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La sécheresse est l’un des principaux défis auxquels le Maroc est confronté. Ces derniers mois, la hausse des températures et la pénurie des précipitations, provoquées par le changement climatique, ont aggravé la situation hydrique nationale. En outre, la croissance démographique a entraîné une forte demande en eau, augmentant davantage la pression sur cette ressource.
Les pluies récentes ont un peu élevé les niveaux des réserves d’eau. Cette source vitale est essentielle pour l’irrigation des cultures et pour la production d’énergie hydroélectrique. Après les dernières précipitations, le taux de remplissage des barrages s’est légèrement renforcé.
À ce jour, le volume d’eau des barrages a atteint les 5.115,8 millions de m³ (Mm³), alors que l’année dernière, il était de 5.466,8 Mm³. Ainsi, l’un des plus grands barrages du Maroc, Al Massira, a enregistré en 2023 un taux de remplissage de 5,8%, contre 6,9% en 2022. Les réserves du barrage d’Al Wahda, le plus grand du pays, sont pour leur part passées de 59,2 % en 2022 à 57,3% en 2023. Quant à Idriss 1?? et Bin El Ouidane, ils ont enregistré, respectivement, des taux de 25,3 % et 11,7%, contre 45,2% et 14,4% en 2022.
Barrage AL Massira :
Capacité : 2657 M m3
27/11/22 : 92 M m3 (3,5%)
23/01/23 : 154 M m3 (5,8%) pic.twitter.com/8jrWtLzRbX— KaMaL (@nortonsig) January 23, 2023
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Les dernières pluies redonnent de l’espoir
«Le Maroc est l’un des pays les plus pauvres en eau au monde et se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue fixé à 500 m³ par personne et par an. L’incidence et la gravité croissante des sécheresses constituent déjà une source majeure de volatilité macroéconomique et une menace pour la sécurité alimentaire nationale». Ce constat alarmant a été souligné par le Groupe de la Banque mondiale dans son dernier rapport sur le climat et le développement du Maroc.
Quelques mois après sa publication en octobre 2022, plusieurs régions du Royaume ont enregistré des pluies et de la neige. Cela a redonné espoir aux Marocains, et en particulier aux agriculteurs. D’ailleurs, le pays traverse actuellement une vague de froid avec des températures oscillant entre -06 et 04°C dans plusieurs provinces. Parmi ces régions, on cite : Al Hoceima, Chefchaouen, Taza, Ifrane, Boulemane, Sefrou, Beni Mellal, Azilal, Khénifra, Al Haouz, Tinghir, Benslimane, Errachidia, Ouarzazate et Midelt. La majorité de ces zones sont connues pour leur production de différents fruits et légumes.
Par ailleurs, Alla. E, propriétaire d’une ferme de pommiers à Midelt, nous explique que «les dernières averses ont certainement un impact positif sur les pommiers. Cependant, la vague de froid actuelle augmente le risque de phénomènes météorologiques tels que la pluie verglaçante». En effet, le verglas est la cause de cassures des branches de pommiers. Cela menace l’agriculteur de pertes financières très importantes.
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De plus, d’après notre intervenant, «un autre phénomène plus courant pendant cette période de froid concerne les averses de grêle suite à un orage violent. Celle-ci endommage les feuilles et les fruits produits par les pommiers». Il ajoute : «Il existe plusieurs moyens pour protéger les pommiers, mais ils coutent cher. Pour les modestes agriculteurs, prier reste leur seul recours».
Enfin, lors d’une interview accordée à LeBrief, Khattabi Abdellatif, expert en environnement et changements climatiques, a précisé que ces pluies ne sont pas suffisantes pour impacter la donne pluviométrique de toute l’année. «La sécheresse qui frappe le pays a rendu le sol très sec, qui a besoin de plus d’averses dans les mois à venir», a-t-il noté. En revanche, il est important de continuer à mettre en place des mesures pour gérer efficacement les ressources en eau et sensibiliser les citoyens à son utilisation rationnelle.
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