Covid-19 : un nouveau challenge à relever

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L’OMS s’attend à des « niveaux élevés » de Covid-19 cet été en Europe ©

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La campagne nationale de vaccination anti-Covid-19 a passé un nouveau cap. La barre des 30 millions de doses administrées a été franchie alors que le pays continue de recevoir de façon régulière les livraisons de vaccins de ses fournisseurs. Ce samedi, près de deux millions de doses Sinopharm et Pfizer ont atterri à l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Ce nouvel arrivage porte le nombre total de doses reçues par le royaume à plus de 36 millions. Pas de problèmes majeurs à soulever donc au moment où le royaume finalise ses préparatifs avant le début de la vaccination des 12-17 ans. Les détails.

Durant ces dernières 24 heures, 2996 cas de contamination ont été enregistrés sur le territoire national. Le nombre de décès est passé à 11.889 (+97). En ce qui concerne la campagne vaccination, 200.985 personnes ont reçu la première dose du vaccin ce lundi 23 août 2021 et 279.641 personnes ont reçu leur deuxième dose. Ce qui porte le nombre total de vaccinés ce lundi à 480.626 personnes.

Au niveau international, le Maroc est 23e au classement des pays qui administrent le plus de doses du vaccin anti-Covid-19 à leur population. Le Royaume arrive devant les Philippines (29,127,240) et derrière la Malaisie (31,281,193). Ce classement est dominé par la Chine (1,935,869,000 doses), l’Inde (581,489,377 doses) et les États-Unis (362,657,771 doses).

Départ imminent de la vaccination des 12-17 ans

Docteur Moulay Said Afif, membre du comité technique et scientifique de la vaccination anti-Covid a souligné qu’il ne reste plus que quelques détails à régler avant le coup d’envoi de la vaccination de cette catégorie d’âge. Contacté par nos soins, le professeur Afif a mentionné que cette cible recevra le vaccin américain de Pfizer qui a démontré son efficacité sur les enfants aux États-Unis, en Allemagne et en France. «L’administration de Pfizer aux enfants de 12-17 ans est actée. Aujourd’hui, des études sont menées pour connaître la possibilité d’administrer le vaccin chinois Sinopharm à cette catégorie d’âge. Dès que l’efficacité de ce vaccin sur cette catégorie d’âge sera avérée, nous pourrons l’utiliser également», souligne docteur Afif.

Notre interlocuteur affirme également que les enfants de 12-17 ans recevront le même dosage que les adultes, soit 0,5 ml et devront respecter les trois semaines d’intervalle entre l’injection des deux doses. «Quand on est vacciné, on transmet moins le virus. On n’est pas totalement immunisés, mais au moins on minimise sa transmission», souligne le docteur Afif. Ce dernier précise que le Maroc est chanceux d’êtreparvenu à vacciner 60% de sa population. «Aujourd’hui, 60% de la population a reçu au moins une dose, et dans quelques semaines, 60% de la population aura reçu les deux doses du vaccin anti-Covid-19. C’est une véritable prouesse car beaucoup de pays puissants de la région n’ont pas réussi à atteindre cet objectif», souligne docteur Afif.

Ci-dessous, le programme de vaccination des 12-17 ans dans la région Casablanca-Settat :

Lire aussi :Covid-19 : une situation critique malgré le record de vaccination

Rappelons qu’à l’étranger, la vaccination est obligatoire pour l’accès à certaines écoles et universités. C’est le cas de l’Université de Virginia aux États-Unis qui a désinscrit 238 de ses élèves pour avoir refusé le mandat de vaccination. L’administration de l’Université a demandé à ce que «tous les étudiants qui vivent, apprennent et travaillent en présentiel à l’université» soient vaccinés pour l’année scolaire 2021-2022. Pour les autres, ils devront suivre leur cours en distanciel. Le Maroc suivra-t-il le même chemin ? Rien n’est sûr pour le moment, mais les premiers signes commencent à se voir. À titre d’exemple, la Fédération royale marocaine de Football a approuvé l’obligation que chaque joueur âgé de 18 ans et plus dispose d’une preuve de vaccination pour bénéficier de la licence de pratique professionnelle valable pour toutes les compétitions nationales. Cette décision a été prise ce samedi 21 août au Complexe Mohammed VI de Maâmora sous la présidence du président de la fédération, Faouzi Lekjaâ.

Pénurie de tests PCR

D’après le site H24info, les laboratoires d’analyses médicales souffrent d’une pénurie de kits d’extraction et de réactifs d’amplification, matériels nécessaires au dépistage de la covid-19 par tests PCR. D’après la même source qui a fait intervenir un spécialiste, cette pénurie s’explique par «l’augmentation de la demande et l’ouverture de plusieurs laboratoires covid-19 à travers tout le royaume». En effet, le rythme de dépistage est accéléré depuis quelques semaines. Les tests réalisés dépassent généralement les 25.000 par jour.

Azeddine Ibrahimi, membre du comité scientifique et technique de la vaccination a souligné dans un post sur son compte Facebook que l’indicateur de référence pour évaluer l’évolution de la pandémie est celui du taux de positivité des tests et non pas le nombre de nouveaux cas quotidiens. Ce lundi, 15.514 tests ont été effectués, le taux de positivité est de 19,31%.

Le docteur a exprimé son étonnement quant aux raisons qui ont poussé la France à considérer les personnes vaccinées par Sinopharm comme étant non vaccinées. «Sur quelle base scientifique cette décision a-t-elle été prise», s’interroge docteur Ibrahimi. En effet, malgré son autorisation par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la France ainsi que d’autres pays européens ne reconnaissent toujours pas le vaccin chinois Sinopharm.

La France arrivera-t-elle à maintenir longtemps cette procédure ? Rappelons que prés de 2,5 millions de touristes chinois arrivent chaque année en France. Le maintiende cette pratique veut dire également que la France se passede toutes les retombées financières qu’impliquentl’arrivée de ces millions de personnes. Affaire à suivre.

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