Plus cher sera le visa Schengen

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Plus cher sera le visa SchengenVisa Schengen © DR

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Ils veulent majorer les prix, encore plus, au nom de l’inflation. Les voyageurs qui prévoient de visiter l’espace Schengen devront bientôt faire face à une nouvelle réalité financière. Une augmentation des frais de visa Schengen a été annoncée, promettant de rendre les séjours courts au sein de l’Union européenne plus coûteux pour les demandeurs de visa.

Dès cet été, obtenir un visa Schengen coûtera plus cher. Cette augmentation des frais, justifiée par l’inflation et la modernisation des systèmes de contrôle des frontières, pourrait bien influencer les décisions de nombreux touristes désireux de découvrir l’espace Schengen. Familles, touristes fréquents, et agences de voyage seront donc appelés à ajuster leurs budgets face à cette nouvelle contrainte financière.

Lire aussi : Visa Schengen : le Maroc dans le top 10 des pays les plus touchés par les refus

Visa Schengen : les frais passent à 90 euros

À partir du 11 juin prochain, une nouvelle ère commence pour les voyageurs se rendant dans l’espace Schengen. Selon un communiqué du ministère slovène des Affaires étrangères et européennes, les frais de visa Schengen passeront de 80 à 90 euros. Cette décision, adoptée par la Commission européenne, marque une augmentation de 12% pour les séjours courts (type C) et s’appliquera dans le monde entier.

Ce changement tarifaire, pourtant annoncé depuis le mois de février, doit être compris dans un contexte de modernisation et d’amélioration des systèmes de gestion des frontières européennes. En effet, les nouveaux frais de visa Schengen seront de 90 euros pour les adultes et de 45 euros pour les enfants âgés de 6 à moins de 12 ans. Bien que la Commission de l’Union européenne n’ait pas encore officialisé la date précise de l’augmentation, il est prévu que cette information soit publiée dans le Bulletin officiel d’ici à la fin de cette semaine.

Il est essentiel de noter que cette hausse des frais ne concerne pas les frais de prolongation du visa Schengen, qui resteront fixés à 30 euros. De plus, les ressortissants des pays bénéficiant d’accords de facilitation de visas continueront de profiter de tarifs préférentiels, une mesure visant à maintenir l’accessibilité du processus pour ces groupes spécifiques de demandeurs.

Quel impact sur les voyageurs ?

La décision d’augmenter les frais de visa Schengen pourrait avoir des répercussions notables sur les voyageurs, en particulier à l’approche de la saison estivale. Avec cette hausse des frais pour les séjours courts (type C), les familles et les voyageurs fréquents pourraient voir leur budget de voyage affecté. C’est d’ailleurs une augmentation qui intervient à un moment où de nombreux touristes planifient leurs vacances d’été en Europe. Ce qui pourrait influencer leurs décisions de voyage, voire les dissuader de se rendre dans l’espace Schengen et opter plutôt pour les pays qui n’exigent pas de visa, ou émettent des offres plus avantageuses.

En outre, l’impact pourrait être particulièrement marqué pour les familles avec enfants. Bien que les frais pour les enfants de 6 à moins de 12 ans soient fixés à 45 euros, ces coûts s’additionnent rapidement pour les familles nombreuses. Les agences de voyage et les compagnies aériennes pourraient également ressentir les effets de cette décision, car une diminution potentielle des réservations de visas pourrait se traduire par une baisse de la demande de services de voyage en Europe.

Lire aussi : UE : accord trouvé pour des visas Schengen numériques

Pour justifier cette augmentation, la Commission européenne met en avant la nécessité d’ajuster les frais de visa en fonction de l’inflation et des salaires des fonctionnaires dans les États membres. De plus, Bruxelles souligne que cette hausse est essentielle pour financer les nouveaux systèmes de contrôle des frontières, tels que l’autorisation de voyage électronique ETIAS, le système d’entrée/sortie EES, et le visa Schengen numérique EU VAP. Ces systèmes, qui seront progressivement mis en place d’ici à 2030, visent à renforcer la sécurité et la gestion des flux migratoires dans l’espace Schengen. Ils faciliteront, par ailleurs, les procédures de demande de visa et réduiront les délais de traitement, rendant ainsi le processus plus fluide et sécurisé pour les voyageurs.

Les Marocains parmi les plus grands demandeurs de visa Schengen

En 2023, les Marocains ont soumis un total de 591.404 demandes de visa Schengen, marquant une augmentation de 39,7% par rapport à 2022. Cette forte hausse a propulsé le Maroc au quatrième rang mondial en termes de demandes de visa, reflétant un intérêt croissant pour les voyages en Europe parmi les citoyens marocains. Cette augmentation peut être attribuée à une reprise des voyages post-pandémie, ainsi qu’à une amélioration des conditions économiques et des facilités de voyage.

Les chiffres globaux de la Commission européenne, rapportés par Schengen Visa Info, montrent que les pays membres de l’espace Schengen ont reçu en 2023 un total de 10.327.572 demandes de visa, soit une augmentation de 37% par rapport à l’année précédente. Les cinq premiers pays ayant enregistré le plus grand nombre de demandes de visa sont la Chine (1.117.365), la Turquie (1.055.885), l’Inde (966.687), le Maroc (591.404) et la Russie (520.387). L’Algérie suit de près avec 474.032 demandes, puis viennent l’Arabie saoudite (428.654), le Royaume-Uni (405.631), la Thaïlande (270.504) et les Émirats arabes unis (233.932).

Parmi les États membres de l’espace Schengen, cinq pays ont reçu environ 70% de toutes les demandes de visa, totalisant ensemble 7,2 millions de demandes. La France domine largement avec 2.625.846 demandes, suivie par l’Allemagne (1.459.560), l’Espagne (1.413.222), l’Italie (1.108.035) et les Pays-Bas (669.291). Notamment, la France reste le pays le plus sollicité, représentant au moins un cinquième de toutes les demandes mondiales. Le Maroc se distingue particulièrement en tant que principal demandeur de visa pour la France en 2023, avec 310.057 demandes déposées, suivi par l’Algérie avec 279.005 demandes.

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