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Après l’affaire de son visa, ElGrandeToto a créé une nouvelle fois la polémique et s’est attiré les foudres des internautes, des journalistes et même des artistes. En cause, ses paroles provocantes lors de sa rencontre avec la presse avant son concert organisé par le ministère de la Culture dans le cadre du festival de musique de Rabat, capitale de la culture africaine (du 22 au 24 septembre 2022). Il a en effet revendiqué être un consommateur de cannabis. «Je fume du cannabis, et après?? Je me le procure facilement. C’est connu dans le monde et on est célèbre pour notre herbe. Il faut arrêter de poser des questions du genre», avait-il lâché. Cette déclaration a d’ailleurs fait sujet de débats sur les réseaux sociaux et a également poussé le gouvernement à réagir.
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Visé par plusieurs plaintes
Alors qu’il s’apprêtait à se rendre en France, ElGrandeToto a été refoulé la semaine dernière par la police des frontières de l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Il a été interdit de quitter le territoire national en raison d’une plainte déposée contre lui par le journaliste et présentateur TV Mohamed Tijini qui réside en Belgique. Ce dernier a assigné en justice le rappeur pour « diffamation », « insultes », « menaces de mort » et « atteinte à la pudeur ».
Dans son émission diffusée sur les réseaux sociaux, Mohamed Tijini lui a notamment reproché de s’être déjà présenté nu avec une bouteille de whisky à la main dans une de ses soirées devant son public. L’animateur a également dénoncé les déclarations de l’artiste sur le cannabis et tiré à boulets rouges sur le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la communication, Mehdi Bensaïd, en tant qu’organisateur. En réponse, ElGrandeToto l’aurait menacé de « vengeance, et de le liquider » en Belgique là où il réside.
À la plainte de Tijini s’ajoute également celle d’Abdelwahab Doukkali. L’artiste emblématique de 81 ans accuse Taha Fahsi « d’injure publique et diffamation », « dénonciation calomnieuse », « menaces », et « atteinte à l’honneur et à la dignité ». Dans un ancien live sur son Instagram, ElGrandeToto avait évoqué plusieurs artistes marocains. Il est même allé jusqu’à les insulter et à dévoiler certaines informations privées les concernant. Parmi eux, figurait la légende de la chanson marocaine.
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La réaction du gouvernement
Les propos d’ElGrandeToto n’ont laissé personne indifférent. Le gouvernement, très gêné par cet imprévu, était appelé à réagir. Le porte-parole de l’Exécutif, Mustapha Baïtas, a estimé que l’attitude du chanteur était inacceptable et que ses propos portaient atteinte à la morale publique. «Ce discours ne peut être accepté dans un espace public et dans un événement qui connait la présence de nombreuses familles marocaines», avait souligné Baïtas.
De son côté, l’organisateur, à savoir le ministre de la Culture, a estimé qu’il ne peut être tenu responsable des « mots » du rappeur, ajoutant que son département n’exerce pas de censure sur les questions des journalistes et les réponses des artistes.
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Il fait son mea culpa
Hier, dimanche 23 octobre, ElGrandeToto et son avocat ont organisé une conférence de presse pour s’expliquer et surtout s’excuser. «Je présente mes excuses à toutes les personnes que mes propos ont heurté, à commencer par les autorités, au public présent et à tout le monde», a déclaré Taha Fahssi, lui qui s’est dit «mal compris».
«Cette polémique n’était pas calculée. Elle a pris trop d’ampleur c’est une très bonne leçon pour moi. On n’est pas des mauvaises personnes. On fait du rap et le rap n’est pas mauvais. Le rap a un langage particulier, peut-être que je n’en ai pas fait un bon usage au bon moment», a-t-il ajouté.
Il est à noter qu’ElGrandeToto est l’artiste arabe le plus recherché au Maghreb et au Moyen-Orient sur la plateforme Spotify, avec plus de 50 millions d’écoutes en 2021. Il compte 2,7 millions d’abonnés et plus de 431 millions de vues sur sa chaîne YouTube.
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