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Depuis quelques semaines, le « jeu du Labello » ou « Labello Challenge » inquiète. Au départ, le Labello Challenge n’était qu’un jeu invitant à appliquer du baume à lèvre parfumé pour en faire deviner le goût à son partenaire en l’embrassant. Ce challenge devait être filmé et diffusé sur TikTok dans le cadre du divertissement.
Initialement inoffensif, ce défi est très vite devenu inquiétant et s’est transformé en jeu mortel avec l’apparition de nouvelles règles. L’une d’elles invite à se mettre du Labello à chaque fois que l’on se sent mal avant d’attenter à ses jours ou de se scarifier à l’aide du tube vide.
Pour l’instant, le challenge n’aurait pas fait de victimes, mais rien n’est sûr, car il est destiné à un public très jeune, à savoir les enfants et les adolescents.
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Appels à la vigilance
Ce défi est désormais très tendance chez les jeunes du monde entier, poussant les parents, les psychologues et les autorités à lancer des alertes pour y mettre fin. Ces derniers dénoncent le ridicule et la dangerosité de ce jeu pour les adolescents, souvent facilement influençables.
D’ailleurs, le ministère français de l’Intérieur a mis en garde contre les méfaits de ce challenge et a appelé les jeunes et les parents à faire preuve de vigilance.
«Certaines pratiques et tendances virales peuvent faire des réseaux sociaux un terrain de jeux dangereux. Soyez attentifs et à l’écoute des jeunes de votre entourage si vous observez un changement de comportement», signale le ministère français de l’Intérieur sur Twitter.
⭕️ #Prévention l Certaines pratiques et tendances virales peuvent faire des réseaux sociaux un terrain de jeux dangereux.
Soyez attentifs et à l'écoute des jeunes de votre entourage si vous observez un changement de comportement. #labellochallenge #jeudulabello pic.twitter.com/yvifePcWOe— Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer (@Interieur_Gouv) May 6, 2022
La gendarmerie française du Nord a également appelé les parents via Facebook à faire plus attention. «Si votre enfant vous demande un Labello sans aucune raison, c’est qu’il existe ce nouveau jeu dans lequel on trouve deux sortes de difficultés. La première, les participants doivent se blesser pour recouvrir la plaie à l’aide du baume et empirer la situation. La deuxième, plus grave encore, les participants mettent du baume à lèvres tous les jours afin de le vider le plus rapidement possible, au moment venu, ils mettent fin à leurs jours», écrit-elle. Une recommandation à appliquer aussi au Maroc qui compte beaucoup de jeunes utilisateurs de TikTok.
De son côté, le groupe Beiersdorf, propriétaire de la marque Labello, a déclaré à BFM Business : «Nous sommes profondément préoccupés par un défi créé par les utilisateurs. Nous tenons à souligner que notre marque n’est en aucun cas associée ou favorable à ce défi ou à toute autre forme de violence ou d’automutilation».
TikTok a quant à lui commencé à prendre des mesures, imposant des restrictions sur les hashtags associés #ChapstickChallenge et #LabelloChallenge. Les vidéos sur ce défi renvoient désormais vers des messages de prévention. «Nous interdisons les contenus qui évoquent, encouragent, banalisent ou glorifient des activités qui pourraient conduire au suicide, à l’automutilation ou à des troubles alimentaires», lit-on dans le règlement de ce réseau social.
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Des challenges risqués qui se répètent
Le sujet est pris au sérieux, car ce n’est pas la première fois que ce type de challenges mortels fait son apparition sur TikTok. Ce dernier a déjà servi de plateforme au lancement d’autres défis sordides. À titre d’exemple, le Blackout Challenge (jeu du foulard) qui consistait à s’auto-asphyxier en s’étranglant avec un foulard ou une ceinture.
Un autre défi pernicieux qui faisait rage sur TikTok, le Blue Whale Challenge (défi de la baleine bleue) dont le but était de suivre à la lettre une série de gages avant de mettre fin à ses jours, à l’instar du Momo Challenge.
Pour rappel, TikTok, l’application la plus téléchargée, avec un milliard d’utilisateurs à travers le monde, a annoncé en août dernier de nouvelles restrictions aux jeunes âgés de 13 à 17 ans afin de mieux les protéger contre les dangers liés aux réseaux sociaux.
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