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TPME : le cri de détresse de la Confédération

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La Confédération marocaine des TPE-PME exprime sa préoccupation quant aux dysfonctionnements persistants dans l’écosystème des toutes petites, petites et moyennes entreprises et des auto-entrepreneurs. De nombreuses TPE, confrontées à des difficultés économiques, ont fait faillite, et un grand nombre d’entre elles sont menacées de fermeture. Les effets de la crise liée à la pandémie, combinés à la sécheresse, à l’inflation et à l’augmentation des prix, mettent en péril la survie de ces entreprises.

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Les très petites et petites entreprises se battent pour se redresser et survivre. Selon la Confédération marocaine des TPE-PME, la situation précaire de ces entreprises est une source d’inquiétude majeure. Elles font face à de nombreuses difficultés pour surmonter les conséquences de la pandémie, aggravées par l’inflation, la sécheresse et le risque de faillite. Dans un communiqué, la Confédération, présidée par Abdellah el Fergui, affirme que près de 250.000 de ces entreprises pourraient faire faillite si aucune mesure de soutien n’est prise. Elle critique le manque d’accompagnement gouvernemental et l’avantage donné aux grandes entreprises. Elle appelle à des mesures de soutien immédiates et à une révision de la définition des TPE pour mieux les soutenir.

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Problème d’accès aux crédits et retards de paiement

La Confédération conteste également les chiffres avancés par l’Observatoire marocain de la TPME. Ce dernier estime que 45% des PME bénéficient de l’ensemble des crédits disponibles. Cependant, il existe une grande divergence dans la définition de la TPE marocaine. Alors que l’Observatoire considère qu’une TPE est une entreprise dont le chiffre d’affaires est compris entre 3 et 10 millions de DH (MDH), la Confédération soutient que la véritable définition repose sur un chiffre d’affaires inférieur à 3 MDH et un effectif de moins de 10 personnes. Cette définition a été établie lors de la stratégie TPE de 2012-2013, lancée en mai 2013 avec la participation de huit ministres et de nombreux partenaires. L’organisation professionnelle estime donc que ces entreprises ont du mal à accéder aux crédits en raison de la hausse du taux d’intérêt directeur.

Un autre problème structurel soulevé par la Confédération marocaine des TPE-PME est les retards de paiement. C’est l’une des principales causes de la défaillance des entreprises. Près de la moitié des PME (8.000 en 2021 et 10.000 en 2022) ont dû fermer leurs portes en raison de ces retards de paiement, selon la Confédération.

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Manque d’accompagnement

Face à cette situation critique, les TPME appellent le ministère de l’Économie et des Finances à relancer le Fonds de soutien aux TPE-PME, créé en juillet 2014. Ce fonds vise à aider les entreprises en difficulté en leur accordant des crédits de restructuration. Ces crédits permettraient de soulager temporairement les TPE-PME qui rencontrent des difficultés financières, leur offrant ainsi une chance de survie. La gestion de ce fonds, qui proposait des taux d’intérêt inférieurs à ceux des crédits traditionnels, était assurée par l’ancienne Caisse centrale de garantie, aujourd’hui Tamwilcom, et financée conjointement par Bank Al-Maghrib (BAM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).

La Confédération dénonce également le manque d’accompagnement du gouvernement et des organismes étatiques envers les TPE-PME et les auto-entrepreneurs. Elle déplore le fait que ces entités se soient tournées vers le patronat au détriment des petites entreprises, qui ont besoin d’une attention particulière pour se remettre de la crise. Selon cette association représentant les TPME, il est essentiel que les acteurs de l’écosystème entrepreneurial, y compris les grandes entreprises et les différentes institutions, travaillent ensemble pour garantir un soutien efficace aux TPE-PME marocaines, qui sont les véritables moteurs de l’économie et les premiers employeurs du pays. Abdellah El Fergui conclut en disant : «Si on continue comme ça, le taux de chômage augmentera encore plus rapidement, il est déjà à 12,9%, et c’est très grave. La tension est à son maximum et nous espérons que les pouvoirs publics entendront notre voix pour éviter le pire».

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