Prix des fruits : l’été de toutes les hausses
Un panier de fruits © depositphotos
A
A
A
A
En faisant leurs courses, les Marocains ont forcément remarqué une augmentation des prix des fruits. Ceux-ci ont bondi, ne laissant pas d’autre choix à certains consommateurs que de s’en priver. Cet état de fait s’explique par plusieurs facteurs. La sécheresse et des problèmes spécifiques à certaines cultures sont, notamment, à l’origine de cette situation. La sécheresse a limité les volumes de récolte, créant un déséquilibre entre l’offre et la demande, tandis que des maladies et infestations ont gravement affecté la production de certains fruits.
Lire aussi : Conseil de la concurrence : l’état de la concurrence dans les marchés des fruits et légumes
Les prix en hausse : un constat préoccupant
Les prix des fruits connaissent une augmentation marquée cet été. Les pastèques, autrefois accessibles à 3,5 DH/kg, se vendent maintenant à 7 DH/kg. Le melon, un autre fruit très apprécié en période de chaleur, a vu son prix passer de 4-5 DH/kg à 7 DH/kg. Les figues vertes, quant à elles, atteignent 25 DH/kg, contre 10-15 DH auparavant. La situation est encore plus alarmante pour les cerises, dont le prix a doublé, passant de 30-35 DH/kg à 70 DH/kg. Les pêches et les raisins suivent la même tendance, avec des prix passant de 10-13 DH/kg à 25 DH/kg.
En ce qui concerne les figues de barbarie, la situation est exceptionnelle. Elles sont désormais vendues à 7 DH l’unité dans certaines villes, un prix record qui reflète la rareté de ce produit sur le marché.
Cette hausse généralisée des prix rend difficile l’accès aux fruits, empêchant les foyers modestes d’y avoir accès. Ces derniers doivent revoir leur budget alimentaire pour continuer à consommer ces produits essentiels à une alimentation équilibrée.
Les principales raisons de cette hausse des prix
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse des prix, selon Lahoucine Aderdour, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de la production et de l’exportation de fruits et légumes. La principale cause identifiée est la sécheresse persistante qui a frappé le pays. «Le manque d’eau au moment crucial de la croissance des plantes a entraîné une récolte limitée, créant un déséquilibre entre l’offre et la demande. Ce déficit d’offre est l’une des principales raisons de la flambée des prix», explique-t-il.
Outre la sécheresse, d’autres facteurs spécifiques à certains produits ont également joué un rôle. Par exemple, la pastèque a souffert de graves problèmes de qualité dus à un virus qui a causé l’explosion ou la pourriture des fruits dans plusieurs régions. Cette situation a considérablement réduit la quantité de pastèques disponibles sur les marchés locaux et a augmenté leur prix à l’export.
Lire aussi : Bananes, fraises, prunes… Quels fruits importe le Maroc ?
Concernant les figues de barbarie, elles ont également été gravement touchées par un autre fléau : l’infestation de cochenilles. «Depuis trois ans, cette infestation a réduit de manière significative l’approvisionnement en figues de barbarie sur le marché national. Les cactus, principaux producteurs de ce fruit, ont vu leurs récoltes diminuer drastiquement», ajoute notre interlocuteur.
Il faut savoir que la cochenille est un insecte destructeur qui peut ravager un champ de cactus en seulement trois mois. Elle s’adapte bien au climat aride et semi-aride du Maroc. Cette situation a conduit à une pénurie de figues de barbarie et à une augmentation record de leur prix.
Enfin, Aderdour estime que ces hausses pourraient se poursuivre à la rentrée, malgré le recours à l’importation. Selon lui, l’importation n’est qu’une solution temporaire pour combler le manque et le déséquilibre sur le marché. Cependant, il souligne que les produits importés, s’ils sont trop chers, risquent de ne pas trouver preneur.
Économie - L’inflation reste quasi stable en octobre, avec une hausse annuelle limitée à 0,1%, portée par la légère progression des prix non alimentaires malgré le recul des produits alimentaires.
Hajar Toufik - 21 novembre 2025Économie - Le Maroc et le Japon signent un prêt de 3,9 MMDH pour moderniser l’irrigation de la plaine du Gharb, renforçant sécurité alimentaire et coopération bilatérale.
Hajar Toufik - 20 novembre 2025Économie - Au cœur de la COP30 à Belém, le Maroc multiplie les initiatives pour ancrer l’action climatique dans les territoires, renforcer l’éducation, verdir le tourisme, mobiliser le sport et consolider la coopération internationale, affirmant un modèle durable et inclusif.
Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025Économie - Un document pédagogique du ministère des Finances présente les grandes lignes du Budget 2026 de manière simple et accessible, en éclairant les citoyens sur les priorités publiques, les choix fiscaux et les projets majeurs prévus pour l’année à venir.
Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025Économie - La SGTM ouvre une nouvelle phase de son expansion avec une entrée en Bourse destinée à renforcer sa croissance, diversifier son actionnariat et consolider son rôle dans les grands projets d’infrastructures au Maroc et en Afrique.
Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025Économie - La deuxième édition du Morocco Showcase Summit 2025 renforce l'attractivité du Maroc pour les investisseurs touristiques.
Mouna Aghlal - 19 novembre 2025Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…
Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.
Hajar Toufik - 25 avril 2025Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.
Hajar Toufik - 14 juillet 2025Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !
Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025Économie - Le Maroc construit partout, mais se développe-t-il partout ? Analyse région par région…
Sabrina El Faiz - 25 octobre 2025Économie - Un arrêté du 19 mai 2025 redéfinit les règles d’exonération des indemnités liées au transport, à la représentation ou aux aides sociales. La CNSS est désormais dotée d’un cadre harmonisé avec la fiscalité, garantissant plus de clarté pour les employeurs.
Ilyasse Rhamir - 20 octobre 2025