Casablanca : les infrastructures mises à nu par les averses

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Casablanca : les lacunes des infrastructures mises à nu par les averses

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Pendant les dernières 48 heures, le Maroc a connu d’importantes précipitations. À Casablanca, ces pluies tant attendues après trois ans de sécheresse ont provoqué des inondations au niveau de plusieurs grandes artères de la ville. Les intempéries ont entrainé la suspension du trafic du Tramway ainsi que d’importants dégâts matériels, tout en mettant à nu la vulnérabilité des infrastructures de la métropole. Lydec, société délégataire chargée de l’électricité, de l’eau, de l’assainissement et de l’éclairage public, a mobilisé 358 membres de son personnel et 233 véhicules pour pomper l’eau dans les quartiers les plus touchés et débloquer les systèmes de drainage. Le conseil municipal de la capitale économique a convoqué mercredi une réunion d’urgence pour évaluer l’ampleur des dégâts et remédier à leurs répercussions.

À la suite des fortes pluies plus qu’a connues le Maroc cette semaine, les habitants de Casablanca ont vécu 48 heures d’horreur en raison de la vulnérabilité des infrastructures de la ville face à ces conditions météorologiques « extrêmes ». Plusieurs quartiers ont été inondés, comme en attestent des vidéos et des photos partagées sur les réseaux sociaux par les résidents de la métropole. Les eaux ont pénétré dans les maisons, submergé des voitures et provoqué des dommages importants aux routes, tunnels et Tramway. Une situation qui n’a pas manqué de susciter l’ire et l’indignation des Casablancais. Beaucoup ont même réclamé les explicationsdes autorités locales, en particulier celles du maire de la ville, Abdelaziz El Omari. Selon les Bidaouis, ces inondations viennent contredire les affirmations du responsable, qui a réitéré à maintes reprises que les infrastructures de Casablanca sont parmi les meilleures du pays.

La Lydec nie toute responsabilité

Alors que les autorités locales n’ont pas encore publié de déclaration officielle sur la situation, la société qui gère l’assainissement à Casablanca, Lydec, s’est empressée de nier toute responsabilité. Pour le délégataire, les inondations que connait la ville blanche sont survenues en raison des fortes pluies, les précipitations ayant atteint une moyenne de 33,7 millimètres et s’étant même élevées à53 millimètres dans certains quartiers. La société a de plus annoncé qu’elle avait mobilisé 358 membres de sonpersonnel et 233 véhicules pour aider les quartiers les plus touchés et débloquer les systèmes de drainage.

Pour le Conseil de la ville, c’est la Lydec qui est en faute

De son côté, le Conseil municipal de la capitale économique a convoqué mercredi une réunion d’urgence. À l’issue de cette rencontre, qui a connu la participation des représentants de la Lydec, le Conseil de la ville a souligné dans un communiqué que «Casablanca connaît une mobilisation exceptionnelle des élus et des autorités pour évaluer les dégâts causés et remédier à leurs répercussions». La même source a également précisé que «face à cette situation, il a été décidé de tenir une réunion d’urgence vendredi, afin d’évaluer dans quelle mesure Lydec a rempli ses obligations contractuelles». Abdelaziz El Omari a, pour sa part, indiqué avoir reçu plusieurs plaintes de citoyens au sujet des inondations et se dit conscient des dégâts qui en ont découlé. Dans une déclaration à la presse, il a pointé du doigt la Lydec martelant que le délégataire estl’unique responsable de l’indemnisation des Casablancais pour les pertes qu’ils ont subies. Et d’ajouter qu’«une lettre a été envoyée à la société Lydec lui demandant de soumettre un rapport intégré sur les détails de ce qui s’est passé et les mesures prises pour identifier les impacts et déterminer les responsabilités». Aussi, El Omari a assuré que le Conseil soumettra ce rapport à l’expertise nécessaire afin de connaître exactement les pertes résultant des inondations.

Enfin, compte tenu des budgets considérables alloués par l’État à Casablanca, près de 4,5 milliards de dirhams en 2020, on ne peut que se demander pourquoi les infrastructures ne résistent pas aux intempéries.

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