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Sommet Russie-Afrique : quand le maître du Kremlin fait démonstration de puissance

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Les 27 et 28 juillet, Vladimir Poutine a reçu, dans le cadre du Sommet Russie- Afrique, 17 chefs d’État africains ainsi qu’une quarantaine de délégations. Un point d’étape majeur pour la relance de la coopération russo-africaine après un premier sommet en 2019. Conçu comme une célébration du «come-back» russe en Afrique, il était crucial pour le Kremlin. Une manière de montrer que les sanctions occidentales ne privent pas Moscou d’influence au Sud. Détails.

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Après Sotchi en 2019, la deuxième édition du Sommet Russie-Afrique a débuté ce jeudi 27 juillet à Saint-Pétersbourg. Durant deux jours, l’objectif du Kremlin est de renforcer le partenariat économique et sécuritaire avec le continent. «Nous avons l’intention de développer davantage [la coopération]» avec les pays africains, avait assuré le président russe dans une lettre d’accueil envoyée aux participants et publiée mercredi sur le site du Kremlin.

La Russie est l’un des nombreux acteurs majeurs qui redoublent actuellement d’efforts pour exercer une influence politique et économique en Afrique, aux côtés de la Chine, mais aussi de l’Inde, de la Turquie, des États du Golfe, de la Corée du Sud, du Japon et, bien sûr, des nations occidentales.

Signe de cet intérêt, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déjà effectué deux tournées sur le continent depuis le début de l’année, s’efforçant de l’attirer dans le camp de Moscou, dressé en rempart contre l’«impérialisme» et le «néocolonialisme» occidental.

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Mais cet événement doit, avant tout, permettre à la Russie de redorer son image et de battre en brèche son isolement sur la scène internationale, près d’un an et demi après l’invasion de l’Ukraine. En effet, la présence africaine à ce Sommet est un enjeu symbolique et diplomatique majeur pour Vladimir Poutine, isolé par ses partenaires occidentaux.

Les délégations de 49 pays africains étaient à Saint-Pétersbourg. Alors que le président russe comptait sur une forte participation de dirigeants africains à la deuxième édition, seulement 17 chefs d’État contre 45 en 2019, ont ainsi répondu présent, en particulier le président sud-africain Cyril Ramaphosa, malgré «la pression sans précédent» mise, selon le Kremlin, par les Occidentaux pour dissuader les Africains d’y assister.

Parmi les invités, l’on compte notamment les dirigeants de pays où le groupe russe Wagner s’est implanté, comme le Mali ou la Centrafrique. Les Malien Assimi Goïta et Burkinabè Ibrahim Traoré, d’ordinaire habitués à déléguer les voyages hors du Sahel à leurs chefs de gouvernement, étaient également au rendez-vous de Saint-Pétersbourg. Et la liste des participants a été scrutée de près – à Paris, Washington, Londres et au siège des Nations Unies à New York.

Pour Djenabou Cissé, chargée de recherche Afrique à la Fondation pour la recherche stratégique, deux facteurs expliquent la faible participation des chefs d’États africains. «Le premier Sommet avait été un succès diplomatique avec une déclaration finale qui annonçait 92 protocoles d’accord. Mais dans les faits, ces protocoles ne se sont jamais vraiment concrétisés et les retombées économiques concrètes pour le continent africain n’ont pas été à la hauteur», explique la chercheuse.

Cette réunion intervient, pour rappel, un mois avant le Sommet des BRICS en Afrique du Sud, auquel le président russe, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a renoncé à se rendre, mettant fin à des mois de spéculations. À défaut de pouvoir se rendre à Johannesburg, Vladimir Poutine veut surtout prouver aux Occidentaux qu’une grande partie de l’Afrique cultive toujours des liens privilégiés avec Moscou.

Au menu, la sécurité alimentaire de l’Afrique…

Cette réunion intervient au moment où Moscou vient d’abandonner l’accord conclu en 2022 qui permettait à l’Ukraine d’exporter des céréales vers l’Afrique. Une situation qui promet de faire grimper les prix des denrées alimentaires dans de nombreux pays africains, ce qui pourrait alimenter les protestations urbaines et la pression politique sur les dirigeants. Le secrétaire général de l’ONU a assuré que le retrait de millions de tonnes de céréales ukrainiennes du marché mondial entraînerait une hausse des prix, et que cette hausse des prix «serait payée par tout le monde, partout, et notamment par les pays en développement et par les personnes vulnérables dans les pays à revenu intermédiaire et même dans les pays développés».

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Dix jours après, c’est devant un parterre de chefs d’État et de gouvernement, certes plus limité que prévu, que le président russe a ouvert jeudi 27 juillet son deuxième Sommet Russie-Afrique avec une annonce mise en scène et soigneusement orchestrée. «Dans les mois qui viennent, nous serons en mesure d’assurer des livraisons gratuites de 25.000 à 50.000 tonnes de céréales au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, à la Somalie, à la République centrafricaine et à l’Érythrée», a déclaré Vladimir Poutine à la tribune du forum «économique et humanitaire» organisé parallèlement au Sommet à Saint-Pétersbourg, sa ville natale.

Une seule précision a été ajoutée à cette déclaration : les livraisons devraient commencer «d’ici trois ou quatre mois». «Notre pays peut remplacer les céréales ukrainiennes sur le plan commercial, mais aussi sur celui (des livraisons humanitaires) à titre gracieux», a-t-il déclaré, en affirmant que la Russie était un producteur «solide et responsable». Le chef du Kremlin a par ailleurs profité de l’occasion pour, à nouveau, accuser Kiev et les Occidentaux d’être à l’origine du blocage. «Aucune des conditions de l’accord concernant les livraisons russes de céréales et d’engrais n’a été remplie», a-t-il dénoncé.

Ces derniers jours, la Russie a tenté de rassurer ses partenaires africains, disant comprendre leur «inquiétude» sur le sujet et assurant être prête à exporter ses céréales «sans frais» vers les pays qui en ont le plus besoin. Pour Moscou et ses partenaires, «il est nécessaire de trouver des terrains d’entente, de s’expliquer […] sur des questions d’actualité, par exemple sur l’accord céréalier», a souligné auprès de l’AFP Vsevolod Sviridov, expert du Centre d’études africaines de la Haute École d’économie de Moscou.

Pourtant, ce geste d’urgence ne dissipe pas entièrement les craintes des dirigeants africains. «Permettez-moi, dans ce contexte, de m’attarder sur une question d’actualité : l’approvisionnement des céréales qui est essentiel, pour ne pas dire vital, pour l’Afrique, mais dont la suspension risque aujourd’hui d’affecter notre partenariat», a rappelé Azali Assoumani, le chef de l’État comorien, qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union africaine. «Force est de constater que -avec la crise russo-ukrainienne-, l’avenir de ce partenariat se trouvera menacé si la crise persiste. Un accord doit être possible pour essayer de sauver les milliers de personnes qui sont dépendantes de ces importations !»

Pour le géopoliticien de l’alimentation, Sébastien Abis, c’est un chantage céréalier de Moscou. Car ces dons représentent moins de 0,5% des exportations russes de céréales vers l’Afrique. «Vous n’êtes pas sur de la coopération, vous êtes sur une pratique limite mafieuse : sois sympa avec moi, ne me critique pas à l’ONU, ne vote pas contre moi certaines résolutions et je laisserai le robinet céréalier grand ouvert ; je peux même faire en sorte que tu n’as pas de facture à me régler ou pas tout de suite !», a dénoncé l’expert au micro de Claire Fages de la rédaction Afrique de RFI.

Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a prévenu jeudi qu’une «poignée de dons à certains pays» ne compenserait pas l’impact dramatique de la décision de la Russie de quitter l’accord qui permettait à l’Ukraine d’exporter des céréales dans le monde entier.

Et l’Ukraine bien sûr

Dans un communiqué relayé mercredi, la présidence sud-africaine a indiqué que les dirigeants évoqueront avec Vladimir Poutine les mesures destinées à créer «des conditions propices à une voie vers la paix entre la Russie et l’Ukraine». Le Kremlin avait de son côté annoncé que l’Ukraine serait évoquée ce vendredi lors d’un «déjeuner de travail entre Vladimir Poutine et un groupe de chefs d’État africains».

L’invasion de l’Ukraine a considérablement accru la méfiance de l’Occident à l’égard des ambitions de la Russie dans le monde. Pourtant, rien ne laisse penser que les dirigeants africains partagent ce point de vue. La plupart des pays du continent, même ceux qui ont régulièrement voté à l’ONU pour condamner l’attaque contre l’Ukraine et son impact, ne veulent pas être entraînés à prendre parti dans une nouvelle «guerre froide» ou devenir des pions dans une lutte pour l’influence mondiale et les jeux de pouvoir.

Mais cela ne signifie pas que la plupart des participants aborderont Saint-Pétersbourg sans esprit critique, même si la politesse diplomatique les empêche de parler franchement. Le mois dernier, la mission de paix des dirigeants africains en Russie et en Ukraine n’a pas mâché ses mots lorsqu’elle a dit aux présidents russe et ukrainien qu’il fallait mettre fin à la guerre, pour le bien du reste du monde.

Akhannouch représente le Roi

La délégation du Maroc qui prend part au Sommet Russie-Afrique 2023 est conduite par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, qui représente le roi Mohammed VI. Arrivée ce jeudi 27 juillet à Saint-Pétersbourg, elle comprend notamment le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, ainsi que l’ambassadeur du Royaume à Moscou, Lotfi Bouchaara.

Lire aussi : Sommet Russie-Afrique, Akhannouch attendu ce jeudi à Saint-Pétersbourg

Intervenant lors de la première session plénière le chef de l’exécutif a relevé que le Souverain «a été le premier à souligner la nécessité de changer d’angle d’approche avec le continent africain de la part de ses partenaires traditionnels». Cette orientation, a-t-il rappelé, a d’ailleurs été exprimée à plusieurs reprises, notamment dans le discours prononcé par Sa Majesté à l’ouverture du Forum économique maroco-ivoirien à Abidjan en 2014.

Akhannouch, qui a réitéré «l’attachement permanent» du Maroc à ses relations avec ses différents partenaires stratégiques, a relevé que le Royaume a œuvré, sous la conduite éclairée du Roi, à la diversification de ses partenariats stratégiques. «Le statut et l’avenir du continent africain, à la lumière de cette Vision royale, sont devenus une priorité essentielle de la politique étrangère marocaine», a-t-il dit. Selon lui, la vision royale découle du fait que l’Afrique dispose d’énormes potentiels humains et naturels et aspire légitimement à définir son rôle et ses intérêts dans ses relations avec le reste du monde de manière indépendante et souveraine.

«Dès lors, les pays de notre continent ont le droit, en toute indépendance, de déterminer la nature des partenariats stratégiques qu’ils entendent nouer avec divers groupements et acteurs internationaux, d’une manière qui tienne compte de leurs intérêts vitaux», a fait remarquer le chef du gouvernement lors de cette plénière, qui a vu la participation de plusieurs chefs d’État et de gouvernements africains.

Ce Sommet, qui se déroule dans un contexte international agité et flou, marqué par l’instabilité et l’escalade des conflits et des tensions dans plusieurs régions du monde, a été l’occasion pour le chef du gouvernement de détailler les constantes essentielles et fondamentales sur lesquelles repose «la position du Maroc face aux crises actuelles». Il s’agit du respect de l’intégrité territoriale des États membres des Nations Unies, du respect des principes du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, outre le recours aux moyens pacifiques de règlement des différends et d’éviter le recours à la force.

«Dans ce contexte, et compte tenu des défis posés par la crise ukrainienne au niveau de la sécurité alimentaire et énergétique, notamment sur le continent africain, le Royaume du Maroc croit en la nécessité d’intensifier les efforts et d’encourager la coopération internationale et régionale», et ce en vue de relever les défis de cette crise, lever les obstacles, et construire un avenir à même d’assurer la sécurité alimentaire et énergétique de tous les pays du continent, a poursuivi Aziz Akhannouch.

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Le chef du gouvernement a de même exprimé l’aspiration du Maroc à ce que ce Sommet «soit en mesure de renforcer ces relations et de lancer des domaines de coopération innovants capables de faire progresser le développement et de consolider la sécurité et la stabilité de notre continent africain, et d’ouvrir des horizons plus larges pour l’avenir des relations afro-russes».

Il convient de noter que depuis que l’Union européenne a imposé un embargo sur le carburant russe, le 5 février dernier, le Maroc est devenu par ailleurs l’un des clients les plus importants de Moscou. En mars, la part de marché marocain a constitué 12% des exportations de carburant russe, devançant ainsi la Tunisie (10%) et l’Algérie (8%).

Le Polisario boudé

Et contre toutes les attentes du Polisario et à l’instar du premier Sommet à Sotchi, le Kremlin n’a pas invité le front séparatiste à participer à la deuxième édition. Cette absence traduit la position de Moscou, qui a ignoré les tentatives de pressions de l’Algérie et l’Afrique du Sud en tant qu’alliés du mouvement dans le continent.

Quelques mois auparavant, une délégation du parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), s’est rendue en Russie. Comme à l’accoutumée, la formation a évoqué la question du Sahara, lors de sa rencontre avec des responsables russes. En juin dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est également rendu à Moscou, où il a saisi la rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, pour évoquer «la convergence de vues» sur le dossier du Sahara.

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Les médias du Front Polisario, qui considèrent la participation de leur mouvement aux forums et internationaux comme une «victoire» diplomatique aux dépens du Maroc, n’ont cette fois-ci pas commenté la non-invitation de Brahim Ghali par Moscou.

D’après des sources bien informées à Alger, le général Said Changriha supporte de moins en moins l’inefficacité du président algérien qui, malgré sa récente visite d’État en Russie, n’a pas réussi à convaincre Vladimir Poutine d’inviter le chef du Polisario au Sommet de Saint-Pétersbourg.

La question du Sahara n’est actuellement pas une priorité pour la diplomatie russe. En proie aux sanctions internationales à son encontre suite à la guerre en Ukraine, Moscou cherche à rallier les pays d’Afrique, ou du moins à les pousser à adopter une position neutre vis-à-vis du conflit en cours, comme c’est le cas avec le Maroc.

Poutine cherche à étendre son influence

La présence africaine à ce Sommet est un enjeu symbolique et diplomatique majeur pour Vladimir Poutine, isolé par ses partenaires occidentaux en raison de la guerre en Ukraine. Pour les ministères des affaires étrangères occidentaux qui s’inquiètent de l’ambition déclarée du Kremlin d’étendre son empreinte politique, militaire et économique, ce rassemblement est un indicateur de l’étendue de l’influence de la Russie et de l’accueil amical qui lui est réservé.

Jusqu’à récemment, les décideurs européens et américains considéraient la Chine comme leur principal concurrent en Afrique. Aujourd’hui, ils observent avec un profond malaise le retour en force de la Russie, illustré par la présence de mercenaires Wagner au Mali, en République centrafricaine (RCA), en Libye et, brièvement, dans le nord du Mozambique. Peut-on alors parler de la rupture entre l’Afrique et ses partenaires occidentaux en faveur de la Russie ?

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Pour le politologue béninois Victor Topanou, il serait encore prématuré d’en déduire ainsi. «Par exemple le Sommet France-Afrique est devenu une routine, une vieille histoire. Il n’attire plus comme il l’a été au début. C’est un disque devenu rayé, on ne manifeste plus le même intérêt», fait savoir l’expert. «L’offre chinoise ainsi que l’offre russe apparaissent comme des offres nouvelles pour lesquelles on manifeste un intérêt évident. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je peux vous parier que dans cinq ou six ans cet intérêt sera en baisse», conclut-il.

Ces dernières années, la Russie a cherché à renforcer ses liens avec l’Afrique, notamment via la présence du groupe paramilitaire Wagner. Mais la rébellion avortée de Wagner en Russie fin juin aujourd’hui laisse planer un doute sur le futur de ses opérations sur le continent.

De façon générale, «le cadre dans lequel la Russie et l’Afrique interagissent a profondément changé», entre pandémie de la Covid-19 et conflit en Ukraine, observe Vsevolod Sviridov. «Donc, évidemment, il faut redéfinir [ces] relations». Le président russe s’est d’ores et déjà entretenu mercredi avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed puis avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, vantant leurs projets communs dans le domaine de l’énergie.

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Plusieurs contrats ont été signés jeudi et vont l’être aujourd’hui : «cela va du nucléaire à l’aviation civile au Burkina, aux douanes en Éthiopie… des deals dans absolument tous les domaines entre la Russie et l’Afrique», indique Caroline Dumay, qui a compté 64 contrats signés rien que sur la journée de jeudi.

Désormais, comme l’ont annoncé plusieurs États africains à Addis-Abeba le 12 juillet, les sociétés africaines attendent bien davantage de la Russie: sécurité énergétique, transfert de technologies, centrales nucléaires (en Égypte et en Afrique du Sud), etc. Or, faute de ressources, la Russie peine à sortir de sa tactique d’outsider sectoriel et à proposer de véritables coopérations aux sociétés civiles africaines.

Si le deuxième Sommet Russie-Afrique se contente de constituer une opération de communication au profit de l’opération russe en Ukraine, il risque bien d’être le dernier.

Kiev lance sa contre-offensive

Sur le terrain, il semblerait que la contre-offensive de l’armée ukrainienne prenne une nouvelle tournure. Selon des informations du New York Times, l’Ukraine commencerait une nouvelle phase de sa contre-offensive. Kiev aurait averti le Pentagone que son armée compte à présent déployer des milliers de renforts entraînés par l’Occident et gardés en réserve pour avancer sur le front sud.

Le quotidien américain s’appuie sur le témoignage de deux responsables du Pentagone qui s’expriment sous couvert d’anonymat. Leurs commentaires coïncident avec des rapports du champ de bataille rapportés mercredi, où l’on voit que des attaques par tirs d’artillerie ont éclaté le long de la ligne de front sud dans la région de Zaporijia. Alors que l’axe principal de la contre-offensive en cours se situe dans le sud-est du pays, l’Ukraine compte à présent déployer des milliers de renforts entraînés par l’Occident et gardés en réserve.

Ces propos seraient confirmés par des responsables russes nommés par Moscou dans les territoires occupés d’Ukraine, qui font état d’assauts sur le front militaire sud et de batailles avec des troupes ukrainiennes formées par l’Occident et équipées de chars Leopard et de véhicules de combat Bradley. Toujours selon le New York Times, un autre responsable de l’occupation russe à Zaporijia, Evgueni Balitski, a déclaré que l’Ukraine avait réalisé 36 bombardements dans la région depuis mardi.

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