Il y a des Conseils des ministres qui donnent lieu à des moments politiques marquants. Celui de la semaine dernière, en creux, a tout dit : le parti du chef du gouvernement a été visé sans être nommé. Sa gestion opaque des subventions au cheptel, sous la houlette du ministère de l’Agriculture qu’il dirige, lui a valu un camouflet silencieux, mais lourd de sens : le dossier passe aux mains des autorités locales. Traduction : on ne fait plus confiance.
À côté, l’Istiqlal a été simplement invité à s’expliquer sur la situation hydrique. Une note douce. Et une réponse jugée suffisante de la part de son secrétaire général, qui pilote justement le département de l’Eau. Pas d’instruction royale. Pas de rappel à l’ordre.
Ce contraste mérite qu’on s’y arrête. Car c’est ce même chef du parti de la balance qui, le 15 février dernier à Had Ouled Frej, dans les Doukkala, avait lâché une bombe : il révélait l’ampleur du scandale autour des subventions à l’importation de bétail. Dans un gouvernement qui se veut solidaire, ce type de sortie est rare. Certains y ont vu une entorse à l’unité de façade. D’autres, une preuve d’endurance politique.
Et le numéro 1 du PI n’en est pas resté là. Quelques semaines plus tard, en direct sur la première chaîne, il récidive. Face caméra, il affirme que 18 importateurs de moutons ont perçu 1.300 milliards de centimes en subventions, soit 500 DH par tête, avant de revendre le bétail à 4.000 DH l’unité. Résultat : des marges indécentes, sur le dos du contribuable et des plus modestes. Une vérité nue, balancée sans fioritures.
Dans les travées du Parlement, les députés istiqlaliens ont calmé le jeu. « La critique constructive est une vertu démocratique », ont-ils lancé à leurs alliés, visiblement irrités. Manière élégante de dire : on ne trahit pas, on alerte. Et dans cette période où la technocratie du RNI prend l’eau, la stratégie de l’Istiqlal — ni trahison ni suivisme — lui offre un couloir à part.
En politique, c’est celui qui reste dans le jeu, tout en sachant quand — et comment — frapper juste qui gagne des points. L’alliance RNI-PAM-PI était pour le moins inévitable en 2021. Il est fort probable qu’en 2026, le parti de la balance renoue avec ses alliés historiques, si les résultats des législatives lui sont favorables. Ce qui est évident, c’est que l’art de l’équilibre pourrait bien repositionner le plus ancien parti — toujours actif —au centre du jeu. Mais il ne pourra aspirer à une place de choix en 2026 que si et seulement s’il négocie bien la fin de l’actuelle législature.
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