On pensait l’opposition enfin réveillée, décidée à assumer son rôle et à faire bouger une majorité recroquevillée sur ses certitudes. Mais dans l’hémicycle, même les gestes forts finissent en simulacre. L’initiative d’une motion de censure vire au vaudeville. Et pour cause : les partis ne s’entendent pas sur… le nom du député qui la portera. Oui, un nom, et tout s’enlise.
Car derrière ce nom, chacun veut sa part du symbole. L’USFP veut l’étiquette, le PJD refuse de servir de marchepied, le MP joue au douanier politique en exigeant des garanties pour ne pas se faire doubler. Pendant ce temps, le texte dort dans un tiroir. Pas par complexité de procédure — non, tout est prêt — mais par absence d’accord sur l’heureux élu qui représentera l’opposition. Un comble.
L’article 269 du Règlement intérieur de la Chambre des représentants est pourtant limpide : « La motion de censure est déposée auprès du Président sous la forme d’une note détaillée remise par l’un des signataires, accompagnée d’une liste des noms, signatures, groupes ou affiliations des députés concernés, y compris les non affiliés le cas échéant. » Rien de sorcier. Un porteur, une liste, des signatures. C’est tout. Mais l’unité, elle, n’est pas au rendez-vous.
L’article 272 enchaîne sur la suite logique : « La discussion s’ouvre avec l’intervention d’un des signataires, désigné par les auteurs de la motion, qui expose ses motivations. » Là aussi, rien de compliqué. Sauf si les auteurs passent plus de temps à s’épier qu’à s’écouter. Franchement, on ne sait plus s’ils veulent censurer le gouvernement — même si cela est impossible d’un point de vue arithmétique — ou régler leurs comptes au micro.
La vérité ? L’opposition n’existe qu’en façade. En coulisses, c’est une guerre froide. Le souvenir du précédent fiasco, quand l’USFP avait lancé une motion sans consulter ses partenaires, continue d’empoisonner les relations. Le PJD n’a rien oublié. Le MP se méfie de tout le monde. Le PPS joue les médiateurs, faute de mieux. Et pourtant, tous jurent vouloir réussir cette fois. Mais à force de rêver d’un coup d’éclat personnel, ils préfèrent saboter la réussite collective. À croire qu’ils redoutent davantage une victoire commune qu’une défaite assurée.
Pendant ce temps, le gouvernement peut souffler. Ce n’est pas son bilan qui le protège, c’est la médiocrité de ceux qui prétendent le renverser. À force de brandir la démocratie comme un talisman sans mode d’emploi, l’opposition transforme un outil constitutionnel en pétard mouillé. Ce n’est pas l’absence d’alternative qui plombe le pays, c’est l’indigence des prétendants.
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