Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le projet de loi relatif à la protection sociale boucle son parcours législatif. Après avoir été adopté la semaine dernière par les Conseillers, le texte a été voté à l’unanimité par les Représentants ce lundi 15 mars 2021. Le projet profitera à 22 millions de Marocains, dont 11 millions de Ramedistes et 11 millions de professionnels, commerçants, agriculteurs, artisans traditionnels et personnes exerçant une activité libérale. À terme, la population cible bénéficiera d’une Assurance maladie obligatoire (AMO) avec les mêmes services et paniers de soins dont bénéficient actuellement les travailleurs du secteur privé.
51 milliards de dirhams par an jusqu’en 2025
La généralisation de la protection sociale nécessitera la mobilisation de près de 51 milliards de DH par an. 14 milliards de DH pour la généralisation de l’AMO, 20 milliards de DH pour la généralisation des allocations familiales, 16 milliards de DH pour l’élargissement de la base des adhérents au régime de retraite et 1 milliard de DH pour l’élargissement de l’indemnité pourperte d’emploi. Sur cette enveloppe de 51 milliards annuels, 28 milliards de DH proviendront des cotisations et 23 milliards de DHproviendront de l’État.
Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la réforme de l’Administration a expliqué que ce projet de loi «vise principalement à protéger les catégories pauvres et vulnérables ainsi que les familles à revenu limité, contre les dangers relatifs à l’enfance, la maladie, la vieillesse et la perte d’emploi».
Lire aussi :Protection sociale : une nouvelle vie qui commence
Le ministre a mentionné que l’intérêt doit être porté à la révision d’un certain nombre de textes législatifs tels que la révision de la loi 65.00 sur l’AMO, la loi 98.15 sur la couverture médicale des indépendants et celle sur la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). S’y ajoutent la réforme du cadre institutionnel au niveau régional et la mise en place d’un système d’information intégré.
Sur le plan de la gouvernance, deux actions sont nécessaires à savoir : la mise en place d’un cadre de gouvernance entre les différents systèmes de protection sociale (avec une autorité de gestion), et la création d’un mécanisme de pilotage, en charge du suivi de l’exécution de la réforme.
Appel à l’accélération des textes législatifs
Le chantier de la généralisation de la protection sociale avait été annoncé par le roi Mohammed VI le 29 juillet 2020 lors d’un discours prononcé à l’occasion de la fête du trône. Le Roi avait exprimé ce jour-là, la volonté de généraliser la couverture sociale «au profit de tous les Marocains» au cours des cinq prochaines années. Les députés présents au Parlement lundi se sont félicités de l’initiative royale exprimant leur espoir de voir ce chantier couronné de succès. Ces derniers ont appelé à l’accélération des textes législatifs et réglementaires accompagnant ce projet afin d’accompagner la mise en œuvre effective des dispositions de cette loi dans les plus brefs délais.
Lire aussi :La BAD attribue 118 millions d’euros à la protection sociale au Maroc
Rappelons enfin qu’à côté du projet de loi sur la protection sociale, la journée du lundi au Parlement a connu également l’adoption à l’unanimité le projet de loi 46.19 relatif à l’Instance nationale de la Probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption. Un autre grand chantier ouvert par le Royaume.
Temps de lecture : 4 minutes
Comment la population marocaine a-t-elle évolué de 1960 à 2024 ?Le dernier recensement général de la population et de l’habitat de 2024 (RGPH 2024), publié par le Haut-Commissariat du plan (HCP), a permis… |
Santé : retour sur la grève des médecins internes et résidentsLa Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) monte au créneau. Ils ont décidé de déclencher une grève les 7 et 8 novemb… |
PLF 2025 : le Maroc mise sur l’égalité des genresLe Maroc poursuit ses efforts pour atteindre l’égalité des genres à travers un dispositif de Budgétisation sensible au genre (BSG), un cadre… |
RPM 2024 : IA et photographie, révolution ou menace ?L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs et la photographie n’échappe pas à cette révolution. Les technologies basée… |
Urbanisation végétale des villes : quelles solutions environnementales ?Sous l'impulsion des associations écologistes, les autorités de Casablanca annoncent la fin de la plantation anarchique de palmiers sur les … |
VTC au Maroc : vide juridique et risquesCette lacune expose les utilisateurs à des risques importants, notamment en matière de sécurité, tout en engendrant une concurrence déloyale… |
Crise des étudiants en médecine : où en est-on ?Depuis le début de l’année 2024, la crise des étudiants en médecine s’enlise, malgré les efforts de médiation et de réforme engagés par le m… |
Don d’organes au Maroc : des progrès encore insuffisantsÀ l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe, célébrée chaque année le 17 octobre, le Maroc se trouve à un carrefour… |