Pêche et aquaculture en UE : le Maroc sur le podium des fournisseurs

Avatar de Sabrina El Faiz
Temps de lecture :

Bruxelles souhaite relancer les discussions avec Rabat sur un nouvel accord de pêcheAccord pêche Maroc-UE © DR

A
A
A
A
A

Du côté de l’export, rien à craindre. Le Maroc a décidément assuré sa place de leader… en tous cas en Europe et sur le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture. Une étude révèle que le pays trône fièrement sur le podium gagnant.

Les exportations marocaines de produits de la pêche et de l’aquaculture vers l’Union européenne (UE) occupent une place de premier plan. Et ce n’est pas nous qui le disons ! Une étude du Département thématique des politiques structurelles et de cohésion du Parlement européen. Intitulée «Options politiques pour renforcer la compétitivité du secteur de la pêche et de l’aquaculture de l’UE», révèle l’importance de la dépendance du marché de l’UE à l’égard des producteurs externes. Le Maroc brille sur le podium gagnant.

Les fournisseurs sont nombreux, mais le Maroc réussi à tirer son épingle du jeu. Parmi les principaux fournisseurs du vieux continent, l’on retrouve l’indétrônable Norvège, avec 8,58 milliards d’euros. C’est une part de 27M des importations totales de l’Union Européenne en valeur. Vient en seconde position, la Chine. Cette dernière envoie pour près de 1,8 milliards d’euros de produits de la mer. Puis le Maroc, avec 1,61 milliard d’euros. Le Royaume-Uni prend la quatrième position avec 1,57 milliards d’euros et enfin l’Islande vient clore cette liste avec 1,32 milliards d’euros de produits envoyés.

Lire aussi : Fraises : aucun ralentissement des exportations n’est à prévoir

Les produits les plus prisés sur le marché européen de la pêche et de l’aquaculture, en 2022, étaient les salmonidés. Ceux-ci ont généré un chiffre d’affaires de 8,58 milliards d’euros. Ils sont suivis des crustacés, qui ont rapporté 5,64 milliards d’euros. Bien que les poissons de fond aient connu une petite baisse par rapport à leur chiffre de 5,15 milliards d’euros en 2019, ils ont tout de même enregistré un chiffre d’affaires de 4,75 milliards d’euros. Le thon peut aussi fièrement danser sur les tables, atteignant un chiffre d’affaires de 3,23 milliards d’euros.

La sardine… c’est marocain ou rien !

Le calmar a marqué les esprits de nos amis européens. Ces derniers l’ont fortement apprécié. Il était en provenance des îles Falkland (69.400 tonnes), l’Inde (42.800 tonnes) et du Maroc 21.200 tonnes.

Mais les stars du marché demeurent le maquereau, le hareng, les sardines et l’anchois en provenance de Norvège, du Royaume-Uni, d’Islande, des îles Féroé et du Maroc.

Les sardines ont connu une très belle croissance de 2008 à 2022, avec, 84.000 tonnes en 2022, en volume (en hausse de 15%), et 182 millions d’euros en 2022, en valeur (en hausse de 30%). Selon l’étude, le Maroc a quasiment gagné toutes les parts de marché des importations extra-UE de sardines, avec 93 % du total en 2022.

3 Questions à … Majida Maarouf, directrice générale de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture.

LeBrief : Que représente le volume de l’export vers l’UE ?

Majida Maarouf : Au niveau de l’aquaculture, nous parlons, pour l’instant, de petits volumes. Nous ne sommes qu’en phase de démarrage des opérations d’exportation, nous ne sommes donc pas encore sur des volumes importants.

 

LeBrief : Quels marchés visez-vous ?

M.M. : Notre principale cible est le marché national, afin de renforcer l’offre disponible pour les citoyens marocains. Pour les produits stabilisés (congelés, conserves) nous pourrions viser aussi d’autres pays que ceux de l’Union Européenne. Il serait notable de diversifier le marché.

 

LeBrief : En termes de développement, l’agence nationale mise-t-elle sur les petites entreprises ?

M.M. : Aujourd’hui, au niveau de l’aquaculture, nous avons 200 projets actifs. Sur les 200, nous en avons 119 à caractères sociaux. C’est pratiquement plus de la moitié. Pour l’ensemble de cette catégorie de projets à caractères sociaux, nous avons tout un programme d’appui techniques, financiers et d’assistance. L’accompagnement du secteur est un chapitre important pour nous.
Par ailleurs, nous avons 100 projets de jeunes entrepreneurs à Dakhla, que nous avons aidé en leur proposant une ferme. Nous lançons actuellement 600 fermes, justement pour cette catégorie, afin qu’ils puissent exploiter eux-mêmes. Les 19 restants sont répartis entre la région de Guelmim, Al Hoceïma… Nous accompagnons des jeunes qui, via leur projet, ont atteint la phase de commercialisation de leurs produits. Nous sommes très content pour eux !

Dernier articles
Les articles les plus lu
Le 10ᵉ Congrès de l’OEC met l’IA au centre de la profession

Économie - Plongée au cœur du 10ᵉ Congrès de l’OEC, où intelligence artificielle (IA), durabilité et formation des talents deviennent les piliers d’une nouvelle stratégie pour une profession comptable marocaine modernisée, éthique et tournée vers l’avenir.

Ilyasse Rhamir - 14 novembre 2025
Tourisme : plus de 220 professionnels néerlandais réunis à Rabat

Économie - Rabat accueille pour la première fois le congrès annuel de la Fédération néerlandaise de l’industrie du tourisme, renforçant le tourisme marocain et rassemblant plus de 220 professionnels néerlandais.

Hajar Toufik - 14 novembre 2025
Tanger-Tétouan-Al Hoceima : une région en pleine mutation démographique et économique

Économie - Dans une région en pleine effervescence industrielle, le marché immobilier tente de suivre le rythme, entre croissance, ambitions et inégalités d’accès au logement.

Mouna Aghlal - 14 novembre 2025
Ayam Immo démarre aujourd’hui à Tanger

Économie - Après avoir fait escale dans plusieurs villes, la tournée nationale d’Ayam Immo 2025 pose aujourd’hui ses valises à Tanger.

Article sponsorisé - 14 novembre 2025
L’IA au cœur de la nouvelle dynamique économique marocaine

L’IA, la transparence financière et la formation des talents émergent comme des leviers essentiels pour renforcer la compétitivité du Maroc face aux mutations économiques mondiales.

Rédaction LeBrief - 14 novembre 2025
Aide directe aux éleveurs : 580.000 bénéficiaires et plus de 2,4 MMDH versés

Économie - Quelque 580.000 éleveurs de bétail ont bénéficié à ce jour d’une aide directe d’un montant global de 2,42 milliards de dirhams.

Rédaction LeBrief - 13 novembre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Régions : qui profite vraiment du Maroc des grands chantiers ?

Économie - Le Maroc construit partout, mais se développe-t-il partout ? Analyse région par région…

Sabrina El Faiz - 25 octobre 2025
Indemnités CNSS 2025 : nouveaux plafonds et conditions d’exonération

Économie - Un arrêté du 19 mai 2025 redéfinit les règles d’exonération des indemnités liées au transport, à la représentation ou aux aides sociales. La CNSS est désormais dotée d’un cadre harmonisé avec la fiscalité, garantissant plus de clarté pour les employeurs.

Ilyasse Rhamir - 20 octobre 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire