Il a balancé sa liste, mais surtout, il a balancé ses vérités. La semaine dernière, Walid Regragui ne s’est pas contenté d’appeler les joueurs pour les matchs amicaux contre la Tunisie et le Bénin, il a aussi fait une mise au point.
En conférence de presse, le coach des Lions de l’Atlas a sorti la carte «Je suis Marocain avant tout. Je suis prêt à partir… mais qui ferait mieux que moi ?». Un message clair à ses détracteurs qui pariait sur son départ avant la CAN : il reste aux commandes, et il n’a pas l’intention de baisser la garde, lui qui a le regard fixé sur une seule chose : le trophée à la maison.
Mais derrière ce discours de guerrier, une réalité se cache : le Maroc court après ce titre depuis presque un demi-siècle. Si Regragui parvient à nous le faire soulever, il nous propulsera au septième ciel. Dans le cas contraire, ce sera un cauchemar éveillé, une immense désillusion que personne n’est prêt à digérer. Alors, il anticipe. Il pose ses pions. Autrement dit : il se défend avant d’être attaqué.
«Si vous trouvez un coach aux yeux bleus pour mieux faire le job, allez-y», a-t-il encore lâché. Une phrase qui claque comme un tacle glissé en pleine lucarne médiatique. Beaucoup y voient un excès de confiance, voire un début d’arrogance. Car la confiance, aussi belle soit-elle, est une lame à double tranchant. Trop affûtée, elle peut finir par blesser celui qui la brandit. Et dans un contexte aussi chargé que celui de la CAN à domicile, le moindre faux pas pourrait transformer cette assurance en fardeau lourd à porter.
C’est donc pour alléger la pression que Regragui a lâché ces phrases, comme pour se protéger lui-même et préserver ses joueurs. Car au fond, qui voudrait vraiment être à sa place ? Hormis son salaire XXL, il n’y a pas grand-chose à envier à cette position, car avec 37 millions de rêves sur le dos, même les nuits les plus calmes doivent lui sembler longues et pleines de doutes.
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