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Et c’est parti pour un tour. Longuement en discussion, le projet de loi a été voté, et en 2021 le cannabis à visée pharmaceutique peut désormais être produit au Maroc. Le pays s’offre une agence de régulation du cannabis légal. La structure est publique et elle a pour rôle de contrôler toutes les étapes de la chaîne de production. Cela comprend l’importation des semences, la certification des plants et la commercialisation des produits finis.
C’était la dernière étape avant l’application d’une loi autorisant l’usage thérapeutique du cannabis.
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En 2021, le premier producteur mondial de résine de cannabis (à en croire l’ONU), a adopté cette loi permettant les usages licites du cannabis. Cela touche les domaines médicaux, cosmétiques et industriels. Mais attention, qu’à cela ne tienne, il ne s’agit pas de laisser n’importe quel cultivateur apporter sa pierre à l’édifice. Il s’agit d’un projet encadré et géographiquement limité dans les provinces d’Al-Hoceima, de Chefchaouen et Taounate, situées au niveau du Rif.
Quelques mois plus tard, le projet n’a cessé d’avancer, octroyant 10 autorisations à des laboratoires pharmaceutiques et agroindustriels pour développer la production.
Maroc, leader du cannabis thérapeutique ?
Le marché mondial du cannabis à visée thérapeutique est estimé à 90 milliards de dollars d’ici 2026. Ce chiffre, aussi attirant que foudroyant, saura titiller la concurrence, dont la production… n’est pas toujours bonne. Parmi les principaux concurrents du Maroc, l’entreprise Pharma 5 en a cité trois principaux dans une de ses études. Israël, Etats-Unis et Canada. Sur ces marchés, ils ont tiré des conclusions intéressantes, telles que l’existence d’une chaîne de valeur divisée en deux. Les deux parties comprennent, tout d’abord, l’expertise agronomique à hauteur de 25% et l’expertise industrielle à hauteur de 75% de la chaîne de valeur.
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Toutefois, après une lancée farouche vers le marché du cannabis, ces pays ont rapidement déchanté face à une réglementation très complexe. Malgré la présence d’entreprises pharmaceutiques sur leur territoire, très peu ont décidé de se lancer dans l’aventure. Au niveau de l’Amérique du Nord et d’Israël, les cours en bourse se sont effondrés pour cause de surproduction, de déficit de la compétitivité, du coût, de la qualité et du non-respect des normes, en absence d’acteurs pharmaceutiques dans la course. Erreur que le Maroc n’a pas faite en intégrant, dès le départ, une dizaine d’industriels au projet.
En termes de consommation récréative, les Etats-Unis et le Canada arrivent en tête à hauteur de 79% pour le premier et 15% pour le second. Viennent juste après l’Allemagne, l’Italie et Israël, mais avec des chiffres bien plus petits, ne dépassant pas les 2%. Ils ne sont donc pas d’importants concurrents sur le marché du cannabis thérapeutique légal.
Par ailleurs, le Maroc peut se targuer de pouvoir développer ses plantations à l’air libre, sans craindre les nombreuses intempéries connus dans ces Etats, forcés de planter en intérieur.
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Un impact profond
L’obtention de ce nouveau marché international peut profondément impacter le Maroc en termes économiques, sociétaux… Le pays se positionnera sur un marché mondial en continuelle expansion, avec un taux de croissance annuel moyen de 45%, et plus de 90 milliards prévus pour 2026.
Au niveau social, la région du Rif connaîtra un bond de création d’emplois sur le très long terme, avec un salaire fixe, une stabilité financière et une couverture santé pour l’ensemble du foyer. Aussi, cette région se verra revalorisée à l’international, attirant par la même occasion, de nouveaux touristes en quête de nouveaux horizons.
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