Gazoduc © DR
L’Espagne a commencé, mardi 28 juin, à acheminer du gaz vers le Maroc à travers le Gazoduc Maghreb-Europe (GME).
Selon le média espagnol El Periódico de la Energía, un méthanier acheté par le Maroc s’est rendu, dimanche 26 juin, dans l’une des usines de regazéification espagnoles pour commencer le déchargement.
Cette cargaison de gaz a été expédiée, dans l’après-midi du lundi 27 juin, via le GME vers le Maroc, précise la même source.
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Une très faible quantité de gaz exportée
«Sur la base de relations commerciales et de bon voisinage, ce mardi a eu lieu la première expédition par le gazoduc maghrébin de GNL (gaz naturel liquéfié) préalablement acquis par le Maroc sur les marchés internationaux et débarqué dans une usine de regazéification espagnole», d’après des sources du ministère espagnol de la Transition écologique.
Toutefois, «ce n’est qu’une faible quantité de 5.900 nm3/h (normo mètre cube par heure), qui a été exportée, soit 55 MWH (mégawatt-heure)». C’est ce qui ressort des données disponibles sur l’application de la société Enagàs qui s’est chargée de cette opération.
A noter qu’Enagàs est une entreprise espagnole spécialisée dans l’acquisition, le transport, la regazéification et le stockage de gaz naturel.
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Le gaz exporté vers le Maroc n’est pas d’origine algérienne
Cette exportation intervient deux mois après que la ministre de Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera, a annoncé à son homologue algérien, Mohamed Arkab, la décision de son pays d’autoriser le fonctionnement du GME, en flux inverse.
Dans la foulée, le gouvernement algérien avait vivement condamné cette décision. «Tout acheminement de gaz naturel algérien livré à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols», avait averti le ministre algérien.
Ainsi, Enagás a assuré qu’il y a une procédure de certification qui garantit que ce gaz ne provient pas d’Algérie. L’interconnexion fonctionnera avec les règles techniques de l’UE, à l’image de celles reliant l’Espagne au Portugal et à la France.
Pour rappel les relations entre Alger et Madrid se sont dégradées depuis que le gouvernement de Pedro Sánchez a décidé d’appuyer le plan d’autonomie marocain pour le Sahara, afin de mettre fin à près d’un an de crise diplomatique avec Rabat.
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Le non-renouvellement par l’Algérie du contrat du GME
Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, avait annoncé, la semaine dernière, à la Chambre des représentants, la signature, dans les jours à venir du premier contrat de livraison de gaz au Maroc.
La responsable avait assuré que le non-renouvellement par l’Algérie du contrat du GME n’a eu aucun impact sur la production de l’électricité au Royaume.
Cependant, elle a reconnu que la décision prise par les autorités algériennes a entraîné l’arrêt des deux centrales de Tahaddart et de Aïn Beni Mathar, alimentées exclusivement par le gaz naturel en provenance de l’Algérie, via le GME.
Enfin, pour sécuriser ses besoins en gaz naturel après la rupture du contrat avec l’algérien Sonatrach, le scénario désormais retenu par le gouvernement marocain consiste donc à acquérir du GNL sur le marché international, le décharger à travers des méthaniers dans un port espagnol, puis dans une usine de regazéification de la péninsule ibérique avant de l’injecter dans le GME pour atteindre les deux stations thermiques fonctionnant au gaz naturel.
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