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Covid-19 : pourquoi décider de prolonger l’état d’urgence sanitaire ?

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Réuni, ce jeudi 29 décembre, sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le Conseil de gouvernement a décidé de prolonger, une nouvelle fois, l’état d’urgence sanitaire au Maroc. Une décision qui intervient alors que la situation épidémique dans le pays est stable. Comment expliquer cette décision ? Éléments de réponses avec Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, qui nous livre son point de vue.

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Encore une fois, l’exécutif proroge l’état d’urgence sanitaire au Royaume. En effet, lors de sa réunion, ce jeudi 29 décembre, le Conseil de gouvernement a décidé la prolongation de la durée d’effet de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 31 janvier 2023.

Selon le gouvernement, cela vise à continuer à assurer l’efficacité et l’efficience des mesures prises par les autorités publiques, en vue de lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.

Depuis mars 2020, cette décision est renouvelée périodiquement. Mais deux ans après, presque toutes les restrictions ont été levées, alors pourquoi maintient-on encore l’état d’urgence sanitaire ?

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Une situation d’état d’urgence n’est pas incompatible avec une vie normale

Contacté par LeBrief, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, explique que «l’état d’urgence est une situation juridique qui permet au gouvernement de recourir, si besoin est, à des mesures pour faire face à une situation sanitaire urgente, sans revenir à chaque fois au Parlement. Ce n’est pas nécessairement proportionnel à la situation épidémiologique».

Au Maroc, poursuit-il, «l’état d’urgence est prolongé alors qu’on a une bonne situation sur le plan épidémique et il n’y a aucune mesure particulière qui est prise (restrictions de déplacement inter-villes par exemple). Cela veut dire que le fait d’avoir une situation d’état d’urgence n’est pas incompatible avec une vie normale».

Et de rassurer que «tous le indicateurs sont en faveur de l’amélioration de la situation épidémique au Maroc et nous sommes peut-être même en train de vivre les dernières semaines de la pandémie».

Par sa décision de prolonger l’état d’urgence, «le gouvernement veut être sûr qu’il n’y aura pas de difficultés à prendre une mesure si jamais il y a une situation qui le demande, même si ce risque est très faible», soutient-il.

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Pas de parallélisme entre une mauvaise situation épidémique et l’état d’urgence

Ainsi, «il n’y a pas nécessairement de parallélisme entre une mauvaise situation épidémique et l’état d’urgence. La situation épidémiologique est rassurante dans notre pays et on ne s’attend pas particulièrement à une dégradation de cette situation».

«Les données que nous avons prouvent une circulation très faible du virus. Plus des 4/5e des Marocains sont immunisés et nous avons une grande majorité de la population qui a déjà contracté la maladie. Cette immunité hybride fait que le risque est moindre face à de nouvelles vagues», souligne le médecin.

«Quant aux personnes à risques, ils représentent un risque individuel et ne constituent donc pas un risque pour la santé publique», note-t-il.

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