Aïd Al-Adha : quid des prix du cheptel
Les ovins et caprins © DR
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Prévu début juillet, Aïd Al-Adha est non seulement une fête religieuse, mais aussi une tradition culturelle particulière. Pour cette célébration, les familles marocaines se précipitent pour choisir la meilleure bête à sacrifier. Cependant, ces dernières années ont été marquées par la sécheresse, la pandémie de la Covid-19 et les tensions politiques, notamment la guerre en Ukraine. Ainsi, une crise économique s’est installée dans le monde entier, y compris au Maroc. Cela a gravement impacté le pouvoir d’achat des Marocains et leur situation financière.
Jusqu’au 16 juin, six millions de têtes d’ovins et caprins, destinés à l’abattage de l’Aïd Al-Adha 1443, ont été identifiées. C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts. Ce dernier a qualifié l’état sanitaire du cheptel de «globalement satisfaisant». Selon la tutelle, le programme d’enregistrement des unités d’élevage et d’identification a été lancé par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) depuis le 1?? avril 2022.
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La demande face à l’offre : un grand écart
Pour cette année, l’offre en ovins et caprins dépasse, de loin, la demande. Le nombre de bêtes destinées au sacrifice est estimé à près de huit millions, tandis que les demandes ne dépassent pas les 5,6 millions. C’est ce qu’a souligné le département de Mohamed Sadiki dans un communiqué de presse.
Par contre, en raison de l’actuelle tendance haussière des prix, les citoyens craignent les tarifs qui seront pratiqués dans les marchés nationaux du bétail. Et bien que le gouvernement ait affirmé qu’il n’y aura aucun problème en matière d’approvisionnement des différents marchés du pays, les citoyens restent sceptiques.
Joint par la rédaction de LeBrief, Rachid Benali, vice-président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), livre davantage de précisions à ce sujet. «Il faut préciser qu’il y a le prix de l’éleveur, qui a haussé d’environ 10% comparé à l’année dernière. Et aussi le prix des intermédiaires qui proposent des prix très élevés aux acheteurs, notamment de 30 à 50%», précise l’intervenant.
Face à la flambée des prix du transport et des aliments du bétail, Rachid Benali nous explique que «le coût de revient est le seul concerné par cette augmentation, mais pas le prix de vente». Pour remédier à cette hausse remarquée dans les marchés nationaux, l’expert recommande d’«aller directement chez l’éleveur pour acheter moins cher. Aussi, il faut négocier les prix pour avoir les mêmes que l’année précédente. Rappelons que l’éleveur a subi les répercussions de la sécheresse et des prix élevés de cette année. Il faut donc encourager les gens à recourir à cette catégorie de vendeurs pour les aider justement à sortir de la crise».
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L’éleveur n’a pas vraiment augmenté les prix
À l’approche de Aïd Al-Adha, les Marocains ont réclamé la révision des prix des moutons, qui risquent d’augmenter à cause de l’envolée des prix de l’alimentation du bétail.
En réponse, le gouvernement a mis en place une mesure relative à la taxe d’importation de ces aliments. Conformément à l’article 121-2° du code général des impôts, cette taxe a été ramenée à 10%.
Par ailleurs, Alla. E, propriétaire d’une ferme d’élevage, nous explique que «les éleveurs ont été obligés d’acheter plus d’aliments de bétail cette année. Cela est dû à la sécheresse et à la quantité réduite des aliments offerts par l’État. C’est ce qui explique la légère hausse de prix du cheptel cette année».
Rappelons que depuis le début de la guerre en Ukraine, le prix des carburants a grimpé pour atteindre des montants records. Cela a également entrainé une forte hausse des tarifs du cheptel. L’éleveur indique que «pour ceux qui se déplacent par exemple du Moyen Atlas vers le Nord pour vendre leurs moutons, c’est normal qu’ils augmentent leurs prix. C’est une distance qui est relativement importante et qui coûte à l’éleveur des frais supplémentaires».
Et à notre intervenant de conclure : «Mais en réalité, les prix ne seront pas augmentés de la même manière dans toutes les régions du Maroc. Cela dépend du pouvoir d’achat de chaque ville et région. Ce qui est certain, c’est la disponibilité de différents types de moutons dans les marchés, avec des prix qui varient selon la qualité des ovins et caprins».
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