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Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mardi à huis clos pour examiner les derniers développements dans le dossier du Sahara. La réunion s’est déroulée en présence de représentants de l’Algérie, qui occupe actuellement un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité jusqu’en 2025.
Alexander Ivanko, chef de la MINURSO, a fait le point sur l’évolution de la situation dans la région. Selon certaines sources, les membres du Conseil ont exprimé leur soutien aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara, Staffan De Mistura, soulignant la nécessité urgente de relancer les négociations conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. En préparation de cette session, De Mistura avait rencontré António Guterres pour lui présenter un bilan de ses activités.
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Le processus politique dans une impasse
Dans le contexte politique complexe du Sahara, Staffan De Mistura semble confronté à une impasse. De Mistura a admis ouvertement lors de son briefing, que le processus politique était entravé par les «conditions exigées» de toutes parts, sans faire de distinction entre les acteurs. Surprenant, il a semblé mettre toutes les parties sur un pied d’égalité, malgré le fait que le Maroc continue de se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité et maintient son initiative.
Lors d’une récente rencontre à Rabat avec Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, De Mistura a pris note de la position ferme du Royaume, qui insiste sur le fait qu’aucune solution n’est envisageable hors du cadre de son plan d’autonomie, plan qui jouit désormais du soutien de la majorité de la communauté internationale.
Il est important de souligner que près d’une centaine de pays, incluant quatorze nations européennes, ainsi que les États-Unis et Israël, et les vingt-quatre pays ayant des représentations consulaires au Sahara, reconnaissent officiellement la souveraineté marocaine sur la région. De plus, la France a récemment renforcé son soutien traditionnel au plan d’autonomie en décidant d’investir dans le Sahara, un geste interprété comme une reconnaissance implicite de la souveraineté du Maroc.
Durant sa visite à Laâyoune et Dakhla du 5 au 7 septembre 2023, De Mistura a également rencontré des représentants et élus locaux sahraouis, affirmant ainsi le soutien des populations locales pour l’option d’autonomie proposée par le Maroc.
Dialogues au point mort
La diplomatie marocaine continue d’insister sur l’importance d’une résolution du conflit avec la participation active de toutes les parties concernées. Pour Rabat, le dialogue doit impérativement se dérouler dans le cadre des tables rondes définies par l’ONU, nécessitant la pleine participation de l’Algérie. Cependant, du côté algérien, on continue à rabâcher que ce pays n’est pas partie prenante du conflit artificiel autour du Sahara.
À ce jour, le Maroc se positionne comme le principal acteur cherchant activement à trouver une solution durable qui respecte à la fois le droit international et sa propre intégrité territoriale. En contraste, le Polisario et l’Algérie restent attachés à l’idée d’un référendum d’autodétermination, une option que l’ONU a jugée inapplicable. Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a reconnu dans son dernier rapport annuel la flexibilité du Maroc, notant que le Royaume ne tenterait pas d’imposer l’ordre du jour des tables rondes, à condition que le plan d’autonomie soit le point de départ des discussions.
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Tensions diplomatiques et défis sécuritaires au Sahara
La position de l’Algérie a été réaffirmée par le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Attaf, lorsqu’il a rencontré Joshua Harris, le représentant spécial des États-Unis pour le Sahara et qui occupera dans un futur proche le poste de nouvel ambassadeur à Alger. L’administration américaine espère que Harris pourra persuader l’Algérie de revenir à la table des négociations comme l’avait fait en 2018 et 2019.
En outre, la situation au Sahara est marquée par une grande ambiguïté, notamment parce que le Polisario se déclare toujours en retrait de l’accord de cessez-le-feu de 1991. Ce retrait pose un défi pour la MINURSO, dont les casques bleus sont souvent empêchés de circuler librement dans la zone tampon. Malgré l’appel de la Résolution 2703 pour un respect de l’accord de cessez-le-feu et une coopération totale avec la mission onusienne, le Polisario n’a pas officiellement renoncé à sa lutte armée.
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