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Hajar Toufik Publié le 30/12/25 à 10:29
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Le plus dur commence

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Le Maroc est en huitièmes de finale de la CAN. Rien de plus normal, rien de plus surprenant non plus.

Après ce nul inquiétant contre le Mali, nos Lions ont remis les pendules à l’heure face à la Zambie. Un 3-0 propre, maîtrisé, presque artistique, histoire de rappeler que cette équipe sait aussi convaincre quand elle le décide. Premier du groupe, point final.

On a senti une équipe qui s’est ressaisie, presque vexée. Mais attention : à partir de maintenant, il n’y a plus de calculs, plus de marge. Place aux matchs à élimination directe, et là, l’histoire récente du Maroc nous rappelle qu’on n’est jamais totalement à l’abri. Les huitièmes, c’est autre chose. Un autre stress. Une autre vérité.

Oui, sur le papier, le Maroc jouera contre l’un des meilleurs troisièmes. Une équipe supposément à sa portée. Mais le football africain ne se lit pas sur Excel. Le Bénin en 2019 est encore là, bien rangé dans un coin de la mémoire collective, comme une cicatrice qu’on n’assume jamais vraiment. Alors pas la peine de s’avancer.

Et puis, parlons de cette idée de CAN tous les quatre ans. Je suis du même avis que Claude Le Roy :  mauvaise idée. L’Afrique n’a pas besoin de ressembler à l’Europe. Elle a besoin d’exister à sa manière. Parce que la CAN, ce n’est pas seulement un trophée à soulever, c’est un moteur de développement, des stades, des routes, des infrastructures, des villes qui existent enfin sur la carte. Ceux qui ont voyagé en Afrique subsaharienne savent de quoi je parle. Alors oui, l’Afrique a besoin de sa CAN, souvent, régulièrement.

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