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Dans le cadre de sa série de conférences et débats, faisant intervenir des invités prestigieux pour discuter des sujets d’actualités du moment, l’association HEC Paris Alumni Maroc, présidée par Hamza Laraichi, a abordé cette fois-ci le thème de l’éducation nationale en invitant le ministre de tutelle Chakib Benmoussa.
À cette occasion, le ministre a détaillé sa feuille de route, qui constitue un chantier stratégique visant à réaliser une renaissance éducative basée sur la qualité. «La tâche s’annonce immense mais il faut l’affronter», dit-il afin d’atteindre les objectifs stratégiques fixés à l’horizon 2026.
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Une transformation profonde
Chakib Benmoussa a tout d’abord été interrogé sur la manière dont cette feuille de route a été élaborée. Selon lui, c’est le fruit d’une co-construction extrêmement large. «Elle a été partagée et discutée avec plus de 100.000 participants, dont des élèves, des enseignants, des familles, des experts ou encore des élus», dit-il, soulignant que les concertations avec ces différents acteurs ont permis d’enrichir le contenu pour avoir finalement cette feuille de route telle qu’elle est adoptée aujourd’hui.
Le ministre s’est ensuite attardé sur les trois objectifs stratégiques de cette nouvelle feuille de route. D’abord, la qualité de l’apprentissage et le renforcement des acquis, en multipliant par deux le pourcentage des élèves ayant une bonne maîtrise des apprentissages de base au cycle primaire.
Le deuxième objectif porte sur le renforcement de l’épanouissement, en optant pour des activités extra-scolaires qui permettront, selon le ministre, à créer de bonnes conditions, développer les compétences des élèves, alors que le dernier objectif assigné à cette feuille de route est de réduire l’abandon scolaire qui demeure à un niveau élevé. Pour y arriver, le ministre a fait savoir qu’une dizaine d’engagements concrets ont été mis en place, répartis sur trois axes d’intervention.
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En détaillant sa feuille de route, Chakib Benmoussa a affirmé que les engagements intéressant l’élève portent tout d’abord sur un préscolaire de qualité, généralisé et régulé par l’État, en s’appuyant sur les acteurs associatifs qui sont désormais appelés à remplir pleinement leur rôle. Ils auront comme mission de recruter les éducateurs. Ces derniers bénéficieront d’une formation adéquate financée par l’État.
Autres engagements portant sur l’élève : les manuels scolaires, le suivi et l’accompagnement personnalisé, l’orientation ainsi que le soutien social. L’objectif selon lui est de permettre à cette catégorie d’acquérir les apprentissages de base, en généralisant un enseignement primaire de qualité et en lui permettant de poursuivre et de compléter sa scolarité obligatoire.
Pour ce qui est de l’enseignant, Benmoussa a rappelé la nécessité du développement de la formation de base et une formation continue qui soient revues et ajustées aux besoins de la classe, avec notamment un module académique et une pratique sur le terrain, tout en améliorant les conditions d’exercice du métier. L’idée est de rendre les enseignants pleinement engagés à contribuer à la réussite scolaire de l’élève.
Enfin, concernant le volet portant sur l’établissement scolaire, le ministre a insisté sur le fait que les efforts doivent être penchés sur les points de défaillance. Il a cité les conditions d’accueil des élèves qui doivent être améliorées, mettant aussi l’accent sur la bonne gouvernance, la mise en place d’un environnement scolaire favorable à l’apprentissage et à l’émancipation et le renforcement des activités sportives et parascolaires pour l’épanouissement des élèves.
La méthode TARL : Benmoussa satisfait
Lors de cette conférence, Chakib Benmoussa était appelé à s’expliquer sur la méthode Teaching at the Right Level (TARL), qui consiste à enseigner aux élèves les bases en lecture, écriture et mathématiques en fonction de leur niveau réel de compétences et non de leur classe.
En réponse, le ministre n’a pas caché sa satisfaction, assurant que les résultats de la première phase expérimentale sont prometteurs et que la méthode séduit de plus en plus les enfants. «Les résultats sont visibles en quelques semaines, alors qu’au départ, personne ne croyait à cette méthode et que tout le monde pensait qu’elle était uniquement appliquée à la réalité indienne», a-t-il lâché.
À la fin, Chakid Benmoussa a dressé une série de défis auxquels le système éducatif est confronté, notamment les disparités territoriales en matière d’accès à la scolarisation qui restent importantes. Il a également évoqué la faiblesse des différentes prestations de l’appui social, l’absence de responsabilité et la fragilité des sources de financements. Il a, par ailleurs, rappelé que qu’une enveloppe annuelle de 5 milliards de DH (MMDH) sera accordée à son département, portant ainsi le budget total de 62,5 MMDH à 88 MMDH sur quatre ans.
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