Gaza : la deuxième phase du plan de paix de Trump s’annonce pleine d’incertitudes
Un drapeau palestinien brandi à Gaza © AFP
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Après une première phase marquée par un échange d’otages et un fragile cessez-le-feu, la deuxième étape du plan de paix à Gaza s’annonce pleine d’incertitudes. Gouvernance de la bande, désarmement du Hamas et retour de l’Autorité palestinienne divisent profondément les parties.
Des pourparlers timides pour une phase à haut risque
Les discussions entre Israël et le Hamas ont timidement repris cette semaine, sous la supervision du « Conseil de paix » présidé par Donald Trump et Tony Blair. Selon le quotidien israélien Haaretz, ces échanges, amorcés le 14 octobre, visent à préparer la deuxième phase du plan américain pour Gaza. Mais les diplomates le reconnaissent : les pourparlers progressent lentement et butent déjà sur les questions les plus explosives.
L’enjeu principal concerne la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre. Washington souhaite que l’Autorité palestinienne reprenne le contrôle du territoire, ce que refuse catégoriquement le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Quant au Hamas, il rejette tout désarmement et continue de se redéployer dans certaines zones évacuées par l’armée israélienne, un signal clair de son refus d’abandonner le pouvoir.
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L’échange d’otages, seul point positif jusqu’ici
Le seul progrès concret reste l’échange de prisonniers et d’otages conclu à Charm el-Cheikh, qui s’est déroulé cette semaine sans accroc. Contrairement à l’accord de mars dernier, la libération des 20 derniers otages vivants n’a pas été conditionnée à la poursuite des négociations. Cette réussite, saluée par la communauté internationale, offre un rare moment de répit dans un processus encore très fragile.
Mais la tension reste vive autour des dépouilles d’otages israéliens. Le Hamas a restitué neuf corps sur les 28 recensés, évoquant des difficultés logistiques pour retrouver les autres. Israël rejette cette version et accuse le mouvement palestinien de dissimulation. De son côté, l’État hébreu a rendu 30 corps de Palestiniens tués à Gaza, portant à 120 le nombre total remis à leurs familles.
Netanyahu inflexible, Trump met la pression
Lors d’une cérémonie au Mont Herzl, Benyamin Netanyahu a martelé que « le combat n’est pas terminé » et qu’Israël « n’abandonnera pas tant que tous les otages ne seront pas revenus ». Ces propos, tenus à l’occasion du deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre 2023, traduisent la détermination du gouvernement israélien à maintenir la pression militaire.
Donald Trump, co-architecte du plan de paix, a quant à lui prévenu sur CNN qu’il « pourrait autoriser Israël à reprendre ses opérations militaires à Gaza » si le Hamas ne respectait pas les termes de l’accord. Le ministre israélien de la Défense a d’ailleurs ordonné à l’armée de préparer un scénario de « défaite totale du Hamas ». Autrement dit, la trêve reste suspendue à un fil.
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Un avenir politique toujours incertain
Cette deuxième phase doit aborder les fondations d’un futur État palestinien pacifié, un objectif ambitieux dans un climat de défiance. L’idée d’un « Conseil de paix » chargé d’encadrer la transition, sous la présidence conjointe de Trump et Tony Blair, suscite déjà des réserves. Plusieurs diplomates craignent une approche trop américano-centrée, peu adaptée aux réalités du terrain.
Entre un Hamas toujours armé, un Israël intransigeant et une Autorité palestinienne affaiblie, la perspective d’un compromis semble lointaine. Les médiateurs égyptiens et qataris tentent de maintenir le dialogue, mais la moindre provocation pourrait rallumer le feu.
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