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C’est fait. Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a fixé les orientations stratégiques du gouvernement pour le prochain exercice budgétaire. Le chef de l’exécutif veut faire face aux enjeux économiques et sociaux. Selon la note d’orientation du Projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2024, il faut mettre en œuvre les orientations royales et le programme gouvernemental, visant quatre grandes priorités : faire face aux répercussions conjoncturelles, implémenter les piliers de l’État social, poursuivre les réformes structurelles et renforcer la soutenabilité des finances publiques.
Éléments contextuels
«L’élaboration du PLF 2024 intervient dans un contexte international marqué par la succession des crises et l’ascension des tensions géopolitiques qui ont impacté la croissance économique et le pouvoir d’achat dans le monde entier, suite à la hausse des pressions inflationnistes qui se sont aggravées au cours des trois dernières années, en particulier en 2022 avec un taux de 8,2% à l’échelle mondiale, 8,4% dans la zone euro et 8% aux États-Unis», souligne Akhannouch. Dans un contexte international marqué par des crises successives et des tensions géopolitiques, le Maroc a réussi à gérer les répercussions économiques et sociales grâce à une politique proactive et structurelle, peut-on lire sur le document. «Si le gouvernement a réussi à allouer les crédits nécessaires pour lutter contre les effets de l’actuelle conjoncture et poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles et des stratégies sectorielles, il a aussi veillé à mobiliser les ressources nécessaires pour financer ces crédits, et ce, en parallèle aux efforts déployés pour réduire le déficit budgétaire en vue de préserver la soutenabilité des finances publiques», relève-t-il.
Akhannouch assure que le gouvernement a également veillé à mobiliser les ressources pour financer ces mesures tout en réduisant le déficit budgétaire pour préserver la soutenabilité des finances publiques. Le déficit budgétaire est passé de 7,1% en 2020 à 5,1% en 2022.
Sur le plan économique, le chef du gouvernement est plutôt optimiste. Pour lui, le Maroc a enregistré une croissance encourageante, avec un taux de 3,5% au premier trimestre 2023 et des prévisions positives pour les trimestres suivants. Ces avancées sont le fruit d’une politique économique prudente et proactive, qui permet au Maroc d’envisager une nouvelle phase de développement prometteuse.
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Projections ambitieuses
Selon les priorités établies, le gouvernement vise à atteindre un taux de croissance d’environ 3,7% en 2024, comparativement à 3,4% en 2023, tout en continuant à réduire le déficit budgétaire à 4% en 2024, par rapport à l’estimation actuelle de 4,5% à la fin de cette année. Le chef du gouvernement a donné des instructions aux secteurs gouvernementaux pour qu’ils préparent soigneusement leurs propositions en veillant à maîtriser les dépenses, notamment celles liées aux salaires du personnel, à la gestion et aux investissements. Ces engagements doivent être respectés avant la fin du mois d’août en cours, afin de présenter le projet de loi de finances dans les délais constitutionnels et légaux. Cette approche reflète la volonté du gouvernement de maîtriser les dépenses et d’atteindre l’équilibre financier dans le cadre de politiques économiques durables. À noter que le gouvernement se mobilise également pour la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde de football 2030. Tous les moyens seront mis en œuvre pour garantir un dossier de candidature à la hauteur des aspirations du Roi et pour marquer cette édition dans l’Histoire.
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Cette lettre de cadrage est l’ultime étape avant l’élaboration du PLF 2024. Mi-juillet, les députés et les conseillers membres des commissions permanentes des finances avaient suivi un exposé du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, concernant le cadre général des préparatifs du PLF 2024. Le ministre avait précisé que les hypothèses retenues pour le projet de budget incluent une production céréalière de 75 millions de quintaux, un cours du gaz butane à 500 dollars la tonne, un taux de change du dollar à 9,8 DH, et un taux d’inflation annuel limité à 3,4%.
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