Ca a donc été officialisé par le médecin légiste, la littérature marocaine serait morte. C’est du moins ce qu’on a laissé entendre, au détour d’une conférence organisée par le BookClub Le Matin, où le mot « cadavre » a été répété avec la tendresse d’un coroner. On aurait dit une autopsie nationale.
Sur la table froide, le roman marocain, la poésie, les revues disparues, la critique littéraire agonisante. Autour du corps, les critiques, les universitaires, les journalistes culturels. Chacun avec sa lampe frontale et son jargon, à chercher un battement de cœur.
Disséquons, analysons, théorisons. Le corps refroidit. Ce n’est pas la mort de la littérature, non, c’est l’enterrement de la passion. La critique littéraire ne respire plus. L’université parle dans sa tour, la presse parle dans la sienne et les écrivains, eux, murmurent entre eux, à huis clos. Les membres censés se développer dans un même corps se dissipent, poussant le lecteur à se désintéresser de la culture nationale.
On dit que la critique littéraire, autrefois, éclairait les œuvres. Aujourd’hui, elle les éteint à force de méthodologie. Elle s’est changée en nécrologie savante, on parle d’auteurs comme on parle de morts illustres. Les vivants, eux, n’ont plus voix au chapitre. Et quand un journaliste ose écrire sur un livre, on lui rappelle qu’il n’est « pas universitaire ». Et vice-versa. Comme si lire et ressentir n’étaient plus suffisants.
Mais peut-être qu’elle n’est pas morte, cette fameuse littérature marocaine. Peut-être qu’elle s’est simplement réfugiée ailleurs, sur les réseaux, dans les cafés, dans les petites librairies tenues à bout de bras par des passionnés. Peut-être qu’elle attend juste qu’on la regarde autrement, sans gants, sans jargon, sans morgue !
Car ce qui tue la littérature, ce ne sont pas tant les lecteurs absents. Ce sont les vivants qui parlent comme des fossoyeurs. Ceux qui confondent « analyse » et « autopsie », « langage savant » et « langage mort ».
La littérature marocaine n’est pas morte. Ce sont ceux qui devraient la faire vivre qui l’ont mise sous perfusion de théories.
Le défunt Souverain serait fier de son fils. Le concepteur de la Marche verte n’aurait sans doute jamais imaginé que 50 ans plus tard, le Conseil de sécurité des Nations Unies soutiendrait un plan d’autonomie…
A Casablanca, tous les jours, il se passe un truc ! D’ailleurs l’histoire d’aujourd’hui, c’est une histoire comme seule Casablanca sait les inventer. Elle est à la fois absurde et drôle, mais pas tant que…
La presse marocaine n’a jamais manqué de talents. Elle a manqué de vision. Pendant longtemps, elle portait des convictions, aujourd’hui, elle porte surtout des charges. Entre les deux, il n’y a pas eu de trahison,…
Amazon envisage la suppression de 30.000 postes aux États-Unis, principalement des managers et cadres intermédiaires. Intel, Salesforce, Lufthansa, Microsoft, UPS… tous semblent emboiter le pas dans les prochains mois. Motif : l’intelligence artificielle. Elle permet…
Coup de tonnerre signé Hicham Ait Menna. Le président a dégainé l’info comme un flash. Hakim Ziyech, 32 ans, rejoint le Wydad pour un an et demi. Oui, vous avez bien lu. Une star internationale…
Le Maroc s’apprête à franchir une étape décisive dans la modernisation de son architecture politique. Le projet de loi organique n°53.25, modifiant la loi n°27.11 relative à la Chambre des représentants, incarne une refonte des…
Un matin, petit café à la main dans un établissement des plus bucoliques, les yeux encore fatigués, le téléphone sonne. Il est à peine 7h50 et je peste contre cette journée qui commence bien trop…
Il y a des accords qui ne s’entendent plus. Des promesses qui se perdent avant d’exister. Un patron dit oui, un ministre accepte, mais entre la parole donnée et la rencontre possible se dresse un…
La parole politique s’effondre. Les valeurs humanistes s’effritent. La vérité, elle, vacille sous le poids du cynisme et des manipulations. Ce qui fut jadis le socle des démocraties — la force du droit, la dignité…