Réforme de la Moudawana : entre aspirations modernistes et réalités conservatrices

Temps de lecture
Publié le 30/04/2024 à 11:11

Tribune

Nabil Adel

Enseignant chercheur

Les propositions de réforme de la Moudawana sont entre les mains de Sa Majesté. Il lui reviendra donc, en tant qu’Amir Al Mouminine et Chef de l’Etat, le dernier mot dans ce grand chantier sociétal. Vingt ans après la dernière réforme, le Maroc se trouve à nouveau à la croisée des chemins entre tradition et modernité. La volonté de moderniser le cadre légal régissant la structure familiale s’inscrit dans un contexte global de transformations sociales et législatives.

Les promoteurs de la réforme ambitionnent d’adopter un modèle d’occidentalisation qui, bien qu’inspiré par des intentions progressistes, se heurtera immanquablement à la complexité des tissus sociaux, culturels et religieux dans un pays à la personnalité historique très forte comme le Maroc. Cet article explore les quatre erreurs logiques souvent commises dans de telles réformes.

Première erreur : Plus de lois équivaut à plus de droits

La première erreur, et la plus communément commise, est de penser que plus de lois signifie nécessairement plus de droits, et que plus de droits conduit à plus de justice. Or, rien n’est plus faux, la prolifération des lois ne garantit pas nécessairement l’extension des droits, ni la réalisation de la justice. Friedrich Hayek, dans « La voie de la servitude », met en garde contre le risque que la multiplication des droits formels détourne de l’objectif de justice véritable, en créant des attentes irréalistes quant à ce que l’Etat peut fournir et garantir.

L’augmentation du nombre de lois tend seulement à judiciariser la société, c’est-à-dire à accroître la propension à régler les conflits par des procédures judiciaires plutôt que par les mécanismes alternatifs. Cette judiciarisation entraîne une dislocation des liens sociaux fondés sur des pratiques plus consensuels de résolution des conflits, telles que les us et coutumes, la médiation familiale ou tribale. Dans son ouvrage « Théorie de l’agir communicationnel », le philosophe et sociologue Jürgen Habermas discute de la manière dont le droit et la rationalité instrumentale étouffent les formes de vie et de communication basées sur l’entente mutuelle et le consensus communautaire. Cette transition vers une société réglementée principalement par des lois formelles réduit les espaces de dialogue et de médiation traditionnels, souvent plus souples et adaptés aux contextes locaux des sociétés fortement conservatrices, au profit d’un cadre légal rigide qui favorise celui qui peut payer le meilleur avocat !

Deuxième erreur : Les valeur sociétales sont universelles

La question de l’universalité des valeurs sociétales a longtemps été au centre de débats philosophiques et anthropologiques. La thèse selon laquelle il existerait des valeurs universelles partagées par toutes les sociétés, est remise en cause par de nombreux penseurs. Lévi-Strauss, dans son ouvrage « La pensée sauvage », met en lumière la diversité des structures de pensée et des systèmes de valeurs à travers différentes cultures, suggérant que les fondements des sociétés sont ancrés dans leurs spécificités culturelles et historiques uniques. De même, Edward Saïd, dans « L’Orientalisme », critique la tendance occidentale à homogénéiser et à essentialiser les cultures non occidentales.

Les valeurs présentées aujourd’hui comme universelles sont en fait les valeurs de l’occident triomphant dans la seconde guerre mondiale, imposées au reste du monde de gré (à travers les médias et les institutions internationales qu’il domine) ou de force (guerre froide, guerre contre le terrorisme et maintenant guerre contre la Russie et la Chine).

Les valeurs d’une société, telles que la place de l’individu au sein de la communauté, les relations entre les deux sexes, la perception du bien et du mal, ou encore la distinction entre le partenaire et adversaire, sont profondément influencées par un ensemble complexe de facteurs historiques, culturels, anthropologiques, géographiques, et éthno-confessionnels. Il est dangereux de s’aventurer dans le terrain glissant de l’homogénéisation forcée, car les réactions des sociétés sont souvent d’une violence extrême, même si elles sont très lentes à se manifester.

Troisième erreur : On peut faire évoluer une société par la loi

Les sociétés humaines se caractérisent par leur complexité et leur diversité, reflétant un tissu riche de cultures, de valeurs et de normes qui se sont développées par une lente accumulation sur plusieurs siècles. Cette complexité suggère une capacité intrinsèquement limitée des sociétés à générer de nouvelles normes et à les intégrer au sein de la communauté. Leur adoption et diffusion sont souvent des processus organiques, lents et sujets à des résistances, car elles doivent s’imbriquer harmonieusement dans le cadre préexistant des croyances et des pratiques culturelles collectives.

Les penseurs tels que Karl Popper ont mis en garde contre les dangers de l’idée, chère aux mouvements de gauche, qu’on peut contrôler et faire évoluer les sociétés humaines selon des plans préconçus. L’histoire regorge d’exemples où l’imposition de normes sociétales a conduit à des réactions vives, à une explosion de la violence, et dans certains cas à une régression des droits.

Après le coup d’État communiste de 1978, le gouvernement Afghan a entrepris une série de réformes radicales visant à moderniser la société par la loi. Ces réformes comprenaient la nationalisation des terres et des industries, la promotion de l’égalité des sexes, l’introduction de l’éducation publique gratuite et obligatoire, ainsi que des mesures visant à limiter l’influence des élites traditionnelles et religieuses dans la sphère publique. Ces changements imposés et en contradiction avec les valeurs et les traditions d’une société tribale, ont rencontré une forte résistance de la part des factions conservatrices, des tribus et des chefs religieux. Cela a déclenché une guerre civile qui s’est intensifiée avec l’intervention soviétique en 1979, conduisant finalement à la chute du régime communiste en 1992 et à l’arrivée des Talibans en 1996. La suite, on la connait.

La révolution Iranienne de 1979, qui a renversé le régime du Shah, est un autre exemple des conséquences des changements sociétaux forcés et précipités. Sous son règne, l’Iran a connu en 1963 un programme ambitieux de modernisation et d’occidentalisation connu sous le nom de la « Révolution Blanche ». Elle incluait la réforme agraire, l’expansion des droits des femmes, la modernisation de l’économie, et même la reconnaissance d’Israël. En parallèle, le Shah a cherché à diminuer le rôle de l’islam dans la sphère publique et à promouvoir les valeurs et les modes de vie occidentaux, perçus comme des symboles de progrès et de modernité. Surfant sur le mécontentement généralisé engendré par cette modernisation forcée, le Charismatique Ayatollah Khomeini a su galvaniser les Iraniens et a organisé depuis la France un soulèvement populaire qui a emporté le Shah et son régime. Seize ans après sa « Révolution Blanche » et quelques jours avant sa chute, le Shah aurait demandé à l’un de ses conseillers, ce qui n’avait pas marché, ce dernier lui répondit : « vous vous êtes entouré de ceux qui savent résoudre des problèmes, mais vous avez éloigné ceux qui savent les identifier ».

Ces exemples historiques, et bien d’autres, montrent que les sociétés ne sont pas des logiciels informatiques qu’on peut paramétrer à volonté par de simples changements législatifs. Il est aventurier de jouer avec leur imaginaire et croyances collectives et leurs réactions sont imprévisibles et indomptables.

Quatrième erreur : Les changements sociétaux sont un préalable au développement économique

La quatrième erreur est de penser que l’adoption des valeurs sociétales occidentales est un préalable au développement. Cet argument s’apparente davantage au slogan qu’à l’analyse académique sérieuse. L’observation empirique des pays à différents stades de développement montre généralement que l’évolution des sociétés n’est pas un préalable au développement, mais une conséquence de celui-ci. Cette thèse est soutenue par Simon Kuznets, qui a proposé la célèbre « Courbe de Kuznets », suggérant que, à mesure que les pays se développent économiquement, les inégalités augmentent d’abord, puis diminuent. À travers ce prisme, on peut observer que ce sont les transformations économiques qui entraînent des modifications des structures sociales et des valeurs, et non l’inverse. Ces évolutions comme l’importance accordée à l’éducation, l’égalité des droits et des chances, et l’efficience des institutions, deviennent une réponse naturelle non forcée, aux nécessités créées par une économie développée.

Max Weber, dans sa théorie « de l’éthique protestante et de l’esprit du capitalisme » soutenait que certaines valeurs sociétales ont joué un rôle crucial dans l’émergence du capitalisme moderne. Selon Weber, seules les valeurs telles que le travail acharné, la discipline, le sérieux, l’innovation, l’entrepreneuriat et l’éducation étaient intrinsèquement liées à l’éthique protestante, en particulier la branche calviniste. Celle-ci encourageait la recherche du succès économique comme signe de prédestination divine. Ces valeurs étaient considérées comme des catalyseurs de la croissance et donc du développement, car elles favorisaient la rationalisation de l’économie, la spécialisation du travail et l’accumulation de richesses nécessaires à l’expansion du capitalisme.

La modernisation forcée d’une société traditionnelle avec une forte identité forgée par plusieurs siècles d’accumulation normative, surtout avant que celle-ci ait généré suffisamment de richesses et que le peu de richesses créé est inégalement partagé, présente des risques majeurs, qui entraînent à long terme des répercussions sur sa cohésion en tant que Nation.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Publié le 06/12

Aux frontières du réel et de la fiction dans le roman social : le cas « Houris »

Cependant, cette pratique pose une question délicate : où s’arrête l’inspiration et où commence l’appropriation illégitime d’une histoire personnelle ? L’affaire entourant Kamel Daoud et son roman Houris illustre les tensions qui surgissent lorsque fiction et réalité s’entrelacent. Lauréat du prix Goncourt 2024, Daoud se voit reproché d’avoir utilisé, sans consentement, le récit d’une survivante de la guerre civile algérienne, ancienne patiente de son épouse psychiatre. Si l’écrivain réfute ces accusations en invoquant la fiction comme territoire libre, cette controverse…

Par, Intissar Haddiya , Médecin et auteure marocaine
Publié le 22/11

Asynchroni-Cités : quand les rythmes urbains se désaccordent

Dans ces environnements urbains, les rythmes de vie, les infrastructures et les dynamiques sociales ne sont plus en phase, créant une fragmentation de l’expérience urbaine. L’urbanisation rapide, souvent motivée par des impératifs économiques plutôt que par une vision cohérente de la ville, conduit à un désaccord entre les différents éléments qui composent la cité. Les transports fonctionnent à une cadence différente de celle des besoins résidentiels, les espaces de travail ne s’intègrent pas harmonieusement aux zones de loisirs, et les…

Par, Mohammed Hakim Belkadi , Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaire
Publié le 08/11

Le Maroc exige de l’ONU une action décisive pour contrer les manœuvres déstabilisatrices dans la région

Ce régime, dont les pratiques empiètent systématiquement sur la souveraineté des nations voisines, s’appuie en interne sur une propagande mensongère visant à alimenter la haine, à détourner ses citoyens de leurs véritables aspirations, et à les priver de leur droit légitime au développement, à la justice sociale, et à la prospérité. Son objectif est évident : manipuler l’opinion publique pour la maintenir captive de projets idéologiques en décalage complet avec les besoins et les droits réels de ses citoyens. Après…

Par, Faiçal Marjani , Acteur associatif
Publié le 29/10

Qu’est-ce qui agace les passagers lorsqu’ils utilisent un petit taxi ?

Les couleurs fournissent un repère visuel, elles aident les passagers à identifier facilement les taxis de la ville, mais elles ne sont pas le gage de l’expérience réussie en taxi. Dans plusieurs situations, les passagers ne sont pas comblés. Qu’est-ce qui agace les passagers lorsqu’ils utilisent un petit taxi ? Dans le but de répondre à cette question, nous avons mené une petite investigation qui a consisté à questionner quelques clients de taxi, ils étaient tous des usagers réguliers dudit…

Par, Ghizlane ERRABI. Phd , Professeur Chercheur - ISGA Marrakech
Publié le 18/10

Ce que pourrait être le stade Mohammed V

Le stade se distingue par son enveloppe architecturale ornée de motifs complexes, rappelant l’artisanat traditionnel, et par l’intégration innovante du végétal artificialisé. Ce dernier permet de créer un environnement qui évoque la nature en utilisant des matériaux modernes, symbolisant une harmonie entre urbanisme, culture et durabilité. Parti architectural et intégration du végétal artificialisé 1. Façade organique et motifs végétaux stylisés  L’enveloppe extérieure du stade est conçue pour rappeler des formes organiques, telles que des feuilles et des pétales géants qui…

Par, Mohammed Hakim Belkadi , Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaire
Publié le 15/10

L’enseignant qui faisait d’un tableau noir une œuvre d’art

Le cours commençait par un trait de craie blanche, et se terminait, dans une allure aussi rapide que précise, en une planche anatomique haute en couleurs. On dirait que la vie s’imprègne dans ce tableau usé par tant d’années d’usage. Les plus doués en dessin arrivaient à suivre le rythme frénétique du cours. Et le soir venu, ils retouchaient leurs dessins, les peaufinaient, si bien que les cahiers d’anatomie deviennent des œuvres d’art. C’était une manière très originale d’apprentissage, simple…

Par, Dr Mustapha Merouane , Médecin-chirurgien et journaliste
Publié le 11/10

Analyse des réformes du statut général de la fonction publique au Maroc

I. Extension du champ d’application du statut général aux intérêts décentralisés L’une des modifications les plus importantes apportées au statut est l’ajout des fonctionnaires travaillant dans les services déconcentrés des administrations publiques aux catégories de personnel concernées par ce statut. Cette modification (article 4) répond aux nouvelles orientations de l’administration publique, qui visent à renforcer la politique de décentralisation et à étendre les compétences des services déconcentrés. Après l’amendement, l’article 4 stipule que le statut général s’applique à «l’ensemble des…

Par, Yassine Kahli , Conseiller juridique et chercheur en sciences juridiques
Publié le 10/10

La coopération au service de l’éducation

« Les racines de l’éducation sont amères, mais ses fruits sont doux » ARISTOTE   Conscients que l’éducation joue un grand rôle dans le développement de notre pays, l’Association « AGHBALOU » (1) Ait Ouabidallah, Ait Oum Lbakht, grâce à un programme d’aide aux projets à caractère social initié au Maroc par la République Tchèque, a contribué à la réhabilitation de l’école rurale du Douar Ait Ouabidallah. Cette réhabilitation rentre également dans le cadre du protocole de partenariat signé entre…

Par, Mustapha Merouane , Président de l'Association Aghbalou Ait Ouabidallah
Voir plus
Publié le 22/11

Asynchroni-Cités : quand les rythmes urbains se désaccordent

Dans ces environnements urbains, les rythmes de vie, les infrastructures et les dynamiques sociales ne sont plus en phase, créant une fragmentation de l’expérience urbaine. L’urbanisation rapide, souvent motivée par des impératifs économiques plutôt que par une vision cohérente de la ville, conduit à un désaccord entre les différents éléments qui composent la cité. Les transports fonctionnent à une cadence différente de celle des besoins résidentiels, les espaces de travail ne s’intègrent pas harmonieusement aux zones de loisirs, et les…

Par, Mohammed Hakim Belkadi , Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaire
Publié le 06/12

Aux frontières du réel et de la fiction dans le roman social : le cas « Houris »

Cependant, cette pratique pose une question délicate : où s’arrête l’inspiration et où commence l’appropriation illégitime d’une histoire personnelle ? L’affaire entourant Kamel Daoud et son roman Houris illustre les tensions qui surgissent lorsque fiction et réalité s’entrelacent. Lauréat du prix Goncourt 2024, Daoud se voit reproché d’avoir utilisé, sans consentement, le récit d’une survivante de la guerre civile algérienne, ancienne patiente de son épouse psychiatre. Si l’écrivain réfute ces accusations en invoquant la fiction comme territoire libre, cette controverse…

Par, Intissar Haddiya , Médecin et auteure marocaine
Publié le 08/11

Le Maroc exige de l’ONU une action décisive pour contrer les manœuvres déstabilisatrices dans la région

Ce régime, dont les pratiques empiètent systématiquement sur la souveraineté des nations voisines, s’appuie en interne sur une propagande mensongère visant à alimenter la haine, à détourner ses citoyens de leurs véritables aspirations, et à les priver de leur droit légitime au développement, à la justice sociale, et à la prospérité. Son objectif est évident : manipuler l’opinion publique pour la maintenir captive de projets idéologiques en décalage complet avec les besoins et les droits réels de ses citoyens. Après…

Par, Faiçal Marjani , Acteur associatif
Publié le 29/10

Qu’est-ce qui agace les passagers lorsqu’ils utilisent un petit taxi ?

Les couleurs fournissent un repère visuel, elles aident les passagers à identifier facilement les taxis de la ville, mais elles ne sont pas le gage de l’expérience réussie en taxi. Dans plusieurs situations, les passagers ne sont pas comblés. Qu’est-ce qui agace les passagers lorsqu’ils utilisent un petit taxi ? Dans le but de répondre à cette question, nous avons mené une petite investigation qui a consisté à questionner quelques clients de taxi, ils étaient tous des usagers réguliers dudit…

Par, Ghizlane ERRABI. Phd , Professeur Chercheur - ISGA Marrakech
Publié le 11/10

Analyse des réformes du statut général de la fonction publique au Maroc

I. Extension du champ d’application du statut général aux intérêts décentralisés L’une des modifications les plus importantes apportées au statut est l’ajout des fonctionnaires travaillant dans les services déconcentrés des administrations publiques aux catégories de personnel concernées par ce statut. Cette modification (article 4) répond aux nouvelles orientations de l’administration publique, qui visent à renforcer la politique de décentralisation et à étendre les compétences des services déconcentrés. Après l’amendement, l’article 4 stipule que le statut général s’applique à «l’ensemble des…

Par, Yassine Kahli , Conseiller juridique et chercheur en sciences juridiques
Publié le 18/10

Ce que pourrait être le stade Mohammed V

Le stade se distingue par son enveloppe architecturale ornée de motifs complexes, rappelant l’artisanat traditionnel, et par l’intégration innovante du végétal artificialisé. Ce dernier permet de créer un environnement qui évoque la nature en utilisant des matériaux modernes, symbolisant une harmonie entre urbanisme, culture et durabilité. Parti architectural et intégration du végétal artificialisé 1. Façade organique et motifs végétaux stylisés  L’enveloppe extérieure du stade est conçue pour rappeler des formes organiques, telles que des feuilles et des pétales géants qui…

Par, Mohammed Hakim Belkadi , Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaire
Publié le 15/10

L’enseignant qui faisait d’un tableau noir une œuvre d’art

Le cours commençait par un trait de craie blanche, et se terminait, dans une allure aussi rapide que précise, en une planche anatomique haute en couleurs. On dirait que la vie s’imprègne dans ce tableau usé par tant d’années d’usage. Les plus doués en dessin arrivaient à suivre le rythme frénétique du cours. Et le soir venu, ils retouchaient leurs dessins, les peaufinaient, si bien que les cahiers d’anatomie deviennent des œuvres d’art. C’était une manière très originale d’apprentissage, simple…

Par, Dr Mustapha Merouane , Médecin-chirurgien et journaliste
Publié le 10/10

La coopération au service de l’éducation

« Les racines de l’éducation sont amères, mais ses fruits sont doux » ARISTOTE   Conscients que l’éducation joue un grand rôle dans le développement de notre pays, l’Association « AGHBALOU » (1) Ait Ouabidallah, Ait Oum Lbakht, grâce à un programme d’aide aux projets à caractère social initié au Maroc par la République Tchèque, a contribué à la réhabilitation de l’école rurale du Douar Ait Ouabidallah. Cette réhabilitation rentre également dans le cadre du protocole de partenariat signé entre…

Par, Mustapha Merouane , Président de l'Association Aghbalou Ait Ouabidallah