Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Afrique / Économie / Politique monétaire : Bank Al-Maghrib à un tournant

Politique monétaire : Bank Al-Maghrib à un tournant

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Pour juguler l’inflation, les banques centrales accélèrent les hausses de taux d’intérêt. La prudence de Bank Al-Maghrib, qui a maintenu le taux directeur inchangé à 1,5% depuis le début de l’année, est compréhensible eu égard à la nature de l’inflation qu’elle est censée combattre. Le Maroc vit une inflation essentiellement d’origine externe. Et, Bank Al-Maghrib n’a aucun moyen d’agir sur les cours mondiaux des matières premières. L’arme traditionnelle du taux directeur pour calmer l’inflation pourrait donc se révéler inefficace.

Temps de lecture : 3 minutes

Garantes de la stabilité des prix à moyen terme, les banques centrales sont engagées dans un combat contre l’inflation qui se retrouve un peu partout, bien loin des standards habituels. Leur principale arme : le taux directeur. Dans certains pays comme la Chine, le Japon, l’Indonésie, la Russie ou encore la Turquie, les taux évoluent à contre-courant de la tendance mondiale.

Lire aussi : Politique monétaire : le statu quo justifié ?

La nécessité de comprendre et d’anticiper l’inflation

Depuis le début de l’année, le taux directeur est resté inchangé à 1,5% au Maroc. Avec une inflation qui a atteint 8% en août, dont une hausse de plus de 14% des prix des produits alimentaires, Bank Al-Maghrib a la pression à la veille du conseil de politique monétaire de ce mardi 27 septembre. Face au comportement de l’inflation depuis quelques mois, les investisseurs sont plus indécis que jamais sur l’évolution du taux directeur. C’est ce que révèle le sondage d’Attijari Global Research : 49% pour le statu-quo et 51% pour la hausse du taux directeur.

Lire aussi : Ce qu’il faut retenir du rapport annuel de Bank Al-Maghrib

Dans le contexte actuel, le «moyen terme» prend encore plus d’importance dans le mandat de la Banque centrale dont l’objectif est d’assurer la stabilité des prix. Cela veut dire qu’elle peut rester insensible aux mouvements actuels si les tensions s’apaisent en fin d’année ou en 2023. Dans un tel scénario, elle aura assuré sa mission. La prudence de la banque centrale est compréhensible eu égard à la nature de l’inflation qu’elle est censée combattre. Le Maroc vit une inflation essentiellement d’origine externe et la banque centrale n’a aucun moyen d’agir sur les cours mondiaux des matières premières. La hausse du taux directeur va renchérir le coût du crédit et freiner davantage une économie convalescente mais n’aurait que peu d’effet sur l’inflation. Cependant, plus de clarté dans le discours de la banque centrale enverrait peut être le signal nécessaire pour permettre d’ancrer les anticipations d’inflation.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Les Impériales 2024 : la culture marocaine à l’honneur

À travers des débats animés, des échanges enrichissants et des interventions de spécialistes de renommée nationale et internationale, les Im…

Changement climatique : les criquets pèlerins, une menace pour le Maroc

Les vents et les pluies extrêmes dues aux changements climatiques pourraient entraîner des invasions de criquets pèlerins plus importantes e…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire