Tous les projets s’élancent avec ambition et beaucoup d’enthousiasme. Mais très vite, une réalité s’installe. Eh bien oui, tout le monde ne court pas à la même vitesse.
Certains avancent avec l’énergie de la conviction. D’autres préfèrent observer, attendre que les résultats valident l’effort. Entre les deux, la cadence se rompt. Et c’est souvent à ce moment-là que les meilleures intentions s’éteignent, non pas faute de moyens, mais de rythme partagé.
Dans le monde des affaires, l’investissement en temps et en énergie est aussi important que l’investissement financier. Pourtant, il reste le plus mal compris. On exige la performance sans mesurer la fatigue qu’impose le désalignement.
Car courir seul, même dans la bonne direction, finit toujours par user.
Cette fatigue, aucune grille d’évaluation ne la mesure. Elle se cache derrière les « on verra plus tard », les validations repoussées, les projets ajournés pour « priorités du moment ». A force, l’élan s’étiole. Les idées ne meurent pas d’un manque d’argent, mais d’un manque d’accompagnement.
Une entreprise ne progresse pas au rythme de ses composants les plus rapides, mais à celui de sa coordination. Ce n’est pas la vitesse individuelle qui crée la réussite, mais la cohérence collective. Quand chacun avance selon son propre tempo, le projet se fragmente, les efforts se dispersent et la motivation s’évapore.
Savoir doser sa course, ce n’est pas renoncer à l’ambition. C’est reconnaître que la performance durable naît de l’alignement des vitesses. Qu’il ne sert à rien d’aller vite si personne ne suit, ni d’attendre trop longtemps ceux qui hésitent encore.
Les entreprises qui réussissent ne sont pas celles qui ont les meilleures idées, mais celles qui savent courir ensemble, sans laisser personne s’épuiser
La bascule s’est produite cet automne, quand Nvidia a franchi les 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, un niveau qui dépasse le PIB du Japon (3ᵉ économie mondiale). En parallèle, la valorisation globale du…
Dans ma précédente chronique, je parlais du casse-tête défensif de Walid Regragui : la blessure d’Achraf Hakimi, les pépins physiques de Nayef Aguerd, et la grande question qui en découle : quel binôme tiendra vraiment…
La réforme électorale dévoilée la semaine dernière devant la Commission de l’Intérieur de la Chambre basse du Parlement se présente comme un corpus législatif d’apparence anodine, mais qui, à y regarder de plus près, s’insinue…
Ecrire dans une rubrique telle que Société, c’est s’ouvrir à l’horreur du monde, semaine après semaine. Rien ne s’arrête jamais, ni l’horreur, ni le dégoût. Cette semaine, c’est l’histoire d’une fillette de 14 ans mariée…
Les faillites s’enchaînent, les annonces aussi. Plus de 4.000 entreprises ont fermé depuis le début de l’année, presque toutes des TPE. Et pourtant, le discours reste le même : confiance, appui, relance. On veut croire…
La COP30 s’est ouverte à Belém, aux portes de l’Amazonie brésilienne, où modernité et forêt se côtoient et où 60% de la population vit dans la pauvreté. Dans cette ville, symbole de nos contradictions, se…
La trêve de novembre devait servir à roder les automatismes, peaufiner les schémas, respirer un peu avant le grand jour. Raté. À la place, Walid Regragui doit sortir la calculatrice et le téléphone du médecin.…
Alors que l’ONU redonne de l’élan au dossier du Sahara en plaçant le plan d’autonomie marocain au cœur des futures négociations, une autre question, plus discrète mais tout aussi cruciale, s’invite à l’intérieur du Royaume…
Ca a donc été officialisé par le médecin légiste, la littérature marocaine serait morte. C’est du moins ce qu’on a laissé entendre, au détour d’une conférence organisée par le BookClub Le Matin, où le mot…