Pénurie de médicaments : état des lieux, causes et solutions
Des comprimés de médicaments © DR
A
A
A
A
La pénurie de médicaments est devenue une problématique récurrente et préoccupante au Maroc, affectant un large éventail de traitements essentiels, notamment en cardiologie, oncologie, neurologie et psychiatrie. Cette situation a des conséquences directes sur les patients, dont la santé dépend de traitements réguliers et souvent complexes. Les ruptures brutales de stock perturbent non seulement la continuité des soins, mais augmentent également la pression sur les professionnels de santé, qui doivent faire face à un marché de plus en plus instable.
Bien que le Maroc ait développé une capacité de production nationale relativement importante, le pays reste largement dépendant des importations, tant pour les produits finis que pour les matières premières nécessaires à leur fabrication. Dans ce contexte, la gestion des pénuries devient un enjeu crucial pour garantir l’accès aux soins et la sécurité des patients, alors que le pays s’efforce de renforcer son système de santé.
La dépendance aux importations
Sur les 20 médicaments qui souffrent de pénuries au Maroc, 19 sont généralement importés, et un seul est produit localement, explique Dr. Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé. Cette statistique montre la forte dépendance du pays vis-à-vis des marchés internationaux, notamment ceux de la Chine et de l’Inde, qui fournissent la majorité des matières premières utilisées dans la fabrication des médicaments. Si le Maroc a réussi à couvrir de 70% à 80% de ses besoins grâce à sa production nationale, cette capacité reste insuffisante, surtout en période de crise mondiale.
«Certes, le Maroc se classe parmi les leaders africains dans le domaine pharmaceutique, mais cette production n’est pas à la hauteur des besoins croissants», explique Dr. Hamdi. Même les médicaments fabriqués localement dépendent largement des composants importés. Une situation qui fragilise davantage l’approvisionnement. Les pénuries, bien qu’ayant toujours existé, se sont accélérées avec la pandémie de la Covid-19, augmentant ainsi la pression sur les systèmes de santé et les patients.
Quelle stratégie adopter ?
Les pénuries de médicaments, selon Dr. Hamdi, ne peuvent être éradiquées complètement. Cependant, il est possible de minimiser leur fréquence, leur ampleur et leur impact sur la santé publique grâce à une gestion proactive et une meilleure gouvernance du médicament. Le chercheur souligne que le Maroc doit impérativement renforcer son industrie pharmaceutique nationale et mettre en place des stratégies d’anticipation et de gestion des pénuries.
«La solution n’est pas seulement de produire davantage, mais aussi de mieux gérer les stocks de médicaments. Il est essentiel de maintenir une visibilité sur l’état du marché pharmaceutique, à la fois au niveau national et international», précise-t-il. La législation marocaine prévoit déjà un stock minimum de trois mois pour les laboratoires et un mois pour les répartiteurs, mais encore faut-il garantir une application stricte de ces mesures.
Pour ce faire, notre interlocuteur plaide pour une communication accrue avec les professionnels de santé, notamment les médecins et les pharmaciens, afin de mieux les préparer à réagir lors des périodes de pénurie. «Le manque de préparation et l’absence de plans d’urgence aggrave souvent la situation, empêchant même les médicaments disponibles d’atteindre ceux qui en ont le plus besoin», avertit-il.
Face à cette crise, Dr. Hamdi préconise également l’utilisation accrue des technologies numériques et des systèmes de gestion des stocks pour offrir plus de transparence et une répartition plus efficace des médicaments.
Société - Un tremblement de terre de magnitude 4,5 a été détecté ce mercredi 3 septembre à 04h25 dans la région de Marrakech-Safi.
Rédaction LeBrief - 3 septembre 2025Société - Casablanca veut accélérer la concrétisation de l’Avenue royale, un projet urbain majeur appelé à transformer la capitale économique et à renforcer son rayonnement international.
Hajar Toufik - 2 septembre 2025Société - Un gardien de nuit de 38 ans a été interpellé à Souk Sebt Oulad Nemma après l’enlèvement d’une fillette de deux ans à Casablanca.
Ilyasse Rhamir - 2 septembre 2025Société - Dans l’enseignement privé au Maroc, la cantine scolaire est devenue incontournable. Mais derrière les repas servis aux enfants, les tarifs élevés suscitent la colère des parents. Entre qualité nutritionnelle et coût réel, le débat reste ouvert.
Ilyasse Rhamir - 2 septembre 2025Société - Le tramway et le Busway de Casablanca passent à l’horaire d’hiver. Les services fonctionnent respectivement de 5h30 à 00h00 et de 6h00 à 23h30.
Ilyasse Rhamir - 2 septembre 2025Société - À Lmrissa, plusieurs établissements ont été rasés par les bulldozers, plongeant restaurateurs et habitants dans l’incertitude.
Ilyasse Rhamir - 2 septembre 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.
Sabrina El Faiz - 24 mai 2025Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !
Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025Société - Les mails de Casablanca traversent une période de transformation, entre défis liés à l’entretien, évolution des attentes et adaptation à un nouveau contexte économique.
Hajar Toufik - 8 août 2025