Fête de la jeunesse : la jeunesse marocaine, moteur du développement national

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Fête de la jeunesse : la jeunesse marocaine, moteur du développement nationalLe roi Mohammed VI lors d'une visite d'entreprise © DR

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Le 21 août, le Maroc célèbre la Fête de la jeunesse, coïncidant avec l’anniversaire du roi Mohammed VI. Véritable hommage à une génération créative et dynamique, cette journée met en lumière les initiatives et politiques menées pour faire de la jeunesse le moteur de la modernisation du Royaume.

Depuis son institution en 1956 par feu le roi Mohammed V, la Fête de la jeunesse incarne un moment fort du calendrier national. Bien plus qu’une célébration symbolique, elle rappelle chaque année le rôle central des jeunes Marocains dans la construction du pays. Sous feu le roi Hassan II, elle devint un rendez-vous de mobilisation, et avec le roi Mohammed VI, elle s’est affirmée comme une tribune pour valoriser la jeunesse et renforcer sa place dans le développement du Royaume.

En 2025, cette fête revêt une importance particulière. Dans un monde traversé par les incertitudes et les mutations rapides, le Maroc continue de miser sur sa jeunesse comme force d’avenir. Programmes de formation, soutien à l’entrepreneuriat, accès au logement et intégration sociale : les initiatives se multiplient pour transformer l’énergie de la jeunesse en véritable levier de progrès.

Une fête porteuse d’histoire et de symboles

La Fête de la jeunesse a été instaurée en 1956 par feu le roi Mohammed V, au lendemain de l’indépendance. Elle constituait un message fort : le Maroc nouvellement souverain plaçait son avenir entre les mains de sa jeunesse.

Lire aussi : Jeunes diplômés : chômage ou quête de sens ?

Sous feu le roi Hassan II, cette fête a pris une ampleur nationale, devenant l’occasion de rappeler aux jeunes leur rôle central dans l’édification sociale et économique du pays. Chaque 21 août devenait un moment de communion nationale, célébrant une génération appelée à accompagner les grands chantiers du Royaume.

Avec le roi Mohammed VI, la dimension symbolique s’est enrichie d’actions concrètes. Le Souverain a multiplié les initiatives visant à améliorer la condition des jeunes, en matière d’éducation, de formation, d’emploi et d’insertion. La Fête de la jeunesse n’est plus seulement une date commémorative : elle incarne désormais un projet de société fondé sur la participation active et citoyenne de la jeunesse marocaine.

Un héritage renforcé par le roi Mohammed VI

Depuis son accession au trône en 1999, le roi Mohammed VI a placé la jeunesse au cœur de ses priorités. Ses discours insistent régulièrement sur leur rôle stratégique, non seulement pour la continuité nationale, mais aussi pour l’innovation et l’ouverture sur le monde.

Dès les premières années de son règne, plusieurs réformes ont été engagées : modernisation de l’éducation, renforcement de la formation professionnelle, ouverture à l’économie numérique et encouragement de l’esprit entrepreneurial. Le lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) en 2005 a marqué un tournant, en favorisant l’implication des jeunes dans des projets locaux et en soutenant les associations qui leur donnent une voix.

Comme le rappelle le politologue, Driss Aissaoui, cette préoccupation remonte à loin : « Le Maroc avait posé le problème de la jeunesse déjà avec feu le roi Hassan II. Il en a posé la question : comment préparer judicieusement l’avenir de la jeunesse marocaine ? » Aujourd’hui, ajoute-t-il, « tous les mécanismes d’insertion des jeunes dans la vie active ont été analysés par des experts marocains et avec une expertise marocaine ».

Fête de la jeunesse : une célébration du potentiel des jeunes

Des programmes concrets pour soutenir les jeunes

Lancé en 2020, le programme Intelaka constitue l’un des projets phares en faveur de la jeunesse. Destiné à financer et accompagner les jeunes porteurs de projets, il a permis de donner une chance à des milliers d’entrepreneurs. En mars 2024, le Wali de Bank Al-Maghrib a annoncé que ce programme avait déjà permis le déblocage de plus de 8 milliards de dirhams de crédits, confirmant son impact direct sur l’économie et sa pertinence dans un contexte mondial incertain.

Au-delà du financement, Intelaka encourage l’innovation et la créativité, offrant à une nouvelle génération d’entrepreneurs la possibilité de s’inscrire dans l’économie nationale.

Le Pass Jeunes, un outil d’insertion globale

L’autre grand projet phare est le Pass Jeunes, lancé fin 2022 et testé dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Quatre mois après son lancement, 50.000 jeunes avaient déjà utilisé l’application. Selon les derniers chiffres, le nombre d’inscrits dans la région pilote a dépassé 250.000, avec pour objectif d’atteindre 2,6 millions de jeunes d’ici 2026, et un total de 8,5 millions bénéficiaires à terme.

Ce programme, généralisé à l’échelle nationale, se veut un véritable outil d’insertion économique, sociale et culturelle. Chaque détenteur reçoit un montant compris entre 4.000 et 5.000 dirhams, avec un budget initial de 500 dirhams dans un porte-monnaie numérique. Des crédits annuels sont également injectés : 900 dirhams pour la mobilité (bus et train), 400 dirhams pour l’accès aux événements sportifs et culturels, ainsi que des réductions dans les centres commerciaux pour l’achat d’équipements numériques.

Le Pass Jeunes ouvre également l’accès à de nombreux services : culturels (musées, monuments historiques), sportifs, bancaires et sanitaires. Il permet aux jeunes Marocains, âgés de 16 à 30 ans, de bénéficier de tarifs préférentiels et d’élargir leurs opportunités d’apprentissage et de mobilité.

Accès au logement : une nouvelle dimension

Le Pass Jeunes a aussi été renforcé par une convention signée en février 2024 entre le ministère de la Jeunesse, celui de l’Habitat et le groupe Al Omrane. Cet accord permet aux jeunes bénéficiaires de profiter de réductions allant jusqu’à 5% sur les projets immobiliers du groupe, auxquelles s’ajoutent des opportunités de stages.

Cette politique élargit le champ du Pass Jeunes, qui ne se limite plus aux services culturels et sportifs, mais intègre désormais l’accès au logement, contribuant ainsi à l’autonomisation et à l’intégration sociale des jeunes.

Fête de la Jeunesse : honorer l’engagement des jeunes dans la dynamique du pays

Un avenir porté par la jeunesse

La Fête de la jeunesse est aussi l’occasion de rappeler que l’avenir du Maroc repose sur ses jeunes. Dans tous les secteurs, les jeunes Marocains s’illustrent : start-up innovantes, initiatives culturelles, implication associative, dynamisme sportif. Ils incarnent cette génération qui fait rayonner le Maroc au-delà de ses frontières.

Les politiques menées depuis 1999 ont progressivement construit un écosystème favorable : encouragement à l’entrepreneuriat, accès élargi à la formation, soutien aux projets innovants et intégration de la jeunesse dans les grands chantiers du pays.

Pour Driss Aissaoui, cette dynamique ouvre une nouvelle ère : « Avec tout ça, je pense que le Maroc entame véritablement un millénaire extraordinaire tant au niveau politique, économique, social et culturel, et il fera un grand bond en avant. »

Le 21 août, la Fête de la jeunesse est bien plus qu’une célébration symbolique. Elle incarne une vision et un engagement : celui de faire de la jeunesse marocaine le moteur du développement national. À travers des réformes structurelles, des programmes concrets comme Intelaka ou le Pass Jeunes, et un accompagnement constant, le Maroc a choisi de placer ses jeunes au centre de son projet d’avenir.

En coïncidant avec l’anniversaire du roi Mohammed VI, cette fête rappelle que la jeunesse est au cœur de son règne et de sa vision. Elle incarne un Maroc confiant, ambitieux et tourné vers l’avenir, où les jeunes générations disposent des outils nécessaires pour bâtir un pays moderne et prospère.

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