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Le Maroc expulse deux journalistes français

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Deux journalistes français ont été expulsés du Maroc le 20 septembre alors qu’ils travaillaient sur un article portant – selon leurs dires – sur la cour royale et les services de sécurité.

Quentin Müller, rédacteur en chef adjoint du service international de la revue française Marianne, et Thérèse Di Campo, photographe indépendante, ont été conduits de leur hôtel à Casablanca vers l’aéroport Mohammed V dans la nuit de mardi à mercredi, «sans explication», a déclaré Müller à l’AFP. Ils auraient été emmenés à l’aéroport par une dizaine d’hommes en civil, où ils ont passé plusieurs heures dans les locaux de la police judiciaire avant d’être expulsés, a-t-il ajouté.

Pendant cinq jours, les deux reporters avaient mené une enquête, notamment sur le Palais royal, et rencontré des «personnalités marocaines surveillées», a expliqué Müller à l’AFP. Selon lui, leur arrestation était motivée uniquement par des considérations politiques.

Lire aussi : Séisme d’Al Haouz : quand le journalisme dérape par égo ou pour un clic

Une conséquence légale de la violation de la loi

Lors du point de presse qui a suivi la réunion du Conseil de gouvernement de ce jeudi 21 septembre, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a déclaré qu’un total de 312 journalistes étrangers ont assuré la couverture du séisme d’Al Haouz, et le refoulement administratif des deux ressortissants français est la conséquence légale de leur non-conformité à la loi.

Il a souligné que les deux ressortissants français refoulés n’avaient pas sollicité d’autorisation pour couvrir le séisme d’Al Haouz, précisant qu’ils étaient entrés au Maroc à des fins touristiques. Il a ajouté que leur refoulement administratif était une mesure normale prise par les autorités compétentes en conformité avec la loi.

Le ministre a également fait part de la participation de pas moins de 312 journalistes étrangers représentant 90 médias différents à la couverture du séisme, mettant en avant le fait qu’ils avaient travaillé dans un climat de liberté et de transparence dans toutes les zones touchées.

Et, de préciser que parmi ces journalistes, 78, soit un quart d’entre eux, étaient de nationalité française et représentaient 16 médias, dont 13 avaient obtenu des accréditations spécifiques pour couvrir le séisme, tandis que trois disposaient d’accréditations permanentes.

Il a conclu en affirmant que le Maroc avait démontré son engagement en faveur de la transparence et des libertés, veillant à ce que tous les journalistes puissent mener leur mission en toute liberté.

Relation tendue entre le Maroc et la France

Cette expulsion survient dans un contexte de tensions entre le Maroc et la France, exacerbées par la couverture médiatique orientée du séisme qui a frappé la région de Marrakech le 8 septembre. Des commentateurs aussi bien marocains que français ont vivement critiqué la manière dont les médias de l’Hexagone ont traité cet événement tragique, les accusant d’être partiaux et de s’en prendre au Maroc et à ses institutions.

Mercredi, le Conseil national de la presse (CNP) a annoncé avoir déposé une plainte auprès du Conseil de déontologie journalistique et de médiation français (CDJM) concernant des articles parus dans les journaux Charlie Hebdo et Libération. Le CNP a dénoncé «des violations dans un contexte d’attaques de la part de plusieurs médias français contre le Maroc et ses institutions, après que les autorités marocaines n’ont pas donné suite à l’aide proposée par la France après le séisme».

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