Lutte contre la corruption au Maroc : un chantier qui avance

image defaut author user
Temps de lecture :

Le projet de loi a été adopté à la Chambre des Conseillers © DR

A
A
A
A
A

La Chambre des conseillers a approuvé vendredi en séance plénière et à l’unanimité le projet de loi n°19.46 relative à l’Autorité nationale pour l’intégrité, la prévention et la lutte contre la corruption. Ce projet de loi comprend 54 articles répartis en sept chapitres, qui définissent les fonctions de la commission, les modalités de sa formation, son organisation et ses règles de fonctionnement. Détails.

C’est fait. Le projet loi n°19.46 relatifà l’Instancenationale pour la probité, la prévention et la lutte contre la corruption a été approuvé vendredi dernier à l’unanimité en séance plénière à la Chambre des conseillers. Au cours de cette séance, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, a estimé que l’approbation de ce texte renforcera l’intégrité et la bonne gouvernance dans notre pays.

Le ministre a rappelé que le Roi Mohammed VI a souvent insisté dans ses discours sur la nécessité de renforcer l’intégrité, de créer la vie publique et de lutter contre la corruption. Le Roi avait également incité le gouvernement à faire de ce dossier une des priorités législatives afin d’établir l’intégrité et de combattre toutes les manifestations de corruption dans la vie publique.

Lire aussi :Lutte contre la corruption: nouvelles fonctions pour l’INPPLC

Le ministre a également souligné qu’aborder le phénomène nécessite une vision globale, fondée sur la formulation de politiques nationales intégrées, efficaces et coordonnées dans le domaine de la promotion de l’intégrité et de la lutte contre la corruption. Il a aussi précisé qu’il faut renforcer le pouvoir des différents acteurs afin d’obtenir des résultats tangibles sur le moyen et long terme.

54 articles, 7 chapitres

Le projet de loi n°19.46 comprend 54 articles répartis en 7 chapitres, qui définissent les fonctions de la commission, les modalités de sa formation, son organisation et ses règles de fonctionnement. Le projet de loi étendra ainsi les prérogatives de l’instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption. Cette dernière sera consultée dans les décrets etpropositions de lois relatives à la prévention et à la lutte contre la corruption avant leur soumission à la procédure d’approbation.

Elle aura également le droit de mener des enquêtes et des investigations. Son objectif est de renforcer la probité et la prévention de la corruption à travers la supervision et le suivi de l’exécution des politiques de lutte contre la corruption.

Lire aussi :Lutte contre la corruption : Le ministère public passe à la vitesse supérieure

«On ne peut lutter contre la corruption sans l’implication des citoyens. Ces derniers doivent prendre conscience du fait que ce phénomène influe sur l’ensemble de la société. Nous tenons à instaurer une approche participative élargie et fondée sur l’écoute et l’inclusion. Pour ce faire, il est important de mettre en place des programmes de sensibilisation, de mobilisation et d’interaction avec les citoyens et les différents acteurs de la société civile et les médias», souligne Mohamed Bachir Rachdi, président de l’INPPLC.

Soulignons enfin que l’ONG Transparency International a dressé un classement selon le degré de corruption perçu par pays. Le Maroc est considéré comme le 15e pays le moins corrompu d’Afrique, le podium est composé duCap-Vert (3e), du Botswana (2e) et des Seychelles (1er). Tout en bas du classement, on retrouve la Guinée équatoriale,la Somalieet le Soudan du Sud.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Lancement de la plateforme nationale de surveillance des décès maternels

Société - Découvrez la nouvelle plateforme pour le suivi des décès maternels, lancée par le ministère de la Santé à Rabat.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
Le Procureur général du Roi communique sur les nouvelles dispositions du Code de procédure pénale

Politique - Le Procureur général du Roi présente des changements clés pour les parquets du Royaume. Découvrez les implications essentielles.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
CNSS : lancement du contrôle de scolarité 2025-2026 pour les enfants bénéficiaires

Société - Les parents ou tuteurs doivent impérativement déposer un certificat de scolarité dans un délai d’un mois via le service en ligne « Taawidaty ».

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
Vidéo virale d’un enfant agressé : le démenti de la DGSN

Société - La DGSN dément une vidéo montrant un enfant agressé, faussement attribuée à une école marocaine, et confirme qu’elle provient d’un pays asiatique.

Hajar Toufik - 20 novembre 2025
Affaire chlorure de potassium : carte de la transparence… ou diversion ?

Société - La tutelle plaide la pénurie de chlorure de potassium, l'opposition veut les détails de chaque appel d'offre octroyé par l'AMMPS.

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
La coordination syndicale de la santé conditionne son retour au dialogue

Société - La coordination syndicale du secteur de la santé refuse toute rencontre avec le ministère tant qu’un calendrier précis n’est pas fixé pour valider les décrets liés à l’accord du 23 juillet 2025.

Ilyasse Rhamir - 19 novembre 2025
Voir plus
Manifestations de la « GenZ 212 » : 60 personnalités marocaines exhortent le Roi à engager des réformes profondes

Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.

Hajar Toufik - 8 octobre 2025
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
Manifestations de la « GenZ 212 » : appel à boycotter les entreprises liées à Akhannouch

Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.

Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025
Mariages marocains : l’amour au prix fort

Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !

Sabrina El Faiz - 23 août 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire