Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le monde traverse actuellement une période très difficile. La crise alimentaire s’accentue de plus en plus à cause de la guerre en Ukraine. D’autres troubles menacent aussi la stabilité et l’équilibre mondiaux, notamment la sécheresse, la flambée des prix des produits alimentaires et les pénuries de plusieurs matières de première nécessité.
Il convient de souligner que les catégories sociales les plus vulnérables sont celles qui souffrent le plus de ces crises. «Les pauvres paieront plus, pour avoir moins». Ce fait avait été soulevé, en juin dernier, dans un rapport publié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ces pauvres continuent de subir des hausses croissante des prix. Certaines populations en Afrique subsaharienne ou dans les pays les moins avancés (PMA) n’ont même plus de quoi se nourrir quotidiennement.
Lire aussi : Sécurité alimentaire : les conseillers sonnent la cloche d’alerte
Les chiffres de la FAO
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a fléchi pour le neuvième mois consécutif en décembre 2022. Ainsi, il a reculé de 1,9% par rapport au mois de novembre. Cet indice permet de suivre l’évolution mensuelle des prix mondiaux des produits alimentaires couramment échangés. En revanche, sur l’ensemble de l’année 2022, il a affiché une valeur moyenne de 143,7 points, soit une hausse de 14,3% par rapport à 2021.
Selon l’économiste en chef de la FAO, Maximo Torero, a déclaré : «Il est important de rester vigilant et de continuer de s’employer à atténuer l’insécurité alimentaire dans le monde, car les prix alimentaires mondiaux se maintiennent à des niveaux élevés. Il s’agit notamment des prix de nombreux produits de base proches de niveaux record, du prix du riz en augmentation, et de nombreux risques liés aux approvisionnements futurs».
S’agissant des huiles végétales, le sous-indice FAO des prix y afférent a baissé de 6,7% en décembre 2022, par rapport à novembre dernier. Les cours internationaux des huiles de palme, de soja, de colza et de tournesol ont tous reculé en décembre. Cela s’explique par «la demande d’importation mondiale modérée et des perspectives d’augmentation saisonnière de la production d’huile de soja en Amérique du Sud, ainsi que par la baisse des prix du pétrole brut», indique la FAO.
Concernant l’Indice FAO des prix des céréales, il a également connu une baisse de 1,9% en 2022, par rapport à novembre. Cependant, les prix internationaux du riz ont augmenté, soutenus par les achats asiatiques et l’appréciation de la monnaie par rapport au dollar pour les pays exportateurs. Quant aux prix des produits laitiers, ils ont enregistré une hausse de 1,2% en décembre, après cinq mois consécutifs de baisse. L’augmentation des prix mondiaux du fromage a contribué à la hausse mensuelle de l’indice. En outre, les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont baissé.
Lire aussi : HCP : zoom sur les perspectives économiques au Maroc
Au Maroc, l’envolée des prix se poursuit
Les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP) au titre du dernier trimestre de 2022 montrent une poursuite de la tendance haussière de l’Indice des prix à la consommation (IPC). La tendance haussière des prix des produits alimentaires auraient accéléré de 14,1% par rapport au trimestre précédent. Le récent reflux des prix des produits à base de céréales aurait été contrebalancé par la hausse des prix des produits laitiers, des œufs, des viandes et des huiles, notamment ceux de l’huile d’olive.
Enfin, le cumul des crises à l’échelle internationale accentue l’insécurité alimentaire dans les pays en voie de développement. Les experts nationaux suggèrent la création d’une institution nationale indépendante de souveraineté et de sécurité alimentaires. Celle-ci sera chargée de coordonner les stratégies nationales pour assurer une meilleure sécurité alimentaire.
Temps de lecture : 4 minutes
Grands axes du PLF 2025 : santé, éducation et emploi au premier planConçu dans un contexte de pressions climatiques, économiques et sociales accrues, le projet de loi de Finances (PLF) 2025 s'inscrit dans une… |
Emploi, pouvoir d’achat, IR… que nous réserve le PLF 2025 ?Le 19 octobre, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté le PLF 2025. Entrons directement dans le vif du sujet avec c… |
Marché : la viande toujours en hausseEn observant les prix des légumes cette semaine, on remarque une relative stabilité dans certaines catégories. Mais attention, on dit bien r… |
Don d’organes au Maroc : des progrès encore insuffisantsÀ l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe, célébrée chaque année le 17 octobre, le Maroc se trouve à un carrefour… |
Droit de grève : le CNDH se prononce sur le principe de «salaire contre travail»La ponction de salaire des grévistes est légale ! Avec cette position, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est rangé du côté … |
Bilan climatique 2023 : une année record pour le MarocL’année 2023 a marqué un tournant pour le climat du Maroc. Selon le rapport officiel de la Direction générale de la météorologie (DGM), 2023… |
La vente de Sanofi en France: quel impact sur la fabrication du Doliprane au Maroc?Le Doliprane, dont le principal composé chimique est le paracétamol, est un médicament largement utilisé au Maroc pour traiter des affection… |
Secteur privé : productivité et innovation comme moteurs de transformationLe rapport «Libérer le potentiel du secteur privé marocain» analyse en profondeur la dynamique des entreprises au Maroc et met en lumière le… |