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Hajar Toufik Publié le 23/12/25 à 10:55
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Victoire au forceps

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Dimanche, le Maroc a lancé sa CAN 2025 par une victoire (2-0) face aux Comores. Le score est propre, rassurant sur le papier, mais il ne raconte pas tout. Les Lions de l’Atlas ont gagné sans vraiment convaincre. L’essentiel est là : trois points et une entrée réussie dans la compétition. Pour le reste, on verra plus tard.

La pression, elle, était bien réelle. Match d’ouverture, pays hôte, attentes démesurées : tout était réuni pour transformer la soirée en examen grandeur nature. Dans ce contexte, gagner comptait plus que séduire. Les hommes de Walid Regragui n’ont pas flanché, même si la victoire a mis du temps à se dessiner. La manière n’y était pas, mais à ce stade, est-ce vraiment ce qu’on demande à une équipe en mission ?

Sous une pluie battante, les supporters ont répondu présent, bruyants et fidèles, mais de plus en plus crispés, tant le Maroc peinait à faire la différence face à une équipe comorienne bien en place. Chaque minute sans but faisait monter la température dans les tribunes, malgré le froid et l’eau qui tombait du ciel. Le public a eu chaud, très chaud.

Ce match face aux Comores avait tout d’un rappel à l’ordre. Difficulté à ouvrir le score, penalty manqué, perte de Romain Saïss sur blessure. Autant de détails qui n’en sont pas vraiment. Une rencontre imparfaite, presque inconfortable, comme une sonnette d’alarme : attention, la CAN n’est ni une campagne d’éliminatoires, ni une série de matchs amicaux.

D’ailleurs, ceux qui ont suivi les premiers matchs de cette compétition l’ont bien compris. L’engagement est total, les duels sont durs et chaque point se mérite. Ici, les victoires se gagnent au forceps. Le Maroc a fait ce qu’il fallait en commençant par gagner. Désormais, il devra faire mieux dans le jeu, car la compétition est lancée et n’attend pas les retardataires.

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