Éducation nationale : entre Covid-19 et manifestations des contractuels, le secteur est dans la tourmente

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En raison des mesures de lutte contre la Covid-19 et la multiplication des sit-in et des grèves des enseignants contractuels, le sort des apprenants reste incertain alors que l’année scolaire 2020-2021 approche de sa fin. En effet, en raison de la pandémie, plusieurs solutions ont été adoptées pour assurer la scolarisation des jeunes Marocains, notamment l’enseignement à distance, en présentiel partiel ou encore en mode hybride (50% présentiel, 50% distanciel). Ces solutions n’ont toutefois pas donné les résultats escomptés et ont au contraire aggravé les inégalités entre les secteurs publicet privé de l’éducation.
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De plus, la poursuite, voire même l’exacerbation, de la grogne des enseignants recrutés par contrat auprès des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) contre le ministère de l’Éducation nationale empire la situation du secteur. Ce lundi 12 avril, ces enseignants contractuels ont annoncé que suite à la décision du gouvernement d’interdire leurs manifestations, ils ont décidé de protester autrement. Ainsi, par le biais d’un communiqué de presse, ils ont déclaré qu’ils observent ce mardi 13 avril une nouvelle grève nationale, afin de condamner l’arrestation de plusieurs de leurs confrères ainsi que le silence prolongé et pesant de la tutelle face à leurs revendications. Selon le communiqué de la Coordination nationale des contractuels, les éducateurs concernésporteront ce mardides brassards noirs, tiendront diverses formes de contestation et boycotteront la formation professionnelle. La même source souligne de plus que tant que leurs doléances et requêtesrestent sans réponses, les grèves vont se poursuivre.
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La FNAPEM de plus en plus préoccupée par le sort des apprenants
Face au chaos que connait le secteur de l’éducation nationale, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNAPEM) a émis un communiqué réclamant des éclaircissements au gouvernement et à Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, sur plusieurs points. Dans cette missive rendue publique, la FNAPEM dénonce l’absence d’une évaluation des modèles éducatifs adoptés durant ce premier semestre 2020/2021, sur la base duquel la tutelle avait promis qu’elle gérerait le reste de cette année scolaire.La Fédération souligne aussila non-application des cadres référentiels, notamment pour les niveaux de certification. Elle déplore en outre que les multiples grèves des contractuels épuisent les parents d’élèves et favorisent la perte du temps scolaire.Dans son communiqué, la FNAPEM a également précisé que les apprenants du public sont largement désavantagés en comparaison avec ceux du privé, notant que ces derniers ne sont pas confrontés auxgrèves de leurs éducateurset qu’ils suivent généralement les cours en présentiel.
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Selon la Fédération,la détérioration du secteur éducatifsurvient aussi en raisondel’absence d’une vision claire et globale de la manière dont les programmes scolaires seront achevés. «Est-ce par le biais du soutien scolaire ou de l’extension de la saison scolaire ou encore en diminuant le nombre de manuels à étudier pour cette année ?», s’interroge-t-elle. Tout en exhortant la tutelle d’accélérer la mise en œuvre des cadres référentiels, la FNAPEM exige : uneinterventionurgente pour sauver cette année scolaire, l’adoption des mesures nécessaires pour soutenirles apprenants et placer leur intérêt au-dessus de toute considération, et l’ouverturedu dialogue avec l’ensemble desparties concernées pour mettre finaux gaspillages scolaires. Et de conclure que le département de Saïd Amzazi doit mettre en place un nouveau programme de soutien scolaire et de lui octroyer un budget conséquent, ainsi qu’annoncer les dates des examens de certification.
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