Dans un monde où tout se sait et tout se commente, ne pas parler revient parfois à laisser d’autres écrire le récit à votre place. Et ce récit-là, trop souvent, prend la forme de fausses rumeurs virtuelles ou d’affabulations médiatiques. Depuis trois mois, la Maison royale n’a plus de porte-parole. Le décès du dernier titulaire de ce poste a laissé un vide en front-office, même si la cellule communication du Palais continue à faire son travail axé principalement sur le volet « image » sur les réseaux sociaux.
Il faut dire que la cellule communication du Palais royal fonctionne en coulisses, presque comme une structure de back-office. Son rôle se limite à diffuser des communiqués officiels, relayer les activités royales et encadrer l’image protocolaire. Elle n’intervient jamais pour éclairer une décision politique ou répondre aux interrogations de l’opinion publique. Dans un contexte où l’information circule à une vitesse fulgurante, cette approche discrète montre ses limites : elle donne parfois l’impression que les communicateurs du Palais se contentent de gérer une vitrine, sans jamais investir le terrain du dialogue.
C’est là que la question d’un porte-parole prend tout son sens. Non pas un lecteur de communiqués, chargé d’annoncer les cérémonies ou les décès, ou de réciter les comptes rendus des réunions du Conseil des ministres, mais un véritable communicant. Quelqu’un qui contextualise, qui explique, qui aide à comprendre la logique des décisions. Bref, un relais capable d’apporter un minimum de clarté dans un paysage saturé d’informations contradictoires.
Cela est d’autant plus nécessaire que le Roi dirige, supervise et coordonne une multitude de dossiers, souvent dans l’ombre. C’est quelqu’un qui travaille, mais qui ne parle pas. Cette manière de gouverner, à la fois active et silencieuse, surprend souvent les observateurs étrangers habitués à des chefs d’État qui multiplient déclarations et conférences de presse. Au Maroc, c’est l’inverse, l’action est constante, mais elle reste en grande partie invisible, sans relais explicatif pour la rendre lisible aux yeux du grand public. Exception faite de quelques sorties des conseillers royaux, des hauts fonctionnaires, des responsables des services centraux de différentes administrations ou ceux de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui montent au créneau pour mettre en exergue une initiative royale.
Cela ne veut pas dire que le Palais royal doive s’exposer en permanence, ni qu’il faille l’entendre commenter chaque fait divers. Mais il y a un juste milieu, une communication plus régulière, plus ouverte, qui ne menacerait en rien le prestige de la monarchie. Car en définitive, le silence peut protéger, mais il peut aussi fragiliser. Un risque bien plus grand, à long terme, que celui d’oser la parole.
Au début, je me suis dit que ce n’était pas si grave. Qu’après tout, la mascotte ce n’est pas ce qui fait une CAN réussie, il y avait plus important, plus sérieux, plus urgent. Et…
Il y a des matchs qu’on gagne sur la pelouse. Et d’autres qu’on gagne dans les tribunes. Je l’ai vu au Wydad, lors des finales de la Ligue des champions africaine. Le bruit était tel…
Une vidéo fabriquée de toutes pièces montrant un coup d’État en France, diffusée massivement sur les réseaux sociaux, a suffi à forcer le président de la République à sortir de son agenda pour démentir publiquement…
Dimanche, le Maroc a lancé sa CAN 2025 par une victoire (2-0) face aux Comores. Le score est propre, rassurant sur le papier, mais il ne raconte pas tout. Les Lions de l’Atlas ont gagné…
Ce n’est pas une Coupe d’Afrique des Nations comme les autres qui s’est ouverte dimanche soir au stade Prince Moulay Abdellah de Rabat. Derrière le cérémonial, les hymnes et les premiers coups de sifflet, la…
Marhaba, Akwaba, Sawubona, Pamoja, mais surtout, Khawa khawa. Et si on leur montrait à tous ce que c’est que d’être Africain ? La CAN arrive enfin. Du football, du vrai, du beau. De la ferveur,…
Il y a ceux qu’on dit exigeants. On les décrit comme rigoureux, pointilleux, voire difficiles. On confond souvent leur exigence avec une posture, un trait de caractère… un besoin de contrôle. En réalité, chez beaucoup,…
Le Chili a viré de bord ce dimanche 14 décembre 2025. José Antonio Kast, figure assumée de l’extrême droite chilienne, a remporté l’élection présidentielle. Un basculement symbolique pour un pays longtemps présenté comme un laboratoire…
À cinq jours du coup d’envoi de la CAN, le Maroc est officiellement en mode compte à rebours. Officiellement seulement. Parce que dans la rue, à part quelques drapeaux bien accrochés et des banderoles qui…