Soutien à l’investissement : quid du dispositif mis en place

Avatar de Manal Ben El Hantati
Temps de lecture :

Soutien à l’investissement : quel dispositif mis en place ?Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques © MAP

A
A
A
A
A

Les mesures de soutien à l’investissement ont été au centre d’une séance de travail tenue, mardi 7 février, au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Cette rencontre a réuni l’ensemble des membres du Conseil national de l’entreprise de la CGEM qui ont échangé avec Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’investissement, sur l’opérationnalisation de la nouvelle Charte de l’Investissement. Celle-ci comprend quatre dispositifs de soutien.

Améliorer l’impact des investissements, les orienter vers les secteurs productifs à haute valeur ajoutée, améliorer le climat des affaires et assurer un développement durable. Tels sont les principaux objectifs de la nouvelle Charte de l’investissement adoptée par le Maroc.

Pour faire le point sur ce sujet, le ministre délégué chargé de l’Investissement, Mohcine Jazouli, s’est réuni, mardi 7 février, avec les membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Organisée à l’initiative de la CGEM, cette session de travail a été l’occasion de prendre connaissance des différentes dispositions prévues par le décret d’application relatif à la mise en œuvre du dispositif principal de soutien à l’investissement. Rappelons que ce décret a été adopté en Conseil de gouvernement, le 26 janvier dernier.

Lire aussi : Promotion de l’investissement : Akhannouch fait le point

Dispositif principal de la nouvelle Charte de l’investissement

Mohcine Jazouli a expliqué que le dispositif principal s’articule autour de cinq primes communes, plus une prime territoriale et une prime sectorielle. Celles-ci peuvent profiter aux entreprises éligibles sur la base du montant de l’investissement et du nombre d’emplois stables à créer. Elles peuvent être cumulées à hauteur de 30% du montant de l’investissement.

En outre, le ministre a relevé que le dispositif pour les projets stratégiques concerne des mesures d’appui spécifiques. Elles profitent, en particulier, aux projets à caractère souverain ou avec une capacité d’attraction d’écosystèmes. Les projets stratégiques bénéficient d’avantages négociés au cas par cas et doivent répondre à certains critères d’éligibilité.

Lorsqu’il ne se rapporte pas à l’industrie de la défense, le projet doit porter sur un montant d’investissement supérieur ou égal à deux milliards de DH (MMDH). De plus, il doit répondre à l’un des critères relatifs au secteur d’activité, à l’impact sur l’emploi, le rayonnement économique du Maroc, le développement des écosystèmes ou encore à l’appropriation de la technologie.

Lire aussi : Investissement : quelle politique adoptée par le gouvernement Akhannouch ?

Développement des entreprises marocaines à l’étranger

Le ministre délégué est aussi revenu sur le dispositif dédié au développement des entreprises marocaines à l’international. Il a soulevé l’importance d’adopter de nouvelles mesures pour renforcer le rayonnement économique du Maroc à travers le monde. Ce dispositif vise particulièrement à soutenir le déploiement économique du Royaume en Afrique, note Mohcine Jazouli.

Il ajoute qu’un autre dispositif a été mis en place pour accompagner les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Des actions qui visent à promouvoir une nouvelle génération d’entrepreneurs, à travers la simplification de l’accès au financement et l’accompagnement des jeunes investisseurs.

Selon le haut responsable, cette nouvelle Charte tend à revigorer le secteur privé. Celui-ci est appelé à prendre la relève de l’investissement au Maroc en inversant la tendance à deux tiers (2/3) d’investissement privé contre un tiers (1/3) d’investissement public à horizon 2035.

Et de souligner que le « Pacte national de l’investissement », qui engage le gouvernement, le secteur privé et le secteur bancaire, devrait consolider cette dynamique, qui est celle de l’investissement et de la croissance. Ces derniers constituent les piliers pour le financement de l’État social.

Lire aussi : Charte de l’investissement : le soutien étatique fixé

Un investissement cumulé de 550 MMDH à horizon 2026

Intervenant lors de la séance de travail, le président de la CGEM, Chakib Alj, a notamment plaidé pour «un engagement fort» en faveur d’une meilleure attractivité de l’environnement des affaires. Pour lui, il faut agir sur des leviers de compétitivité comme la fiscalité, le foncier, l’accès à la commande publique ou encore la simplification des procédures administratives.

Par ailleurs, Alj a réitéré «le plein engagement» de la confédération à remplir son rôle, dans le cadre du futur « Pacte national pour l’investissement ». Ce dernier vise à atteindre un investissement cumulé de 550 MMDH à horizon 2026 et la création de 500.000 emplois.

Dernier articles
Les articles les plus lu
COP 30 : Maâzouz appelle à un accès direct des territoires marocains à la finance climat

Économie - Lors de la COP 30, le président de la région Casablanca-Settat a appelé à renforcer l’accès direct des territoires aux financements internationaux.

Rédaction LeBrief - 16 novembre 2025
Dakhla : deux accords pour renforcer la souveraineté numérique et énergétique

Économie - Deux accords dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la transition énergétique ont été signés aujourd’hui à Dakhla.

Rédaction LeBrief - 15 novembre 2025
Extinction ou inclusion : que va-t-il advenir de la 2G et 3G ?

Économie - Bien qu’obsolètes dans les zones urbaines, les réseaux 2G et 3G existent encore au Maroc…

Rédaction LeBrief - 15 novembre 2025
Industrie : climat des affaires, financement et investissements au T3-2025

Économie - Bank Al-Maghrib a publié les résultats de son enquête de conjoncture pour le troisième trimestre 2025.

Rédaction LeBrief - 15 novembre 2025
El Bouari lance la campagne agricole 2025-2026

Économie - El Bouari a lancé la campagne agricole 2025/2026 ce vendredi depuis la province de Larache.

Rédaction LeBrief - 15 novembre 2025
7 choses à savoir sur la 5G au Maroc

Économie - Les trois opérateurs nationaux ont activé leur 5G simultanément. Une synchronisation parfaite… qui inquiète.

Sabrina El Faiz - 15 novembre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Régions : qui profite vraiment du Maroc des grands chantiers ?

Économie - Le Maroc construit partout, mais se développe-t-il partout ? Analyse région par région…

Sabrina El Faiz - 25 octobre 2025
Indemnités CNSS 2025 : nouveaux plafonds et conditions d’exonération

Économie - Un arrêté du 19 mai 2025 redéfinit les règles d’exonération des indemnités liées au transport, à la représentation ou aux aides sociales. La CNSS est désormais dotée d’un cadre harmonisé avec la fiscalité, garantissant plus de clarté pour les employeurs.

Ilyasse Rhamir - 20 octobre 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire