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La saison estivale 2022 est marquée par la relance du secteur touristique. L’ouverture des frontières maritimes et aériennes, ainsi que le lancement de l’opération Marhaba 2022, représentent un soulagement pour ce secteur, lourdement impacté par la pandémie de la Covid-19. Toutefois, les plages du pays risquent de faire face à une forte pression cet été.
Ce vendredi, le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a présenté le programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable. Ses objectifs principaux concernent la surveillance et l’évaluation de la qualité des eaux et du sable du Royaume. En outre, il vise à sensibiliser, à informer les citoyens de la qualité des plages et à contribuer à la préservation de l’environnement du littoral. Cette initiative vise aussi à assurer le suivi des tendances, des évolutions, de la nature et des éventuelles sources des déchets des plages.
Des normes de qualité bien spécifiques
Au cours de l’année 2021, le nombre de plages qui ont fait l’objet de surveillance est de 186. Les sites de surveillance sont choisis en fonction de l’importance de la fréquentation, des risques potentiels de pollution et de la nature des lieux.
Pour réaliser ces contrôles, la ministre de tutelle, Leïla Benali, a souligné que plusieurs laboratoires ont été dotés des équipements nécessaires pour réussir l’exécution de ces opérations.
Au Maroc, l’évaluation et le classement des eaux de baignade se font conformément à la norme marocaine (NM) 03.7.199. Elle a été appliquée de manière progressive depuis 2014, avant d’être généralisée en 2019 à toutes les plages répondant aux critères de classification exigés.
Cette norme consiste à instaurer une gestion proactive de la qualité des mers, basée sur la classification et l’établissement de profils de vulnérabilité de ces eaux. Elle renseigne aussi le public sur les derniers résultats retenus.
Concernant la classification, elle repose sur des valeurs statistiques de percentiles 90 et 95. Elles sont calculées à partir des résultats d’analyse de deux paramètres microbiologiques, notamment : Escherichia coli (E.Coli) et les Entérocoques intestinaux (EI).
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La qualité des eaux de baignade au Maroc
D’abord, les résultats présentés lors de la conférence de presse couvrent plusieurs aspects de cette étude nationale. Le nombre de plages examinées en méditerranée est 61. Tandis qu’en Atlantique, le nombre des eaux de baignade analysées a atteint 125.
Au total, 88,14% des stations de surveillance des différentes plages ont indiqué qu’elles sont conformes aux exigences de la norme marocaine. Pour les autres plages, représentant 11,86%, elles sont non conformes et, donc, dangereuses pour la santé des citoyens et étrangers.
Au titre de l’année 2021, 23 plages appartenant à cinq régions côtières sont déclarées non conformes. Pour la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, les plages à éviter selon le ministère sont : Sabadilla, Rmod (Lmoud), Torres, Les amicaux (Playa Blanca), Tanger municipale, Markala, Jbila III, Sidi Kacem, Asilah port, Petite plage.
Puis, les eaux de baignade non conformes dans la région Rabat-Salé-Kénitra et Casablanca-Settat sont : Salé, Rabat, Témara, Sidi El Abed, Essanawbar (David), Grand Zenata, Nahla Ain Sebaâ, Chahdia, Oued Merzeg, Lalla Aicha Bahria. Concernant les régions du Sud marocain, les plages à éviter se situent dans les régions du Souss-Massa et Dakhla-Oued Ed Dahab, à savoir Aghroud I et Likheira.
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Collecte des déchets marins
Le Royaume procède à une méthodologie établie par le programme des Nations Unies pour l’environnement. Elle consiste à collecter les déchets, les trier, les compter et, enfin, de s’en débarrasser.
À l’échelle nationale, 88% des déchets sont en plastique ou bien en polystyrène. Pour les sous-catégories, les mégots et les filtres de cigarettes représentent 29% des déchets collectés. Ils sont suivis des bouchons et couvercles en plastique et des emballages de chips et de bonbons, ainsi que leurs bâtons. Le ministère a également révélé que les taux de ces catégories de déchets augmentent d’une année à une autre.
Enfin, rappelons que 28 plages marocaines ont été labellisées Pavillon bleu. Un label attribué par la fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et la Fondation internationale pour l’éducation à l’environnement (FEE). La gestion des plages et la qualité des eaux de baignade sont une obligation nationale et un atout pour le tourisme balnéaire. Comme l’a souligné Leïla Benali, «il est de notre rôle de communiquer, avec transparence, la situation environnementale des plages marocaines aux citoyens et aux décideurs».
La tutelle, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et les autorités locales, a recommandé de promouvoir et renforcer les actions de nettoyage pour lutter contre les apports de pollutions. De plus, elle plaide pour la mise en œuvre des mesures et actions prévues à cet effet, ainsi que la généralisation des actions d’information pour la sensibilisation.
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