Remplissage des barrages : les pluies de décembre redonnent de l’oxygène aux réserves hydriques du Maroc
Le barrage Youssef Ibn Tachfine sur l'oued Massa, dans la province de Tiznit © DR
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À l’échelle nationale, le taux de remplissage global atteint environ 33,6% à 34%, contre un peu plus de 31% au début du mois. Les réserves mobilisables s’élèvent désormais à près de 5,64 milliards de m³, soit une hausse de plus de 480 millions de m³ en une dizaine de jours. Cette dynamique représente une progression d’environ 17% par rapport à la même période en 2024, traduisant l’impact direct des épisodes pluvieux et neigeux sur les ressources en eau du Royaume.
Régions du Nord : Loukkos et Sebou parmi les bassins les mieux lotis
Les régions du Nord figurent parmi les principales bénéficiaires de cette amélioration hydrique. Le bassin du Loukkos affiche un taux de remplissage oscillant entre 48% et 60%, confirmant son statut de zone structurellement favorisée par des pluies régulières. Le barrage Oued El Makhazine, ouvrage stratégique de la région, atteint un niveau solide de près de 74%, assurant une sécurité hydrique confortable pour les usages agricoles et domestiques.
Plus à l’est, le bassin du Sebou présente un taux compris entre 40% et 42%, soutenu principalement par les apports du barrage Al Wahda, le plus grand réservoir du pays. Avec un taux de remplissage de 42,1% et un volume stocké dépassant 1,48 milliard de m³, cet ouvrage continue de jouer un rôle central dans l’équilibre hydrique national, notamment pour l’irrigation et la régulation des crues.
Axe Rabat-Casablanca : une situation hydrique jugée excellente
Dans la région Centre-Nord, le bassin du Bouregreg-Chaouia se distingue par une situation qualifiée d’excellente. Son taux de remplissage varie entre 76% et plus de 80%, porté par la forte montée des eaux du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah. Celui-ci affiche un taux supérieur à 81%, contre environ 73% quelques jours auparavant, sécurisant durablement l’alimentation en eau potable de l’axe stratégique Rabat-Casablanca.
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Cette performance constitue l’un des principaux acquis des pluies de décembre, permettant de couvrir les besoins en eau potable de plusieurs grandes agglomérations pour l’année 2026, selon les indicateurs hydrologiques disponibles.
Haut Atlas et régions intérieures : l’effet déterminant de la neige
Les régions adossées au Haut Atlas bénéficient également d’une amélioration notable, liée à la fois aux précipitations et à la fonte progressive du manteau neigeux. Le bassin du Tensift atteint un taux de remplissage d’environ 43% à 44%, une progression attribuée aux apports provenant des reliefs montagneux.
Dans la région de Béni Mellal-Khénifra, le barrage Bin El Ouidane demeure toutefois à un niveau modeste, autour de 14%, malgré une légère amélioration. Cette situation reflète la vulnérabilité persistante de certains ouvrages du centre du pays, fortement sollicités par l’agriculture irriguée.
Sud et Sud-Est : amélioration fragile mais réelle
Dans les régions méridionales, les progrès restent plus limités mais perceptibles. Le bassin Guir-Ziz-Rheris affiche un taux proche de 47%, bénéficiant des crues automnales et des précipitations de décembre. Le barrage Mansour Dahbi, à Ouarzazate, atteint pour sa part 38%, traduisant une amélioration jugée stable mais encore insuffisante pour lever toutes les contraintes.
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Le bassin Draâ-Oued Noun, avec un taux avoisinant 28,5%, demeure fragile, tandis que le Souss-Massa reste sous tension, avec des niveaux compris entre 19% et 22%, malgré un léger rebond après une période critique.
Oriental et Centre-Ouest : contrastes marqués et points noirs persistants
À l’est du Royaume, le bassin de la Moulouya affiche un taux d’environ 27%, une situation qualifiée de critique, bien que le barrage Oued Za soit exceptionnellement plein à 100%. Ce contraste illustre les déséquilibres internes entre ouvrages d’un même bassin.
Le tableau le plus préoccupant reste celui du bassin de l’Oum Er-Rbia, dont le taux de remplissage oscille entre 6% et 8,5%, faisant de cette région la plus en difficulté sur le plan hydrique. Le barrage Al Massira, pilier historique de l’irrigation dans les plaines de Settat et d’El Jadida, demeure à un niveau extrêmement bas, autour de 3%, constituant le principal point noir de la carte hydrique nationale.
Les données disponibles montrent que les tempêtes de la mi-décembre ont permis au Maroc de gagner, en quelques jours, l’équivalent de la consommation annuelle d’eau de plusieurs grandes métropoles. L’enneigement record, avec plus de 54.000 km² couverts, devrait continuer d’alimenter certains barrages jusqu’au printemps 2026, notamment dans les bassins du Tensift et, dans une moindre mesure, de l’Oum Er-Rbia.
Si cette embellie constitue un signal encourageant, elle ne suffit pas à effacer les déséquilibres structurels entre régions. La vigilance reste de mise, en particulier pour les bassins du centre et du sud, où la pression agricole et climatique demeure élevée.
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