Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Les prix des carburants ont connu une nouvelle augmentation récemment, suscitant des inquiétudes parmi les automobilistes. Depuis hier, le litre de diesel s’affiche à plus de 14 DH. Celui de l’essence, bien qu’étant resté stable, se vend à environ 15,50 DH. Cette augmentation récente marque la cinquième hausse en l’espace d’un mois, ce qui a naturellement exacerbé les préoccupations des conducteurs. Ces derniers redoutent une escalade encore plus importante des prix dans un avenir proche.
Lire aussi : Carburants : nouvelle hausse ce lundi pour le diesel
Plusieurs facteurs entrent en jeu
En cette fin d’année 2023, nous sommes dans une situation où les phénomènes haussiers dominent le marché du pétrole. C’est ce qu’a constaté le secrétaire général du syndicat nationale du pétrole et du gaz qui relève de la CDT, Houssine El Yamani. Contacté par nos soins, il a fait savoir qu’il s’agit d’une augmentation mondiale qui affecte également le Maroc. C’est le résultat d’une combinaison de facteurs géopolitiques, économiques et énergétiques.
Selon notre interlocuteur, l’un des principaux moteurs de cette hausse est la forte demande mondiale en pétrole. S’ajoute à ce phénomène, la baisse de production des pays de l’OPEP+. De plus, l’Arabie saoudite qui a annoncé, en juin dernier, qu’elle réduirait sa production d’un million de barils par jour. Idem pour la Russie. «Nous sommes donc dans une situation où la demande est forte et la production descend et c’est ce qui a renforcé la pression à la hausse sur les prix du pétrole», précise-t-il.
Marges de raffinage
En plus des facteurs précédemment évoqués, d’autres éléments jouent un rôle significatif dans la hausse des prix des carburants. Houssine El Yamani cite les marges de raffinage, c’est-à-dire les profits réalisés par les raffineries lors de la transformation du pétrole brut en produits pétroliers et qui ont, elles aussi, connu une augmentation notable. De plus, les compagnies pétrolières ont maintenu des politiques de tarification élevée, avec des marges de plus de 2 DH au lieu de 60 centimes auparavant.
Un autre facteur important à prendre en compte est le refus de réviser les taxes imposées sur les carburants. Cette politique fiscale immuable a exacerbé la pression financière sur les consommateurs, qui ressentent de plus en plus l’impact de ces prix élevés à la pompe sur leur pouvoir d’achat. «Tous ces éléments combinés créent une situation complexe sur le marché des carburants, à la fois au Maroc et dans le monde», souligne-t-il.
Lire aussi : Carburant : la hausse des prix attise l’ire des transporteurs
Jusqu’à quand va durer cette hausse ?
La hausse des prix du pétrole est une préoccupation majeure à l’échelle internationale et il est difficile de prédire avec certitude jusqu’à quand cette tendance va perdurer. Cependant, Houssine El Yamani estime que la hausse des prix des carburants pourrait se maintenir jusqu’à la fin de l’année, en particulier avec l’approche de la saison hivernale. La raison ? L’utilisation accrue du pétrole en remplacement du gaz naturel dans certains pays, notamment pour le chauffage. Il n’exclut d’ailleurs pas un retour aux tarifs records de l’année dernière avec un litre du carburant autour des 17 DH.
Mais la question qui se pose à présent est de savoir quelles mesures le gouvernement compte prendre pour atténuer l’impact de cette hausse sur le pouvoir d’achat des Marocains. Pour l’heure, une initiative a été mise en œuvre : le renouvellement du soutien destiné aux professionnels du transport de voyageurs et de marchandises. À ce jour, l’État a déjà octroyé ce soutien sous la forme de 11 tranches, réparties entre la deuxième moitié de l’année précédente et la première moitié de l’année en cours. Cette action a, rappelons-le, profité à environ 180.000 véhicules, entraînant un coût global dépassant les 5 milliards de DH (MMDH).
Temps de lecture : 4 minutes
Textile : très fort recul des exportations vers l’UE2023 n’a pas été de tout repos pour le secteur de l’habillement marocain. Les exportations vers l’Union européenne (UE) ont nettement baissé… |
Marché immobilier : les prix orientés à la hausseD'après le récent rapport de la Bank Al-Maghrib (BAM) et de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographi… |
« L’Offre Maroc » : accélération vers l’hydrogène vert en 2024Dans une récente annonce officielle, le Maroc a dévoilé son ambitieuse stratégie pour le développement de l'hydrogène vert, baptisée «L'Offr… |
Fraises : aucun ralentissement des exportations n’est à prévoirEn jus, en dessert ou encore en tarte, la fraise sera de toutes les tables pendant le mois sacré de Ramadan… Au Maroc en tout cas. En Europe… |
HCP : perspectives actuelles et futures pour l’industrie et la constructionSelon les évaluations des dirigeants d'entreprise pour le dernier trimestre de 2023, l'industrie manufacturière a enregistré une croissance.… |
CapAccess, un produit pour réinventer le financement des PMELors d'une cérémonie officielle tenue hier à Casablanca, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement (FM6I) a inauguré le programme CapAccess… |
CFG Bank : la digitalisation tous azimuts (ITW)LeBrief : Quel est l’apport de la transformation digitale pour le secteur bancaire ? Salim Rais : Depuis quelques années, le secteur bancair… |
Etude de cas : utilisation du RPA dans le domaine de la gestion des documentsDans le domaine bancaire, la manipulation de divers documents, tels que les contrats, les relevés bancaires et les formulaires, est courante… |