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Le leader contre le dauphin. Les deux rivaux casablancais se retrouvent à « Donor », ce jeudi soir à partir de 17h, pour une rencontre très attendue. Un match à grand enjeu entre des Wydadis, fraîchement vainqueurs de la Ligue des champions, et des Rajaouis, qui ont désormais un nouveau président.
Un derby décisif pour le titre
Un derby est toujours un moment particulier. Mais Raja-Wydad de cette 25? journée sera décisif dans la course au titre. Devançant le Raja de quatre points à cinq journées de la fin de la saison, les Rouges ont la possibilité de s’adjuger presque définitivement le titre de Botola, en cas de victoire ce soir. À l’inverse, une défaite relancerait singulièrement le suspense, même si les poulains de Walid Regragui auraient toujours leur destin en mains avec un point d’avance sur les Verts.
Ce retard place donc le Raja dans l’obligation de gagner pour réduire l’écart. Les Rajaouis ont plus à perdre que leurs rivaux, car en cas de défaite, ils pourraient compter sept unités de retard, soit un grand coup au moral.
C’est un match aussi décisif pour le coach des Verts, Rachid Taoussi. Désigné fin février à la place de Marc Wilmots, l’ancien sélectionneur national demeure vivement critiqué et pourrait d’ailleurs être remercié en cas de contre-performance.
Lire aussi : Le derby Raja-Wydad se jouera à huis-clos
Le Raja à l’heure du changement
C’est une journée chargée pour le Raja et ses fans. Quelques heures avant le coup d’envoi du derby, les adhérents du club ont élu un nouveau président.
Candidat unique, Aziz El Badraoui vient succéder à Anis Mafhoud qui, sous la pression des supporters, a décidé de jeter l’éponge.
Depuis quelques jours, El Badraoui a multiplié les sorties médiatiques pour présenter les grandes lignes de son projet. Il se dit porteur d’un nouvel esprit de gestion et capable de faire sortir le Raja de sa terrible crise financière estimée à plusieurs millions de dirhams.
Avant même son élection, l’homme d’affaires a commencé à jouer la carte de l’argent. Pour motiver les joueurs, une prime historique de 100.000 DH a été promise à chacun d’entre eux en cas de succès. En revanche, Said Naciri n’a pas pu aller au-delà d’une somme de 40.000 DH.
Le moral du Wydad au plus haut
Pour le Wydad, de retour à la compétition nationale après avoir brillé au niveau continental avec un troisième sacre de Ligue des champions, l’objectif est simple : conforter sa place de leader. Déterminés à défendre leur titre, les coéquipiers d’Aymen El Hassouni aborderont ce derby avec un moral au beau fixe, d’autant plus que le staff pourra compter sur un effectif compétitif bien conscient de sa supériorité morale.
En revanche, chez le voisin, l’ambiance générale qui règne est liée aux problèmes financiers et administratifs, qui pourront ruiner le moral des joueurs, mais le désir de se rattraper peut jouer un rôle essentiel.
Lire aussi : La Botola suspendue jusqu’au 15 juin, le derby Raja-Wydad reporté
Un duel sans ambiance
En raison des lourdes sanctions infligées au Raja par la Commission de discipline de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), après les actes de violence ayant émaillé le match face au Rapide Oued Zem, ce derby se jouera à huis clos. Un fait très dommageable et qui risque d’enlever à cette rencontre une grande partie de sa saveur.
C’est aussi un coup dur pour les caisses du Raja, quasiment à sec. Les pertes financières dues à cette décision mettent la santé du club de plus en plus en danger.
Qui aura finalement le dernier mot ? Réponse à partir de 17h sur Arryadia.
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