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Le salaire du mois de mars n’aura pas fait long feu. Il ne lui aura fallu que quelques heures pour s’évaporer allant tantôt vers de la vaisselle neuve, qui malgré l’inflation continue de se vendre, de jolies tenues traditionnelles mais aussi, et surtout, vers des denrées alimentaires.
La datte, star de toutes les tables
La datte est l’un des aliments les plus prisés par les Marocains, notamment durant cette période. Avec une consommation annuelle d’environ 7 kilogrammes par habitant, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 1 kilogramme, on peut dire que les Marocains prennent soin de leurs os ! Et pendant le mois de Ramadan la demande est particulièrement élevée. Cependant, avec l’impact de la sécheresse sur la production, les consommateurs se demandent si les dattes seront présentes sur leurs tables tout au long du mois sacré.
Le Maroc est, en effet, confronté à un stress hydrique. Celui-ci rend la culture des dattes difficile en raison de ses besoins en eau importants. En moyenne, la production d’un kilogramme de dattes nécessite 2.000 litres d’eau. En comparaison, un kilogramme d’avocats nécessite seulement 400 litres. Bien que les dattiers puissent résister à la sécheresse, une irrigation constante reste nécessaire.
La datte en chiffres
La production nationale de dattes a diminué de 30% en 2022 par rapport à l’année précédente. C’est une baisse d’environ 45.000 tonnes. Toutefois, le secteur a connu une reprise grâce au Plan Maroc Vert.
La région de Drâa-Tafilalet demeurait le principal producteur de dattes à cette période. A elle seule, la région fournit plus de 79% de la production nationale, avec 91.000 tonnes. Les régions du Souss-Massa, de l’Oriental et de Laâyoune-Sakia El Hamra contribuent pour 21%, soit 24.000 tonnes. Pour la campagne 2023/2024, la production de dattes au Maroc est estimée à 115.000 tonnes. C’est une hausse de 6,5 % par rapport à la campagne précédente, malgré des conditions climatiques difficiles.
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Selon les données du ministère de l’Agriculture, cette augmentation de la production découle de l’entrée en production de nouvelles plantations. La région de l’Oriental en est un exemple notable, malgré les difficultés climatiques rencontrées lors des principales étapes de développement des palmiers dattiers.
Le budget global alloué à la mise en œuvre des actions prévues dans le cadre de ce programme s’élève à près de 7,47 milliards de dirhams sur la période 2021-2030. Maroc Dattes contribue à hauteur de 3,6 milliards de dirhams. L’État, lui, apporte 3,87 milliards de dirhams.
Le nouveau cadre de développement de la filière vise à poursuivre la réhabilitation de la palmeraie traditionnelle, l’extension des plantations en dehors de la palmeraie, l’amélioration de la productivité, l’extension des installations de stockage, de conditionnement et de transformation, ainsi que l’augmentation des exportations et la diversification des débouchés.
Vision 2030
Le plan Green Generation prévoit la plantation de 5 millions de palmiers d’ici 2030, dans l’espoir d’atteindre une production de 300.000 tonnes. Cette performance vise à renforcer la position de la culture des dattes au sein du secteur agricole, notamment dans les zones oasiennes où elle constitue l’activité principale.
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Les objectifs à atteindre incluent aussi l’extension de la superficie en dehors de la palmeraie traditionnelle, l’amélioration de la production, l’augmentation du taux de conditionnement et de transformation, ainsi que la promotion des exportations.
Il est important de noter que l’économie des oasis repose largement sur l’exploitation des palmeraies, contribuant significativement à la formation du revenu agricole pour plus de 1,5 million d’habitants. La superficie occupée par le palmier dattier au niveau national s’élève à environ 67.000 hectares, avec près de 7,2 millions de palmiers, représentant près de 5,1% du patrimoine phoenicicole mondial.
En attendant, le Maroc dépend des importations pour répondre à la demande intérieure.
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