plus d’un à deux kilos par mois. La pratique du jeûne intermittent peut également provoquer des troubles du comportement alimentaire et des compulsions pour les aliments sucrés. Enfin, le fait de sauter un repas peut être dé-sociabilisant et pousser à limiter les sorties avec l’entourage. Gardez à l’esprit que le jeûne intermittent n’apporte des résultats que si des aliments entiers et sains sont consommés pendant les fenêtres de consommation de repas.

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