Étudiants marocains d’Ukraine : l’inquiétude monte à l’approche de la rentrée universitaire
Étudiants marocains de retour d'Ukraine © DR
A
A
A
A
Dès le début de l’offensive russe, le Maroc s’est mobilisé pour faciliter le retour des étudiants revenus d’Ukraine. Des milliers d’apprenants se trouvent aujourd’hui dans une situation complexe qui risque de mettre en péril leur cursus universitaire et leurs parcours professionnels.
Après plusieurs mois, aucune solution ne leur a été proposée, malgré les promesses du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui. Et si des universités en Biélorussie, en Turquie ou encore en Géorgie leur ont tendu la main, les démarches demeurent compliquées et les frais sont élevés. En revanche, certains ont réussi à s’inscrire dans des universités en France et en Allemagne pour ne pas mettre fin à leurs études.
Lire aussi: Intégration des étudiants d’Ukraine : les solutions proposées sont-elles viables ?
Les parents d’élèves montent au créneau
Les parents ont repris leur mouvement de protestation en organisant un sit-in, mercredi 17 août, devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur, la Recherche scientifique et de l’innovation. Les familles dénoncent le refus de dialogue affiché par le département d’Abdellatif Miraoui et l’absence de toute solution concrète d’intégration des étudiants dans les universités marocaines.
Le nœud du problème actuel est le retard dans le règlement de ce dossier, d’autant plus que les propositions d’intégration des étudiants revenant d’Ukraine dans les facultés du Royaume, proposées par la tutelle, ont été catégoriquement rejetées notamment par les étudiants en médecine. Selon eux, un tel process s’avère complexe.
Leur refus est surtout justifié par l’état d’encombrement et l’absence de conditions de formation nécessaires. Outre la question de la capacité d’accueil, la plupart d’entre eux ont étudié en ukrainien ou en russe, alors qu’en intégrant les universités marocaines, un problème monstre se posera, à savoir celui de la langue. À ces obstacles s’ajoute l’impossibilité de continuer des études au Maroc, notamment pour les jeunes engagés dans des filières très spécifiques.
Toutefois, aux yeux des parents et des étudiants rapatriés, les promesses du ministre tardent à être concrétisées, lui qui s’était engagé à organiser les différents concours après Aïd al-Adha.
Des formats proposés
Alors que la rentrée est sur le point de débuter, les universités ukrainiennes s’activent pour proposer des alternatives. Des formats ont été communiqués aux étudiants marocains afin de poursuivre leurs cursus de formation dans les meilleures conditions, notamment de la part de l’Académie médicale d’état de Dnipro (DSMA).
La lettre de DSMA, dont LeBrief a reçu une copie, explique que les étudiants, souhaitant rester au Maroc, peuvent bénéficier des études à distance, en ligne. Autre option : une forme mixte d’étude pour les personnes qui sont sur place. Il s’agit des cours théoriques à distance (principalement le semestre d’automne) et des cours pratiques en présentiel (le semestre de printemps).
Un autre format est mis en place avec la participation d’universités partenaires étrangères. Le cours théorique à distance est assuré par l’Académie médicale d’état de Dnipro, tandis que le cours pratique sera effectué en présentiel dans une université partenaire.
Le dernier format consiste à poursuivre les études dans une université partenaire, dans le cadre d’un programme de mobilité universitaire d’un ou deux semestres.
Pour les deux dernières options, des circonstances peuvent survenir, comme la légalisation du séjour des étudiants ou les frais d’inscription dans l’université partenaire européenne, qui peuvent être nettement supérieurs à ceux en Ukraine.
Rappelons que l’Ukraine compte 76.600 étudiants étrangers, dont 10% sont marocains, soit la deuxième plus grande communauté estudiantine dans ce pays ravagé par la guerre avec la Russie depuis six mois.
Les participants remercient l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif et le roi à l'issue de la 16e édition des colonies de vacances.
Mouna Aghlal - 25 août 2025Société - Le remplissage des barrages marocains stagne à 34,1% au 25 août 2025, révélant de fortes disparités régionales et une pression hydrique croissante.
Hajar Toufik - 25 août 2025Société - Le ministère de l’Équipement et de l’Eau annonce la réouverture de la RN-27, reliant Sidi Kacem à Meknès.
Mbaye Gueye - 25 août 2025Découvrez les nouvelles mesures législatives introduisant des sanctions innovantes, au-delà de l’emprisonnement, ainsi que leurs défis de mise en œuvre.
Mouna Aghlal - 25 août 2025Société - La DGAPR a réfuté des informations jugées inexactes concernant l’application de la loi sur les peines alternatives.
Ilyasse Rhamir - 25 août 2025Société - Akdital renforce l’offre de santé dans la région de l’Oriental avec l’ouverture de trois nouveaux hôpitaux à Oujda et Nador, dont un centre d’oncologie régional.
Hajar Toufik - 25 août 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.
Sabrina El Faiz - 24 mai 2025Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !
Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025Société - Les mails de Casablanca traversent une période de transformation, entre défis liés à l’entretien, évolution des attentes et adaptation à un nouveau contexte économique.
Hajar Toufik - 8 août 2025