Rabat-Salé-Kénitra : un marché immobilier en pleine reconfiguration
Coupure du ruban lors de la première journée d'Ayam Immo Rabat © Le Brief
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L’événement Ayam Immo, organisé par la Banque Populaire, a récemment mis en lumière cette dynamique. Conçu comme un parcours clef en main, ce salon illustre la maturité croissante du secteur immobilier dans la région. Après Marrakech et Casablanca, la caravane Ayam Immo a fait escale à Rabat pour sa deuxième édition, réunissant promoteurs, banquiers, notaires, architectes et conseillers en assurance, afin d’offrir aux visiteurs une expérience complète : accompagnement personnalisé, offres de financement attractives et présentation de biens d’exception.
Un marché premium, mais en évolution
Traditionnellement considéré comme un bastion du haut standing, le marché immobilier rbati se diversifie. Les quartiers emblématiques tels que Souissi, Hassan ou Agdal restent des valeurs sûres, prisées par une clientèle aisée et institutionnelle. Cependant, de nouveaux pôles émergent, comme le Menzeh, en plein essor, attirant jeunes ménages et investisseurs à la recherche d’opportunités plus accessibles.
« Nous travaillons principalement sur les quartiers où la demande est la plus forte, notamment Hay Ryad, Souissi et le Menzeh », nous explique une conseillère immobilière. Selon elle, cette diversification traduit un basculement générationnel et culturel : « On observe aujourd’hui un mouvement naturel : les seniors quittent leurs grandes villas de Souissi pour des appartements modernes et compacts, pendant que les jeunes couples, mais aussi les MDM, investissent pour la première fois dans la capitale ».
Cette segmentation montre que la demande pour les appartements de moyenne gamme ne cesse de croître, soutenue par la stabilité politique de la région, la qualité des infrastructures et la proximité avec la côte atlantique. Les zones périphériques telles que Témara, Skhirat ou Bouznika séduisent de plus en plus d’acquéreurs désireux de conjuguer confort résidentiel et accessibilité.
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D’ailleurs, Rabat et ses environs présentent un visage contrasté, entre modernité urbaine et traditions rurales. Si la capitale concentre les sièges d’administrations et d’entreprises, sa périphérie connaît une forte poussée immobilière. Les terrains agricoles alentour attirent désormais une clientèle en quête de retour à la nature. « Beaucoup de nos clients souhaitent investir dans des fermes pour échapper à l’urbanisation galopante et se reconnecter à la ruralité », précise la même source.
Cette tendance s’inscrit dans une aspiration plus large à une meilleure qualité de vie, renforcée par la pandémie et l’essor du télétravail. La région de Rabat-Salé-Kénitra, dotée d’infrastructures modernes (autoroutes, tramway, zones industrielles) et d’un cadre de vie harmonieux, illustre ce nouvel idéal résidentiel marocain alliant fonctionnalité, sécurité et bien-être.
Le rôle clef des institutions financières
Mais au-delà des dynamiques sociétales, c’est l’offre bancaire qui accélère la transformation du marché. Lors de l’événement Ayam Immo 2025, Adil Rzal, président du directoire de la Banque Populaire Rabat-Kénitra, a souligné le rôle structurant de la finance dans cette mutation : « Nous offrons à nos clients la possibilité de repartir avec un accord de principe sur le financement de leurs acquisitions. Non seulement nous leur apportons le crédit, mais nous leur offrons aussi l’opportunité de trouver un logement parmi les offres de nos partenaires promoteurs ».
Cette approche intégrée, regroupant financement, conseil et mise en relation, illustre une nouvelle manière de penser l’immobilier : non plus comme un produit, mais comme un parcours global d’accompagnement. La Banque Populaire mise ainsi sur la proximité et la fluidité, deux leviers essentiels pour dynamiser la demande dans un contexte économique marqué par la prudence.
Les offres de financement dites « attractives », mentionnées par Adil Rzal, incluent notamment des taux préférentiels, des exonérations partielles et des conditions de remboursement assouplies. Ces dispositifs contribuent à relancer la confiance des ménages, souvent hésitants face à la hausse du coût de la vie et à la fluctuation des prix du foncier.
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D’autre part, l’un des succès du salon Ayam Immo et de la démarche Banque Populaire réside dans la synergie des acteurs. Ainsi, les promoteurs se réjouissent du fait que l’événement a su « réunir dans un même lieu banquiers, promoteurs, notaires, assureurs et agences immobilières reconnues ». Ce modèle collaboratif favorise la transparence et fluidifie la chaîne de valeur, au bénéfice du consommateur final.
La complémentarité entre financement, promotion et conseil s’avère d’autant plus cruciale que les attentes des acheteurs évoluent : ils recherchent désormais un service complet, du conseil juridique à la gestion locative. Les institutions bancaires, de leur côté, diversifient leurs services pour répondre à ces exigences, notamment via des partenariats avec des agences immobilières et des sociétés d’assurance.
Les perspectives pour la région de Rabat-Salé-Kénitra restent prometteuses. Portée par des projets d’aménagement ambitieux — notamment la requalification des berges du Bouregreg, le développement de zones industrielles à Kénitra et l’expansion urbaine vers Témara — la région renforce son attractivité.
Le positionnement de Rabat comme ville d’équilibre, entre Casablanca, métropole économique, et Marrakech, vitrine touristique, renforce son attractivité. L’immobilier y est perçu comme un investissement sûr, durable et patrimonial.
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