« On va tuer tous les soldats français qui viennent sur le sol ukrainien » : la menace directe d’un proche de Poutine

En Russie, les dires d’Emmanuel Macron n’ont pas été pris à la légère. Le président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déjà mis en garde le chef d’État français dans un tweet, conclu d’un « In hostem omina licita”, qui signifie “contre l’ennemi, tout est permis”.

Mais ce jeudi, dans une interview accordée à BFMTV, le vice-président de la Douma, la chambre basse du parlement russe, a été encore plus loin. Piotr Tolstoï a en effet directement menacé la France de tuer ses soldats qui mettraient un pied dans les zones de conflit en Ukraine.

« Vous les Français, qui voulez venir avec les soldats à Odessa, vous êtes en train de provoquer la Troisième Guerre mondiale », a d’abord lancé Piotr Tolstoï à Jérémy Normand, reporter de BFMTV, qui lui faisait face. Il s’en est ensuite pris à Emmanuel Macron directement : « On s’en fout de l’opinion de Macron. On s’en fout de lui, de ce qu’il dit, de ses limites ». Avant de poursuivre, sans se soucier des remarques de son interlocuteur : « On va tuer tous les soldats français qui viennent sur le sol ukrainien, tous. Aujourd’hui, il y a 13.000 mercenaires (en Ukraine) dont 367 Français. 147 ont déjà été tués. Et on va tuer tout le monde, ne vous inquiétez pas ». Les chiffres avancés, inédits, n’ont pas pu être vérifiés, mais la menace est claire de la part du proche de Vladimir Poutine.

Fin février, le président français Emmanuel Macron avait évoqué l’idée d’envoyer des soldats occidentaux combattre aux côtés de l’Ukraine. Il faut, selon lui, être « prêts » dans le cas où « la situation devait se dégrader » et que Vladimir Poutine ne s’arrêtait pas au territoire ukrainien. « Si face à quelqu’un qui n’a pas de limites, a franchi toutes les limites qu’il nous avait données, nous lui disons naïvement ‘je n’irai pas plus loin que ceci ou que cela’, à ce moment là nous ne décidons pas la paix, on décide déjà la défaite », a-t-il ajouté jeudi dernier, assumant ses premiers propos.