PLF 2021 : des mesures en masse pour la relance économique

image defaut author user
Temps de lecture :

PLF2021

A
A
A
A
A

Le Conseil du gouvernement s’est réuni ce vendredi pour examiner le Projet de loi de finances (PLF) 2021 ainsi que trois projets de décret l’accompagnant. C’est la dernière étape au niveau de l’Exécutif avant sa présentation lundi prochain au Parlement. Une séance plénière commune entre les chambres haute et basse est programmée à 18 heures. Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la réforme de l’administration y présentera les principales dispositions du projet de Budget. Détails.

Après avoir exposé les orientations générales du Projet de loi de finances (PLF) 2021 mercredi devant leroi Mohammed VI lors du Conseil des ministres, Mohamed Benchaaboun fera la présentationdu PLF lundi devant les parlementaires.

Le journal les Inspirations éco souligne dans son édition du vendredi 16 octobre 2020 que le PLF 2021 vise non seulement à «transcender les difficultés économiques et sociales générées par la crise sanitaire, mais aussi à construire les fondamentaux d’une économie compétitive et un modèle social plus inclusif». La relance économique est présentée comme la priorité de ce PLF. Ce dernier prévoit un taux de croissance de 4,8% et un déficit budgétaire de 6,5% du PIB.

Des programmes en faveur des entreprises

Comment relancer l’économie et par quels moyens ? Le Projet de loi de finances 2021 s’est penché sur les méthodes qui permettront au gouvernement de donner un nouveau souffle au tissu économique national tout en préservant l’emploi. Ainsi, afin d’encourager les entreprises à recruter, le PLF prévoit quelques facilités fiscales, àcommencer par une exonération de l’impôt sur le revenu (IR) pour le recrutement des jeunes, rapporte Aujourd’hui le Maroc. Les salaires versés aux jeunes lors de leur premier recrutement serontexonérés de l’impôt sur le revenu pour 24 mois à condition que leurs contrats de travail soient à durée indéterminée (CDI).

Redynamiser Intelaka et Tahfiz

Un nouvel élan sera donné aux programmes «Intelaka» et «Tahfiz». Lancée en février dernier après des conventions multilatérales signées par le ministère de l’Économie, Bank Al- Maghrib (BAM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), le programme Intelaka vise à soutenir les entrepreneurs et les très petites et moyennes entreprises (TPME) à travers des crédits plafonnés à 1,2 million de dirhams avec un taux d’intérêt de 2% en milieu urbain et 1,75% en milieu rural. L’objectif est de permettre aux jeunes de passer un cap vers l’entreprenariat et leur faciliter l’accès au marché.

Pour sa part, le dispositif Tahfiz, qui sera relifté, prévoit la possibilité pour une société de limiter le coût social attaché au recrutement de ses dix premiers collaborateurs durant les deux premières années de création. Cela passe par une exonération de la part patronale relative aux cotisations de sécurité sociale (prise en charge par l’État) et une exonération de l’impôt sur le revenu.

230 milliards de dirhams pour l’investissement public

L’investissement public tournera autour de230 milliards de dirhams, un budget «hors normes pour tacler la crise», juge le journal l’Économiste dans son édition du vendredi 16 octobre 2020. Même constat fait par nos confrères de Medias24 qui soulignent que cette enveloppe est en augmentation de 26% par rapport au budget d’investissement de 2020. Ce dernier était de 198 milliards de dirhams en 2020 avant d’être ramené à 182 milliards de dirhams dans la loi de finances rectificative. D’après un membre de la CGEM interrogé par la même source, ce budget est un bon signal adressé par le gouvernement à l’économie. «Ça montre qu’on ne sera pas dans une logique d’austérité, que l’État assumera sa responsabilité de premier investisseur et de principal moteur de la relance de l’économie. Il faut maintenant que l’on sache les détails de ces investissements, leur affectation, et surtout être sûr que ce qui est budgétisé sera exécuté».

Une chose est sûre, un long marathon attendce PLFavant sa publication au bulletin officiel. Même si ces dispositions sont rassurantes pour les opérateurs économiques qui n’attendent plus rien de cet exercice 2020 mais qui fondent tous leurs espoirs surl’année2021.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Cheptel : 3,172 MMDH mobilisés pour soutenir les éleveurs

Économie - Plus de 750.000 éleveurs soutenus et 3,172 milliards de DH mobilisés pour renforcer le cheptel national et assurer la résilience du secteur de l’élevage.

Hajar Toufik - 21 novembre 2025
Inflation : légère hausse de 0,1% enregistrée en octobre

Économie - L’inflation reste quasi stable en octobre, avec une hausse annuelle limitée à 0,1%, portée par la légère progression des prix non alimentaires malgré le recul des produits alimentaires.

Hajar Toufik - 21 novembre 2025
Maroc-Japon : accord de prêt de 3,9 MMDH pour moderniser l’irrigation dans la plaine du Gharb

Économie - Le Maroc et le Japon signent un prêt de 3,9 MMDH pour moderniser l’irrigation de la plaine du Gharb, renforçant sécurité alimentaire et coopération bilatérale.

Hajar Toufik - 20 novembre 2025
COP30 : quand le Maroc tisse une transition climatique qui unit tourisme, sport, jeunesse et territoires

Économie - Au cœur de la COP30 à Belém, le Maroc multiplie les initiatives pour ancrer l’action climatique dans les territoires, renforcer l’éducation, verdir le tourisme, mobiliser le sport et consolider la coopération internationale, affirmant un modèle durable et inclusif.

Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025
Budget citoyen 2026 : un guide clair pour comprendre les priorités nationales

Économie - Un document pédagogique du ministère des Finances présente les grandes lignes du Budget 2026 de manière simple et accessible, en éclairant les citoyens sur les priorités publiques, les choix fiscaux et les projets majeurs prévus pour l’année à venir.

Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025
Vidéo – La SGTM franchit un cap stratégique avec son entrée en Bourse

Économie - La SGTM ouvre une nouvelle phase de son expansion avec une entrée en Bourse destinée à renforcer sa croissance, diversifier son actionnariat et consolider son rôle dans les grands projets d’infrastructures au Maroc et en Afrique.

Ilyasse Rhamir - 20 novembre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Régions : qui profite vraiment du Maroc des grands chantiers ?

Économie - Le Maroc construit partout, mais se développe-t-il partout ? Analyse région par région…

Sabrina El Faiz - 25 octobre 2025
Indemnités CNSS 2025 : nouveaux plafonds et conditions d’exonération

Économie - Un arrêté du 19 mai 2025 redéfinit les règles d’exonération des indemnités liées au transport, à la représentation ou aux aides sociales. La CNSS est désormais dotée d’un cadre harmonisé avec la fiscalité, garantissant plus de clarté pour les employeurs.

Ilyasse Rhamir - 20 octobre 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire