Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front. Cette citation n’aura jamais été aussi explicite. Il va falloir travailler dur pour manger un morceau de pain et ce n’est pas une métaphore. Les professionnels du secteur ont lâché la menace, il se pourrait que ce sacro-saint pain connaisse une augmentation de prix. Eh oui, même lui ! Il ne manquait que lui, d’ailleurs !
Si on devait vraiment augmenter le prix du pain, autant dire que ce serait une catastrophe certifiée conforme à l’Histoire. Qu’on se le dise, au Maroc, cet aliment représente à lui seul toute une institution. Rares sont les repas où on ne le rompt pas.
On peut pardonner les embouteillages, les coupures d’eau et d’électricité comme si nous vivions encore au XIXè siècle, les factures qui montent, le gasoil qui ne sait plus où donner de la tête, mais le pain ? Non. Ça, c’est le fil rouge qui retient encore la paix sociale.
Pourtant, les boulangers ne sont pas loin de poser leurs pétrins et de s’asseoir par terre, comme tout citoyen épuisé d’ailleurs. Ils en ont marre. Farine trop chère, gaz hors de prix, levure qui coûte un rein et concurrents informels qui sortent le pain du four comme si c’était de la contrebande halal. Leurs marges fondent donc à vue d’œil.
Mais comment régulariser ce secteur !?
Ajoutez à ça le secteur informel, qui vend du pain sans fiscalité, sans contrôle sanitaire, parfois même sans four digne de ce nom. Comment voulez-vous qu’une boulangerie structurée survive face à quelqu’un qui a juste besoin d’une planche et d’un tabouret ?
Cher gouvernement, venez-leur en aide, avant qu’un nouveau scandale ne vous y pousse. Que veut le peuple ? Rien d’extravagant. Pas de caviar, juste du pain, au juste prix.
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