Le nouveau modèle de développement vu par le RNI et l’Istiqlal

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Report du vote sur la plateforme agroalimentaire de CasablancaAbdellatif Maazouz, président de l’Alliance des économistes Istiqlaliens. © DR

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Après avoir fait objet d’un discours royal en 2017, le nouveau modèle de développement est au centre des débats des partis politiques deux ans plus tard. Le projet prend encore plus d’intérêt à l’approche des élections législatives. Deux anciens ministres de l’Istiqlal et du RNI se sont longuement penchés sur le sujet lors d’une table ronde organisée vendredi dernier à Casablanca.

Abdellatif Maazouz, président de l’alliance des économistes Istiqlaliens, et Moncef Belkhayat, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports et représentant du RNI, étaient les invités de l’émission« décodages » pour livrer la vision de leurs partis politiques au sujet du nouveau modèle de développement.

Pour Maazouz, « le pays est passé d’une période de réformes agressives, portées essentiellement par le roi à celle d’une atonie incarnée par le PJD au pouvoir », rapporte le quotidien Les Inspirations Éco ce mardi 19 novembre 2019. La même source rapporte que Belkhayat est nostalgique de l’époque où Driss Jettou était à la tête du gouvernement. Le taux de croissance réel était à l’époque de 6 à 7 %. Pour l’ex-ministre, le modèle de développement passe d’abord par un taux de croissance annuel élevé, loin des 2,7 % que le pays réalise depuis 2012.

Maazouz estime que le taux d’investissement au Maroc (34 %) est l’un des plus élevés au monde, mais n’a pas assez d’impact sur le climat économiqueni le niveau de développement souhaité au pays. Il explique cela par l’absence de cohérence et l’inefficacité des politiques sectorielles et sociales. Pour sa part, Belkhayat va encore plus loin et évoque une faillite des services de base de l’État : « Les familles se saignent pour garantir un niveau minimum d’éducation et de santé à leurs enfants. Par conséquent, même si le revenu moyen a augmenté, le pouvoir d’achat des Marocains a baissé », déplore-t-il.

Selon Les Inspirations Éco, les deux intervenants se rejoignent sur le fait que l’État est responsable de la situation actuelle. Les invités remarquent une mauvaise gestion des affaires publiques et une non-actualisation des indicateurs. « Le taux d’inflation doit être reconsidéré. Le panier de la ménagère doit inclure le téléphone, l’éducation, la santé… », ajoute Maazouz.

Le RNI et l’Istiqlal recensent les besoins des citoyens

Appelés à proposer des idées pour améliorer la situation actuelle, le RNI et l’Istiqlal ont adopté deux démarches différentes. Du côté de l’Istiqlal, un document a été établi sur la base d’un recensement d’opinions auprès de la population, rapporte le360. Parmi les priorités de l’Istiqlal figurent l’emploi, l’agroalimentaire, le textile ou la chimie-parachimie, la promotion de la régionalisation, l’éducation, la santé et la confiance des citoyens. Le RNI a quant à lui commencé par évaluer le pouls de la population dans les 12 régions du royaume, afin de cerner leurs besoins. Trois axes ont par ailleurs été définis, à savoir la santé, l’éducation et l’emploi.

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