Emirats : la communauté juive secouée par le meurtre d’un rabbin
Un rabbin devant le mur des lamentations © Depositphotos
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La petite communauté juive des Émirats arabes unis est bouleversée par le meurtre de Tzvi Kogan, un rabbin israélo-moldave de 28 ans. Dimanche, les autorités émiraties ont arrêté trois suspects de nationalité ouzbèke, sans toutefois préciser les circonstances du crime. Israël a qualifié cet acte de «terroriste» et «antisémite».
Le grand rabbin des Émirats, Elie Abadie, a exprimé sa «tristesse et son choc», appelant à une application stricte de la loi contre les auteurs de ce crime. Il a dénoncé cet assassinat comme un affront à la coexistence pacifique dans un pays se présentant comme un modèle de tolérance.
Marié depuis six mois, Tzvi Kogan était émissaire du mouvement ultra-orthodoxe Habad Loubavitch, actif aux Émirats depuis la normalisation des relations avec Israël en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham. Le rabbin, installé à Dubaï depuis 2020, gérait un supermarché casher ouvert en 2022, destiné à répondre aux besoins croissants de la communauté juive.
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Estimée à environ 4.000 personnes, la communauté juive locale, dont 2.000 Israéliens. Ce meurtre affecte particulièrement la quiétude des membres de cette communauté, qui se font discrets alors que les tensions régionales sont exaspérées par la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.
Pour rappel, les accords d’Abraham avaient pourtant marqué une nouvelle ère pour les relations entre Israël et les Émirats, ce qui a favorisé l’ouverture d’une synagogue officielle à Abou Dhabi en 2022.
De son coté, Anwar Gargash, conseiller présidentiel des Émirats, a rappelé que le pays demeure une «oasis de stabilité» et un exemple de coexistence, bien qu’il n’ait pas directement évoqué le meurtre. Ce crime remet en lumière les défis de la tolérance dans un contexte régional sous tension, interrogeant la sécurité et la stabilité affichées par ce pays du Golfe.
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