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La variole du singe ou « Monkeypox » : faut-il s’inquiéter d’une nouvelle pandémie ?

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Des cas étranges de variole ont été détectés dans certains pays de l’Europe et en Amérique du Nord. Ils ont tous confirmé une présence de cas, confirmés ou suspects, de variole du singe « Monkeypox ». Provoquant des fièvres et des maux de tête, cette infection n’a pas de traitement spécifique ni de vaccin. Voici ce qu’il faut savoir sur cette malade.

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La variole du singe ou « Monkeypox » est une maladie qui a été détectée pour la première fois, chez l’être humain, en 1970. Depuis son apparition en République démocratique du Congo, d’autres cas ont été signalés dans dix autres pays africains. Cette orthopoxvirose simienne est observée principalement à proximité des forêts tropicales humides, dans les zones isolées du centre et de l’ouest de l’Afrique.

En 2022, le Royaume-Uni est le premier pays à signaler des cas d’infections à cette maladie, le 6 mai dernier. Puis, d’autres contaminations ont suivi en Espagne, au Portugal, au Canada, aux États-Unis et en Suède. La France a également annoncé avoir recensé un cas aujourd’hui, 20 mai.

La résurgence de cette infection intervient alors que le Maroc s’apprête à lancer l’opération Marhaba 2022 et sa stratégie nationale de relance du tourisme. Ce nouveau virus risque de compromettre les ambitions du Royaume pour ce secteur, qui se relève à peine des répercussions de la crise de la Covid-19.

Contacté par la rédaction LeBrief pour mieux comprendre cette maladie, Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, nous explique que la découverte de ces cas n’est pas inquiétante. «Même si cela déclenche des alertes et une veille sanitaires de la part des autorités de santé, les cas de la variole découverts en Europe et en Amérique du Nord ne doivent pas, pour le moment, inquiéter. En attendant de voir la source exacte de ce virus», rassure l’expert.

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Ce qu’il faut savoir sur la variole du singe

Ce virus, peu contagieux, se transmet à l’être humain via les animaux sauvages, rongeurs ou primates. En revanche, la transmission interhumaine est limitée, précise l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon Tayeb Hamdi, ses symptômes principaux sont la fièvre, les douleurs musculaires, le mal de dos, les maux de tête, les ganglions lymphatiques enflés, la fatigue et les frissons. Quelques jours après la contamination, des éruptions cutanées apparaissent. «Ces lésions cutanées ressemblent à ce qu’on voyait avant avec la variole, une maladie virale qui a été éradiquée il y a plus de 40 ans, grâce à la vaccination. Aussi, ces lésions ressemblent à la varicelle».

Concernant les cas découverts actuellement, l’expert nous révèle qu’ils sont de sexe masculin et ont eu des rapports homosexuels. «Mais cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible», ajoute-t-il. Pour la transmission principale, l’OMS indique que «l’infection des cas initiaux résulte d’un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés».

En Afrique, les infections humaines avaient un contact direct avec des singes, des rats géants de Gambie et des écureuils infectés. Aussi, la consommation de viande d’animaux infectée et pas suffisamment cuite représente un facteur de risque possible, indique l’Organisation.

Enfin, l’évolution de cette maladie est bénigne. Les êtres humains infectés guérissent après deux à quatre semaines, souligne Tayeb Hamdi. Chez les enfants, l’infection peut devenir grave et fatale dans certains cas. En revanche, «depuis l’éradication de la variole, il n’y a eu aucune production de vaccin. Aujourd’hui, il y a une investigation concernant ce sujet pour comprendre les sources et les conditions exactes de la transmission». Et à notre expert de conclure que «chaque personne infectée qui présente ces symptômes doit se présenter aux centres sanitaires, mais il ne faut pas s’inquiéter, pour le moment».

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